comment organiser ta maison pour Développer l’autonomie de ton enfant ?
📑 Sommaire
Cet article est la suite d’un précédent où je te partageais pour quelles raisons, selon moi, il est bénéfique pour toi et pour ton enfant de lui permettre plus d’autonomie…
Et surtout que développer l’autonomie de ton enfant ne passe pas toujours par les étapes que tu penses ! Car beaucoup de quiproquos, de tensions, de “crises” proviennent du fait que tu ne permets pas à ton enfant de faire par lui-même, de faire ses propres choix.
Et je ne te jette pas la pierre! Cette leçon, comme je te l’ai expliqué, je l’ai apprise grâce à ma fille. Tout a changé le jour où j’ai compris que ce n’était pas le “terrible two” qui pointait son nez en avance…. Mais bien une demande “hurlante” de ma fille d’autonomie sur des sujets dont je ne pensais pas qu’il pouvait être question !
Je t’invite donc, si tu n’as pas lu (ou écouter) la première partie de cet article, à le faire. Tu y découvriras donc le “pourquoi”, mais également la visite des premières pièces de ta maison :
- L’entrée
- et la Cuisine ou Séjour
Pour y trouver des pistes afin de développer l’autonomie de ton enfant, par quelques modifications, très simples, de votre organisation dans la maison.
Tu veux aider ton enfant à retrouver son calme + rapidement ?
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Tu pourras te retirer de la Communauté très facilement et à tout instant.
Je continue donc aujourd’hui sur ma lancée et nous allons passer en revue les autres pièces de ta maison, pour te permettre, je l’espère, des prises de conscience sur les possibilités d’autonomie pour ton enfant, et ainsi lui permettre d’exprimer qui il est… Mais également te permettre, à toi, d’avoir plus de temps car moins de sollicitations !
les escaliers
Peut-être disposes-tu chez toi d’escaliers : Que ce soit pour un étage, une cave, les parties communes d’un immeuble, etc.
Toujours est-il que les escaliers font peur aux parents. Et à juste titre, car cela est dangereux, même pour nous adultes ! On a tous connu des frayeurs dans les escaliers !
Si tu travailles dans une société, tu as sans doute eu des consignes de sécurité relative aux dangers qu’ils représentent, avec la consigne de tenir la rampe.
Je ne remets donc pas en cause la dangerosité des escaliers.
Mais j’aimerais t’inviter à réfléchir à la place que tu leur donnes dans la vie de ton enfant.
- Est-ce un interdit ?
Souvent, par peur, nous en interdisons l’accès à grand renfort de barrières pour en empêcher l’accès.
Mais, est-ce qu’empêcher l’accès supprime le danger ?
Car ton enfant doit bien monter ou descendre à un moment ou à un autre… Il devra bien un jour apprendre à le faire en sécurité ?
Je ne te dis pas qu’il ne faut pas mettre de barrière de sécurité. Je souhaite juste t’aider, peut-être, à une prise de conscience :
Celle de réaliser qu’aider ton enfant dans son autonomie peut passer par lui permettre, dès son plus jeune âge, à savoir comment monter ou descendre, en sécurité.
Et non pas l’empêcher de s’approcher des escaliers…
Si je te fais un petit parallèle pour illustrer ma pensée : Traverser une route sur le passage piéton reste dangereux.
Et pourtant en grandissant, tu cesses de porter ton enfant dans les bras à chaque passage piéton alors que sur le trottoir, il marche à tes côtés ?
Ce que tu fais à la place, c’est lui apprendre les règles de sécurité, tu es à ses côtés pour lui apprendre dès qu’il sait suffisamment bien marcher.
Alors, pourquoi interdire à ton enfant l’accès à l’escalier de ta maison au lieu de lui apprendre à connaitre les dangers et ce que la sécurité signifie pour toi ?
C’est ce dont je t’ai parlé dans un des tout premiers articles du site (soit indulgent.e, c’était à mes débuts!).
Mon expérience
Dans cet article, je t’y partage que nous avons pris le parti de ne pas mettre de barrière de sécurité. Mais nous avons accompagné nos enfants dans l’expérimentation des escaliers. Ce que signifie “monter ou descendre en sécurité”, selon leurs âges.
Le fait de ne pas en faire un interdit a également la vertu de banaliser l’escalier. Il n’a rien d’attirant, car nos enfants le voyaient, pouvait y accéder. Ils ne se précipitaient donc pas dessus dès que nous avions le dos tourné…
Leur apprendre à monter et descendre en sécurité a participé à la motricité libre. Ils ont très vite su monter et descendre d’une chaise, d’un canapé, d’un lit. En sécurité. C’est-à-dire sous notre surveillance. Mais sans notre aide. Et donc, en autonomie… Cette fameuse autonomie dont je te parle !
La sécurité
Ce que j’entends par “sécurité” est fonction de l’âge de l’enfant.
Tout d’abord, et pendant les premières années, cela signifiait toujours en la présence d’un adulte.
Cela signifiait également descendre l’escalier en marche arrière, à reculons.
Puis en grandissant, vers 18 mois (ou quand mon enfant avait parfaitement acquis la marche) cela voulait dire descendre les marches assis sur les fesses.
Aujourd’hui, Crapopoulos ( 3 ans) monte et descend seul. Sans notre aide ni surveillance. Mais toujours “en sécurité”. Tenir la rambarde ou les barreaux de l’escalier est un réflexe pour lui, car nous lui avons toujours répété depuis ses premiers jours. Et surtout par l’exemple : Il nous voit le faire et voit son frère et sa sœur le faire!
Encore et toujours l’exemplarité. Tu le sais, je te le répète souvent. Si tu souhaites que ton enfant adopte un certain comportement, regarde comment tu fais, toi :
Es-tu l’exemple que tu souhaites pour ton enfant ?
Je t’en ai parlé dans la gestion des écrans, mais également dans l’épisode 13 pour accepter que prendre soin de toi ne fait pas de toi une maman égoïste…
la Salle de bain / WC : Comment développer l’autonomie de ton enfant par quelques astuces
La salle de bain… qui peut vite se transformer en cauchemar pour la relation parent-enfant !
Que ce soit en ce qui concerne le fait de faire accepter à ton enfant :
- Qu’il faille se laver,
- Se brosser les dents,
- De sortir de l’eau (après toute cette énergie pour le faire rentrer dans le bain, c’est un grand classique de devoir encore “se battre” pour que ton enfant accepte finalement de sortir de l’eau… Un comble !)
- De ranger ses habits (non, laisser trainer par terre son linge n’est pas une option!)
- De mettre son linge au sale quand cela devient nécessaire,
- etc.
Beaucoup trop d’occasions dans une si petite pièce!
Mais aujourd’hui nous allons passer en revue ces différents cas de figure, pour te permettre de voir les axes d’amélioration chez toi, comment faire pour aider ton enfant dans son autonomie, et que les besoins de chacun soient entendus : La simplicité pour ton enfant, et un espace rangé, un enfant lavé pour toi !
Commençons par le premier point :
Le rangement.
Pour que le pyjama ou les vêtements du jour ne trainent plus à même le sol, où tout le monde les piétine avec des pieds plus ou moins propres…
Ranger ses affaires
Si tu as écouté le premier épisode, tu connais déjà quelle sera ma première question :
Est-ce que la solution de rangement que tu proposes à ton enfant lui est adaptée :
- Est-ce à sa hauteur ?
- Est-ce facile pour lui ? (Et je précise bien pour lui… Je t’invite à te mettre réellement à la place de ton enfant : Est-ce que cela nécessite une certaine dextérité ? Un effort ?)
Comme je t’en ai parlé quand nous abordions l’entrée de la maison et les manteaux à accrocher dans la première partie de l’épisode, les cintres peuvent être un peu trop compliqués pour les enfants (et même les adultes 😉).
Et surtout, ce qui marchera toujours le plus facilement, ce sera une méthode de rangement la plus simple et facile possible, nécessitant le moins d’effort. Je le répète, mais c’est vraiment LA clé pour que ton enfant adopte un système de rangement…
mon expérience
Comme toi, très probablement, j’avais dans ma salle de bain un porte-manteaux, puis un système de patères, afin de pouvoir y accrocher en journée les pyjamas, et la nuit les vêtements.
Forte de mon expérience avec mon placard d’entrée, j’avais bien pris soin de les choisir assez larges, faciles pour faire tenir les vêtements, et posées à une hauteur adaptée pour mes enfants.
Naïve que j’étais !
Si mes enfants étaient encore bien disposés et concentrés pour ranger leurs manteaux, le soir, avec la fatigue de la journée, ou le matin encore tout ensommeillé, c’était encore trop leur demander !
J’ai donc pris le parti d’adapter la solution pour un niveau supérieur de facilité : Le rangement en VRAC !
S’ils sont capables de mettre en boule leurs pyjamas sur le sol, ils le sont tout autant pour le mettre dans un casier ! Et au moins, ainsi, mon besoin d’avoir un sol sans vêtements qui trainent est respecté !
Tu le vois avec cette photo, j’ai donc opté pour une étagère, grand classique du géant suédois : L’étagère Kallax en 4 casiers.
Chaque enfant dispose de son casier, selon sa hauteur.
J’ai lâché prise sur le pliage. J’ai choisi ma bataille! Cela viendra en grandissant, je n’ai pas de doute.
Aujourd’hui à 8, 6 et 3 ans, cela leur convient parfaitement, et moi aussi, car plus rien ne traine par terre. Même Crapopoulos a adopté ce rangement depuis tout petit. Dès qu’il a su tenir debout, il mettait seul ses vêtements dans son casier!
Le mot d’ordre est donc la facilité...
Et le lâcher-prise sur tes attentes ! Car oui, il est encore fréquent que les vêtements soient en boule dans le casier et à l’envers… Mais lorsque le lendemain mon enfant s’énerve de ne pas pouvoir le retourner facilement pour l’enfiler, je lui explique que s’il le retire plus délicatement, la situation ne se reproduira pas…
Aparté sur le soin du linge
Tu le vois, ici je ne “sermonne” pas, pas de leçon de morale. Je fais prendre conscience à mon enfant des conséquences naturelles d’une façon positive. (Exactement comme celles dont je t’ai parlé dans l’épisode 8 “Les punitions et la Parentalité Bienveillante : Par quoi les remplacer ?”)
Ce que j’entends par “conséquence positive” c’est que je lui donne la solution pour que ce soit facile le lendemain de remettre son pantalon (par exemple). Cela pourrait donner quelque chose dans le style :
“Pour ne pas ravoir ce problème, pense à retirer ton pantalon plus doucement, en tirant par les chevilles au lieu de le retrousser. Tu verras, ça change tout et ce sera plus facile demain!”
La différence avec la leçon de morale peut te paraitre minime… Mais il parait que le Diable se cache dans les détails 😜. La leçon de morale, ce serait de dire à ton enfant quelque chose qui pourrait ressembler à :
“Je t’avais prévenu! Si tu enlèves de cette façon ton pantalon, il se retrouve à l’envers et le lendemain c’est compliqué pour le remettre.”
D’un côté, je focalise sur ce qu’il faut faire pour éviter (je donne la solution), de l’autre, je juge (je t’avais prévenu) et je renforce l’aspect négatif avec les mots (“à l’envers”, “compliqué”).
La même chose peut s’appliquer au linge froissé versus le linge plié 😉. Mais pour cela, je leur donne encore du temps. Cela leur viendra naturellement quand ils découvriront le plaisir de se sentir bien habillé. Comme pour tout, le meilleur moteur de la motivation est interne : Cela doit venir d’eux. Pas parce que je leur demande…
Rendre accessible
L’autre levier d’action dont tu disposes est de rendre accessible ce dont ton enfant pourrait avoir besoin dans la salle de bain :
- Le lavabo
- Les affaires de toilette
- etc.
Pour rendre accessible, il y a, à mon sens, 2 possibilités :
- Utiliser du mobilier adapté
- Rendre accessible le mobilier de la pièce
Nous allons passer en revue ces 2 options et je te partagerai mon expérience et ce qui a motivé mon choix…
Option 1 : Meuble adapté
Surfant sur la pédagogie Montessori, beaucoup de magasins ont compris que proposer du mobilier adapté aux enfants permettrait de répondre à un besoin croissant chez les parents, tout en créant une niche de marché intéressante !
Tu as sans doute vu chez les comptes Instagram que tu suis, les groupes Facebook de parentalité ou tout autre support de “publicité”, il est assez commun aujourd’hui de trouver des meubles adaptés à la taille des enfants (et ce, valable pour toutes les pièces de la maison d’ailleurs) : Support de lavabo qui s’accroche à la baignoire, réducteur avec marches incluses, meuble-lavabo taille enfant, etc.
Sur Pinterest tu trouveras même beaucoup d’idées de DIY (Do It Yourself = faire soi-même) pour t’inspirer et t’expliquer comment détourner un meuble standard ou chiné.
L’important à mon sens, et mon but à travers cet épisode, c’est de t’aider à ouvrir les yeux sur ta salle de bain. Te mettre dans les chaussons de ton enfant, à sa hauteur, pour voir ce qui pourrait être repensé pour lui faciliter l’accès ou l’utilisation…
Option 2 : Marche pied
La seconde option possible, faute de mobilier spécifiquement pensé pour la taille de ton enfant, c’est de lui donner les moyens d’accès au mobilier usuel. Et cela passe donc par la possibilité de lui mettre à disposition un marche pied suffisamment haut pour lui permettre d’accéder, mais suffisamment petit pour qu’il puisse l’utiliser seul…
Encore une fois, je vais te parler d’Ikea, mais il faut avouer qu’ils ont vraiment compris beaucoup de choses les Suédois !
Ils proposent plusieurs types de marche pieds, de tailles différentes pour s’adapter à l’âge de l’enfant, et du besoin :
L’avantage c’est qu’ils sont légers, antidérapants et adaptés aux enfants !
Tu n’as plus qu’à choisir celui qui correspond à la taille de ton enfant et de la hauteur de ce que tu souhaites rendre accessible.
mon expérience
Pour te donner une idée, le plus petit marche pied Forsiktig est celui qu’utilise Choupinette pour pouvoir se voir dans le miroir de la salle de bain. Chocapic est assez grand du haut de ses 8 ans pour accéder à tout ce dont il a besoin, et il utilise le Bolmen pour accéder à la pharmacie quand c’est nécessaire.
Quant à Crapopoulos, il utilise le Bolmen pour pouvoir se laver les dents au lavabo.
Comme tu le comprends, j’ai donc opté pour la solution de rendre accessible le mobilier classique et non créé ou acheté du mobilier adapté.
La raison est double :
- Je suis locataire, donc je ne vais pas changer ce qui a été mis à notre disposition.
- Mais aussi parce que je préfère ne pas marquer une différence entre mes enfants entre eux ni avec nous.
Je m’explique : En proposant un mobilier spécifique (par exemple pour le lavabo) les grands et nous utilisons le lavabo. Viendrait alors de toute façon un moment où Crapopoulos, plus petit, souhaitera faire comme “les grands”. Alors, autant adopter un moyen inclusif dès le départ pour m’éviter ce besoin de reconnaissance et d’affirmation à venir!
Petit complément : Afin de permettre à Crapopoulos de se voir pendant qu’il se lave correctement, j’ai ajouté un petit miroir, collé avec de la Patafix sur la faïence, juste derrière le robinet. Ainsi il peut se regarder et contrôler son brossage des dents ou s’il lui reste une moustache de chocolat (en réalité il s’agit plutôt d’une barbe en chocolat plutôt qu’une simple moustache 😅)
C’est un petit miroir très léger, toujours trouvé chez Ikea (Drömmare), qui m’avait servi à sa naissance pour lui mettre sur le mur à côté de son tapis d’éveil pour lui créer un petit Nido Montessori facilement et à moindre cout… Tout se recycle !
En ce qui concerne les affaires de toilettes, j’ai opté pour le minimalisme dans la salle de bain :
- Brosse à dent et verre chacun
- Dentifrice
- Savon
- Une bouteille d’huile de jojoba et d’aloe vera (qui servent à tout : pour les cheveux, pour la peau, pour soulager, etc.)
- Un thermomètre
- Le mouche bébé (qui va faire sa disparition très prochainement vu qu’il ne sert plus à personne… Crapopoulos le désire encore en cas de gros gros rhume… Mais cela devient rare, il se mouche de mieux en mieux)
Si le matériel pour se laver les dents est sur la tablette, le reste est dans un petit panier sur le meuble où je range les serviettes de toilette et une panière où les gants de toilette sont en vrac à disposition. Tu le vois, ici encore j’opte pour la facilité et simplicité. Mes enfants peuvent chacun y accéder, avec ou sans marche pied selon leur âge !
Linge sale
Le linge sale… Est-ce que chez toi aussi le linge sale traine par terre ? Est-ce que tu impliques ton enfant pour le mettre dans la panière de linge sale ?
Car personnellement, s’il y a bien quelque chose qui me donne le sentiment d’être la servante de la maison, c’est bien de ramasser des chaussettes ou des vêtements sales dans la maison !
Mais si c’est le cas chez toi, as-tu donné les moyens à ton enfant de le faire ? Et oui, même s’il est tout petit ?
Dès que ton enfant sait se déplacer, même si ce n’est encore qu’à 4 pattes, il est tout à fait en mesure de mettre un vêtement dans un panier de linge sale. Alors on est bien d’accord, si petit je ne te dis pas de lui demander l’autonomie de le faire par lui-même ! Mais du moins de lui donner l’habitude de mettre son body, ses chaussettes, son pantalon par exemple dans la panière.
Au-delà du sentiment de fierté, ce sera une excellente habitude pour lui, car cela lui sera naturel en grandissant !
Mais pour que cela soit possible, il faut encore une fois que la panière de linge sale lui soit adaptée !
Car naturellement, tu ne peux pas demander à ton enfant s’il est jeune de trier le linge sale selon sa couleur pour le mettre dans la bonne panière ! Encore une fois, la clé est la facilité et simplicité !
mon expérience
J’ai opté pour une simple panière en tissu pour la salle de bain de mes enfants. En réalité, ce n’est même pas une panière de linge sale… Mais un panier de rangement de jeux détourné !
C’est suffisamment léger pour que je puisse maintenant demander à mes grands de le descendre quand je dois laver. Et comme elle est en tissu, Crapopoulos a toujours pu y mettre ses vêtements dès tout petit. Il lui suffisait d’appuyer sur un rebord pour qu’elle se déforme et s’éventre légèrement pour lui permettre de déposer sa participation !
Pour mes enfants, c’est très simple à la fin de la journée d’y déposer leurs sous-vêtements sales. C’est même devenu un jeu de basket entre nous !
Allier facilité et ludique, c’est la recette gagnante à tous les coups (d’ailleurs, je me demande si je ne vais pas me servir de l’idée pour convertir mon mari, en ajoutant un mini panier de basket juste au-dessus de notre panière à linge 😂)
Côté Buanderie
J’ai la chance de disposer d’un espace buanderie où je trie mon linge sale. Je commence d’ailleurs à y sensibiliser mes 2 grands de 8 et 6 ans, pour leur apprendre à aller plus loin que descendre leur panière : Trier les couleurs pour préparer les machines. J’ai un système de 4 paniers superposés :
- 1 bac pour le linge de maison
- 1 pour la couleur
- 1 pour le blanc
- 1 pour le noir
Afin de permettre l’autonomie à mes enfants et savoir quel bac correspond à quelle tournée, j’ai mis un système de code couleur. Et cela permet même un apprentissage par le quotidien pour Crapopoulos qui a 3 ans : Un bon moyen d’apprendre et distinguer les couleurs !
Voilà en détail mon organisation !
Se laver
Chez certains enfants, se laver n’est franchement pas une partie de plaisir. Il faut se “battre” pour espérer le minimum syndical en termes d’hygiène.
C’est très souvent un sujet de désaccord entre parent et enfants !
Ce que je te propose aujourd’hui c’est de sortir de ta vision “il faut se laver”. “C’est pour sa santé”.
Et t’accompagner à comprendre ton enfant, ce qui motive son refus….
Crois-moi, il y a beaucoup, beaucoup de raisons possibles…. Et tout autant de solutions en face dès lors que l’on sort de la posture fermée et que l’on cherche à comprendre pour trouver un compromis acceptable pour chacun.
Je t’encourage à discuter avec ton enfant pour comprendre ce qui motive ses refus.
Je dis bien et insiste sur SES refus, au pluriel.
Car la raison pour laquelle il ne veut pas aller se laver est valable pour l’instant T. Et demain, c’est très probablement une autre raison qui le fait se braquer à l’idée de passer par la case salle de bain.
Ses raisons peuvent donc être multiples et fonction de ce qu’il vit au moment précis où tu lui demandes de se laver. Par exemple (liste non exhaustive!) :
- S’il est en train de jouer (ou projette de le faire !), il est fort à parier que pour lui la salle de bain sera du temps de perdu.
- S’il vient de se réveiller et que vous avez l’habitude de commencer par la salle de bain, peut être est-ce un peu trop “violent” pour lui au réveil et qu’il préférerait peut être se réveiller tranquillement devant son petit déjeuner ?
- Le soir, peut-être que se laver et se mettre en pyjama est trop synonyme pour lui d’aller se coucher et qu’il a besoin de dissocier les 2 (en prenant sa douche dès le retour à la maison ou bien au contraire se laver le matin et non pas le soir ?)
Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises stratégies. Simplement trouver celles qui conviennent à ton enfant.
Et pour cela, le meilleur moyen c’est d’en discuter avec ton enfant en faisant la démarche de s’intéresser à ce qui motive ses refus, pour mieux le comprendre et pouvoir trouver un terrain d’entente :
- Quel moyen pour se laver préfère-t-il ?
- Quel moment pour se laver préfère-t-il ?
Et oui, parce que tu le devines, il y a beaucoup de possibilités dès lors que l’on ouvre les discussions…
Le moyen de se laver
Que ce soit une douche, un bain, au gant de toilette, cheveux ou non compris… avec ou sans ton aide, il y a plein de solutions possibles !
Le moment pour se laver
Peut-être que ton enfant a besoin de douceur pour se réveiller, de chaleur et donc de débuter la journée par la salle de bain… Peut-être que son estomac n’est pas du tout encore prêt à manger et c’est la raison pour laquelle il lui est si difficile de se lever ?
Lui proposer de commencer par la salle de bain peut être une solution.
À l’inverse, peut-être que débuter avec de l’eau sur le corps est trop violent et que ton enfant préférerait commencer par le petit déjeuner ?
Ou encore, peut-être que le matin, avec la pression de l’heure à respecter se laver est une trop grosse contrainte et qu’il vaut mieux réserver la toilette pour la soirée et se contenter des dents et d’un débarbouillage rapide du visage pour le matin ?
Si je prends l’idée encore inverse, faire la toilette le soir, pour certains enfants, cela peut être synonyme de la nuit et donc, s’ils ne veulent pas aller se coucher, le meilleur moyen c’est de repousser l’heure de la toilette. Peut être qu’une suggestion dans ces cas-là pourrait être de proposer la toilette le matin, et de réserver le soir uniquement pour les dents et la mise en pyjama. Et discuter avec ton enfant quel serait le meilleur moment selon lui, selon son envie : En rentrant à la maison, avant ou après le repas.
Tu le vois, cela fait un nombre incalculable de possibilités.
Ce que je te propose aujourd’hui, c’est de prendre l’habitude de discuter avec ton enfant pour comprendre ce qui motive son refus. C’est adopter une organisation assez flexible, permettre la remise en cause facilement du système pour lui permettre de s’adapter au besoin du moment et de chacun.
Une routine flexible et qui s’adapte est plus facilement acceptable par ton enfant qu’une organisation rigide, fixe, qui ne permet pas de liberté…
Mon expérience
Encore une fois, je te partage les grandes leçons que j’ai apprises auprès de mes enfants !
De par ma transmission familiale, la toilette est plutôt le matin, après le petit déjeuner juste avant de partir. C’est donc naturellement ce que j’ai fait avec mes enfants.
Mais notre organisation grinçait sévèrement des dents le matin. Constamment, un petit caillou la faisait partir en cacahuète en même temps que l’humeur de chacun !
Jusqu’à ce que j’explique simplement mon besoin à mes enfants : Une bonne hygiène : C’est à dire brossage des dents après chaque repas matin et soir, les cheveux peignés et se laver 1 fois par jour.
Et Chocapic m’a alors demandé s’il pouvait se laver le soir, car il préférait. Il y voyait la possibilité de jouer, chose impossible le matin avec l’heure de l’école à respecter !
Dès lors nous sommes partis sur cette nouvelle organisation, selon chacun : Choupinette préfère le matin en général, et plutôt au gant de toilette. En grandissant Chocapic a découvert le bonheur de se réveiller sous l’eau chaude donc devient adepte des douches le matin. Crapopoulos adore les bains pour y jouer donc lui c’est plutôt le soir… Et quelques fois leurs envies changent et c’est OK! Il arrive à Choupinette de me dire non le matin, on se met donc d’accord pour la toilette le soir. En rentrant à la maison je lui demande quel moyen lui convient le mieux et à quel moment…
C’est bête mais demander l’avis de ton enfant permet très souvent de susciter sa coopération car il sent son besoin entendu, qu’il a voix au chapitre !
Concernant le produit lavant, j’ai opté pour la facilité : flacon pompe de gel douche.
Si tu me suis tu sais sans doute que je suis adepte du zéro déchet, du minimalisme et de la cosméto clean. Mais le savon n’étant clairement pas le plus simple pour des enfants encore petits, j’ai choisi un gel douche en flacon pompe, en grosse quantité et à la composition “clean” selon mes critères. Si la cosméto clean t’intéresse, je te recommande très vivement l’excellent travail de Mélina sur son site La Famille Tortue.
Les toilettes
En ce qui concerne les toilettes, je te recommande mon article sur l’acquisition de la continence où je te donne des clés pour accompagner ton enfant vers cette grande étape et aussi les éléments pour faire ton choix entre pot et réducteur.
la Chambre : Comment développer l’autonomie de ton enfant
Dernière pièce de la maison passée en revue… La chambre de ton enfant !
Il est d’autant plus important de l’adapter à ton enfant que ce dernier va y passer beaucoup de temps et y faire beaucoup de choses : Dormir, naturellement. Mais aussi apprendre à s’habiller, ranger ses affaires. Jouer, et peut être même y travailler en grandissant.
Pour ce dernier point, je n’aborderai pas le bureau dans la chambre pour la simple raison qu’à mon sens, un enfant ayant besoin d’un bureau dans sa chambre pour travailler est déjà grand et a déjà acquis probablement beaucoup d’autonomie.
En aparté, mon grand qui a 8 ans au moment où j’enregistre cet épisode n’a pas de bureau dans sa chambre, car fait ses devoirs avec nous dans la pièce à vivre, car il le préfère ainsi et a encore besoin d’être accompagné. Cela m’épargne des montées d’escalier 😂
Dormir
Le sommeil de l’enfant… Là je crois que celui ou celle qui a le secret ultime permettant aux enfants de s’endormir paisiblement seul, rassuré et rapidement, il est canonisé direct par les parents (et moi la première!)
Blague à part, je suis de celles qui pensent qu’il n’y a pas de trucs, d’astuces pour aider les enfants à trouver le sommeil. Ce ne sont pas de machines ou des animaux, mais des êtres humains doués de sensibilité… Donc ce qui conviendra un jour peut se révéler complètement inutile le lendemain…
Mais permettre de donner de l’autonomie à ton enfant permet, selon moi, de rassurer ton enfant car tu lui laisses de la liberté, une liberté d’action. Il a la possibilité de ne pas subir une situation, d’être acteur.
Le lit
Pour ces raisons, je suis clairement en faveur des lits au sol, et ce dès le plus jeune âge, quand l’enfant n’est pas en sommeil partagé avec ses parents.
Si tu souhaites en savoir un peu plus sur le cododo, ou le “sommeil partagé” comme je le nomme, tu peux aller lire mon article sur le sujet.
Si tu n’es pas adepte du lit au sol, mais ouverte à l’idée de permettre à ton enfant de sortir de son lit, il est tout à fait possible de retirer un côté d’un lit à barreaux classiques et d’y mettre une petite barrière de sécurité afin de sécuriser la nuit de ton enfant.
Le principal argument contre le fait de permettre à l’enfant de pouvoir entrer ou sortir seul de son lit, c’est la peur que nous avons que notre enfant se relève en permanence et refuse de rester coucher au lit.
Mais soyons honnêtes avec nous-mêmes :
Même si ton enfant est dans un lit à barreaux où il ne peut pas sortir, cela ne l’empêche pas de hurler pour t’appeler, de pleurer, voire de tenter d’escalader le lit pour en sortir (ce qui est dangereux !)
Donc de toute façon, tu feras face à cette difficulté… Autant que cela se fasse avec un peu plus de sécurité et au passage le bénéfice de lui permettre de l’autonomie, non ?
Qu’en penses-tu ?
Mon expérience
Ceci dit, ce n’est qu’au 3ème enfant que j’ai osé franchir le pas !
Avec Chocapic, je tâtonnais et suivais les préconisations : lit à barreaux, pas de cododo, etc. J’y ai perdu mon sommeil et ma santé, gagné un début de burn-out maternel… Choupinette, j’ai découvert le cododo et retrouvé un certain repos salvateur. Puis le lit à barreaux ouvert sur le côté. Avec Crapopoulos, je me suis pleinement écoutée (et je l’ai également écouté lui !) : Cododo +++ (il a 3 ans et encore son lit accolé pour nous rejoindre dans ses fins de nuit s’il le désire ou s’il est malade) et lit 90*190 au sol.
Il existe de magnifiques lits cabane. Mais j’ai opté pour un classique lit 90*190 qui nous permet de nous allonger à ses côtés si besoin. Il y faisait ses siestes en journée, et la nuit en cododo avec nous. Le matelas est posé sur un simple sommier à lattes afin de permettre une bonne respiration du matelas.
Afin de le mettre en sécurité, j’ai réalisé une grosse tresse qui me permettait de lui créer un espace cocon. Et en grandissant a servi de “tour de lit” pour amortir ses roulades dans le mur ou ne pas tomber.
Crapopoulos ne s’est jamais senti pris au piège, car pouvait descendre facilement dans son lit. Et y aller! Car il arrivait régulièrement lors des siestes qu’il ne veuille pas dormir. Je lui proposais donc un temps calme dans sa chambre où il pouvait “lire”, jouer avec les quelques jeux à disposition (très peu). Et très souvent, je le retrouvais finalement dans son lit assoupi!
Encore une fois, le fait de lui laisser la liberté de choix et d’action facilite grandement les choses !
Je le dis et je le répète : Favoriser l’autonomie de ton enfant c’est gagnant pour tout le monde !
L’heure du lever ou du coucher
Je t’invite également à te poser la question s’il est facile pour ton enfant de se repérer dans le temps dans sa chambre ? Un réveil peut aider ton enfant à comprendre le rythme de la journée, même s’il est petit et loin de savoir lire l’heure !
Il peut te permettre de réveiller ton enfant (ou à l’inverse, lui signaler que ce n’est pas encore le moment de réveiller toute la maisonnée), mais aussi de lui indiquer qu’il est l’heure d’aller se coucher ou à la sieste.
Réveil pour bébé
Je pense aux réveils spéciaux pour enfant. Certes, ils indiquent l’heure, mais surtout ils présentent des images ou des codes couleurs permettant aux plus jeunes de comprendre l’heure qu’il est. Certains réveils présentent un visage réveillé ou endormi, d’autres ont une image qui s’éclaire selon le timing défini, ou bien encore le réveil présente un anneau lumineux de couleur qui varie en fonction des heures programmées : Vert quand il est l’heure de se lever, jaune quand c’est bientôt l’heure et qu’il faut encore patienter calmement dans le lit. Tu trouveras en magasin un large choix !
Je te partage ici une petite sélection des modèles courants :
Mon expérience :
Nous avons personnellement le Réveil Pabobo qui nous a beaucoup aidé avec Chocapic qui est du genre matinal. Quand il était tout petit la grasse matinée c’était 6h30 (oui, ça pique!). 6h00 d’une manière générale… Et 5h30 quand il était en grande forme! Autant te dire que j’ai béni ce réveil quand vers 18 mois – 2 ans nous avons pu gratter quelques précieuses minutes pour qu’il ne nous appelle qu’à partir de 7h. Il jouait tranquillement dans sa chambre tant que la partie avec le lapin qui dort était éclairée et la lune visible.
Le réveil a d’ailleurs repris du service ces derniers temps avec Crapopoulos. Mais plus pour donner le top départ de la nuit, car, un peu comme pour le matin, il y a une animation qui fait coucher le soleil pour être remplacée par la lune selon le timing défini par les parents. Très pratique pour l’aider au temps calme pour se coucher.
Nous avons ensuite eu le réveil Little Hippo Mella en transition, car l’heure y est plus visible. Le code couleur permettait à Chocapic de savoir si c’était bientôt l’heure de se lever et donc de patienter. Ou si c’était vraiment trop tôt et qu’il fallait qu’il cherche à se rendormir. Nous avions programmé la transition entre nuit et réveil à 30 minutes, ce qui lui était acceptable. En grandissant, il a pu associer le timing au code couleur. Et cela lui a permis de passer aujourd’hui à un réveil classique.
Réveil pour oiseaux de nuit
A l’inverse, certains enfants ont surtout beaucoup de mal à s’endormir car sont plutôt des oiseaux de nuit à profiter de la soirée et dormir le matin…. Cas de ma Choupinette !
Le réveil Pabobo nous a bien aidé avec elle quand elle était toute petite pour se repérer qu’il était l’heure du temps calme pour pouvoir s’endormir. Mais en grandissant, c’est devenu plus compliqué, car ce réveil fait un peu trop bébé.
Je fais donc un rapide aparté si tu es dans le même cas que nous pour te partager ce qui a simplifié les couchers, et un peu les réveils :
Les réveils à simulateur d’aube !
En programmant la durée et l’intensité de la lumière, elle est réveillée d’une manière plus douce et progressive qui évite d’activer le mode grognon dès le réveil.
Et surtout le soir, nous programmons un mode Aube. La luminosité décroissante et progressive envoie le signal au cerveau qu’il s’agit de la fin de journée. Au départ, le temps de s’habituer, l’aube était programmée sur 30 minutes. Aujourd’hui, en 10 minutes elle rejoint Morphée !
Tu le comprends, donner de l’autonomie de ton enfant c’est également lui permettre de se repérer dans le temps dans sa chambre, et ce, même s’il est encore jeune. C’est lui permettre de savoir seul si c’est un temps calme pour dormir, si au contraire c’est l’heure de se réveiller, etc.
La lumière
Souvent, à cause de notre crainte que notre enfant ne dorme pas, nous gardons le contrôle de la lumière de la pièce.
- Et si tu permettais à ton enfant de piloter lui-même sa lumière ?
- Est-ce qu’aujourd’hui ton enfant peut le faire par lui-même dans sa chambre ?
Donner à ton enfant la possibilité de se rassurer seul avec la lumière lui permet de se sentir acteur et donc ne pas subir. Il a du pouvoir, tu lui témoignes ta confiance.
Cela peut être une veilleuse, une guirlande lumineuse.
Cela permet à ton enfant de se sentir rassuré car il sait que s’il a peur, il pourra “voir”.
Pour te partager mon vécu, chacun de mes enfants ont dans leurs chambres une petite guirlande lumineuse. Elle me servait pour les changes la nuit à y voir suffisamment clair, sans pour autant complètement nous réveiller par un éclairage violent.
En grandissant l’usage a été détourné et nous permettions à nos enfants, s’ils en ressentaient le besoin de s’endormir avec cette guirlande allumée.
Notamment pour Choupinette, notre oiseau de nuit. Nous avons mis les guirlandes sur un système de prise commandée et les enfants ont les télécommandes à disposition.
Cela fait partie de notre rituel actuel du coucher avec Crapopoulos où c’est lui qui a la télécommande et l’éteint seul quand il est prêt.
De la même façon, tu peux envisager de donner le pouvoir de l’extinction des feux à ton enfant.
De plus, cela peut le rassurer s’il a besoin de se lever la nuit pour aller aux toilettes. Nous avons placé une veilleuse sur la prise dans notre couloir et ainsi les enfants peuvent se rendre aux toilettes sans allumer aucune lumière, juste avec la lueur de la veilleuse qui sécurise et rassure.
Le verre d’eau
Autre grand classique du couché : le fameux “j’ai soif, un verre d’eau s’il te plait”.
Tu l’as probablement déjà mis en place chez toi, mais si ce n’est pas le cas, je t’encourage à mettre à disposition un verre d’eau dans la chambre de ton enfant pour éviter ce genre de sollicitations. En plus, si tu lui as mis à disposition un petit marche pied dans la cuisine ou la salle de bain, il est tout à fait capable de se resservir seul en autonomie. Nous entendons souvent des petits pas juste après le coucher d’un de nos enfants qui se lèvent pour recharger leur verre.
Comme nous le leur permettons, il n’y a plus l’excuse de nous appeler pour de l’eau !
Si ton enfant est encore jeune et que le lit risque de finir inonder, tu peux opter pour une petite gourde !
Je pense avoir fait le tour de la question autour de la fonction principale de la chambre : dormir.
Reste à voir un autre point : Les vêtements de ton enfant !
S’habiller
Avant de rentrer dans le vif du sujet concernant l’autonomie de ton enfant pour choisir ses vêtements et les prendre ou les ranger, je souhaite te faire un rapide aparté sur les vêtements en tant que tel…
Des habits adaptés
Si tu souhaites développer l’autonomie de ton enfant et qu’il soit capable de s’habiller ou se déshabiller seul, le nerf de la guerre se situe sur la praticité des vêtements.
Tu le sais, je te rabâche les oreilles avec ça depuis plusieurs minutes, mais la clé c’est la facilité.
Collants, combinaisons, salopettes, jean slim c’est très joli… Mais vraiment loin d’être pratiques !
Déjà, nous en tant qu’adulte, cela peut se révéler compliqué.
Je suis sûre que comme moi il t’est déjà arrivé de devoir te tortiller pour enfiler un jean un peu trop moulant.
Ou bien te débattre aux toilettes avec une combinaison, afin qu’elle ne tombe pas dans la cuvette ou sur le sol peu ragoûtant (là, je pense que les Hommes qui m’écoutent ne connaissent pas cette situation… Mais le jean probablement!)
Alors, mets-toi 30 secondes dans la peau de ton enfant. Prend conscience de ce que cela signifie pour lui de mettre ce joli jean ou ce collant sous la robe ?
Niveau facilité on a connu mieux.
Alors je ne te dis pas qu’il faut habiller ton enfant en jogging et c’est tout. Mais peut-être faire son shopping en regardant les vêtements avec les yeux de ton enfant. C’est joli certes. Mais est-ce facile, pour lui, pour son âge à enfiler seul ?
Question d’autant plus cruciale si ton enfant est en pleine acquisition de la continence !
Par exemple, tu peux opter pour des legging et des chaussettes au lieu des collants.
De plus en plus de marques se mettent à créer des pantalons à la taille élastique (les fameux jogpants) ou avec un crochet à la place du bouton….
Mon expérience
Si j’écoutais Chocapic, il passerait sa vie en jogging. Ce qui n’est pas du tout notre truc avec mon mari. Nous avons donc cherché à comprendre pourquoi il aimait cela : parce que c’est facile, c’est confortable pour courir et douillet à l’intérieur. Comprendre son besoin nous a permis de trouver un compromis : plus aucun jean slim, que des coupes droites. Des tailles élastiques. Et l’hiver, privilégié les intérieurs doublés… Ca restreint mon shopping mais c’est notre compromis.
Je t’invite à faire de même avec ton enfant. Et tu n’auras plus besoin d’habiller ton enfant alors qu’il est en âge de savoir le faire seul….
Crapopoulos qui vient tout juste d’avoir 3 ans s’habille aujourd’hui seul. Il demande encore de l’aide pour les tee-shirts, mais est déjà très autonome pour s’habiller ou se déshabiller.
Maintenant que j’ai fait ce petit point, passons au rangement des vêtements.
Ranger ses habits
Est-ce facile pour ton enfant de se servir seul dans son armoire ou commode ?
A-t-il besoin d’un adulte pour prendre ou ranger ses vêtements ? (je pense aux cintres, à la hauteur des étagères etc…)
Petit point mindset
Alors à ce stade, peut être as-tu la crainte que ton enfant déplie tout le linge alors que tu as pris soin de le plier et peut être même repassé !
Certes, je ne vais pas te mentir, son armoire ou sa commode ne vont pas être rangées au carré.
Ce que je te propose ici demande un peu de lâcher prise sur le résultat. Et il est tout à fait normal que tu ne puisses pas le faire immédiatement. Mais c’est comme tout ce que je te partage sur le podcast. Prends ce qui te convient. Laisse ce qui te correspond le moins. Et c’est peut être une idée petite graine qui germera plus tard. Qui te nécessite un peu de digestion, de maturation…
Pour te donner une idée, je suis à a base une perfectionniste maladive. Cela m’a demandé beaucoup de temps avant d’atteindre ce niveau de lâcher prise. J’ai commencé doucement, en ne repassant plus mon linge, mais simplement le défroisser… Alors si tu as besoin, vas-y progressivement et sois indulgente avec toi.
Mon expérience
Maintenant que cela est dit, je te développe ma proposition :
Celle de permettre à ton enfant de prendre lui-même ses vêtements. Dans l’idée qu’il soit tout aussi capable de ranger lui-même ses vêtements ! Et ainsi qu’il lui soit naturel de participer à la vie de maison, en rangeant sa pile de linge par exemple.
Pour te donner une idée, dès 3-4 ans j’ai demandé à mes enfants de prendre leurs sous-vêtements et de les ranger. Puis le niveau de complexité a augmenté en leur demandant de ranger une pile de linge leur appartenant.
J’ai pour cela des toutes petites panières à linge, adaptées à leurs tailles. Quand je plie le linge je le trie par personne et par type : les pyjamas ensemble, les tee-shirts manches courtes ensemble, etc. Maintenant, je leur place cela chacun dans leur panière et ils sont responsables de le ranger dans leurs armoires respectives.
Crapopoulos n’a pas encore sa panière, il débute actuellement avec le stade des sous-vêtements. Mais j’ai déjà 2 enfants sur 3 qui rangent leur linge… Et commence à aider encore plus en rangeant le mien et celui de mon mari de temps en temps, les jours où ils sont volontaires…
Tout cela n’est possible que parce que le rangement leur est accessible et facilité !
Les 2 clés pour développer l’autonomie de ton enfant
Si je devais résumer, je dirais que les 2 clés du succès ici sont le minimalisme et facilité.
Minimalisme, car mes enfants n’ont pas des piles de vêtements monstrueuses. De la même façon que je t’ai invité à regarder le nombre de paires de chaussures de ton enfant dans la première partie de l’épisode, je t’invite à regarder la garde-robe de ton enfant avec les mêmes yeux :
- Combien de tee-shirts a besoin ton enfant ?
- Combien de pantalons, etc.
Facilité, car le tri est déjà fait en amont. Ils n’ont plus qu’à déposer. Facilité aussi par le mode de rangement : les sous-vêtements en vrac dans une caisse. J’adapte régulièrement l’armoire de mes enfants en fonction de leur âge et de leur besoin.
Par exemple quand Choupinette était bébé, les étagères de sont armoires étaient dans la partie basse pour qu’elle puisse y accéder et la partie penderie en haut. Depuis ses 5 ans, elle met de plus en plus de robe J’ai donc inversé la façon de ranger en créant une demie penderie en bas avec l’autre moitié en étagère.
j’ai récemment agrandi la penderie vu le nombre grandissant de robes, jupes, etc. Elle est donc passée à une version complète de penderie où tous ses vêtements sont sur cintre. À sa demande. J’ai même opté pour des séparateurs de penderie afin de savoir où trouver et ranger les gilets, les robes, les tee-shirts, etc. Tout est pensé avec elle, pour que ce soit le plus facile.
Crapopoulos a quant à lui 2 commodes. Comme il change plus régulièrement le bas (acquisition de la continence!) les pantalons et shorts sont dans les tiroirs du bas pour que ce soit facile pour lui.
Chocapic n’aime pas les cintres. Toute son armoire est donc en étagères pour lui faciliter le rangement.
Choisir ses tenues
Quand on parle de développer l’autonomie de ton enfant, il est également question de lui permettre de choisir seul sa tenue.
Là, je sais que tu es peut-être en train de te dire que si tu le laisses faire, ton enfant sera habillé comme un clown, ou même carrément déguisé !
Je me souviens même d’une remarque de ma maman (coucou maman!) qui craignait que mes enfants (ma fille surtout…) ne sachent pas coordonner ses vêtements…
Tu le vois, là ici, il y a encore beaucoup de croyances à déconstruire pour de nouvelles. Encore un axe pour travailler le mindset. Ce qu’exactement je te propose dans mes accompagnements individuels 😉
Mais j’insiste : Tu as beaucoup à gagner, toi aussi, de permettre à ton enfant la possibilité de choisir seul ses vêtements.
Principal avantage : Sa pleine et entière coopération ! (rien que cela, ça n’a pas de prix!)
D’autre part, comme il est acteur, qu’il se sent écouté et que sa voix “compte”, c’est ça en moins dans un potentiel besoin d’affirmation.
En le lui permettant tu adoucis ce que l’on nomme phase d’opposition, crise du “terrible two”.
Comme je te l’ai expliqué, c’est justement une des plus grandes leçons que m’a apprises ma fille !
Je ne comprenais pas les tempêtes monstrueuses que nous essuyions les matins… jusqu’à ce que nous lui permettions de choisir ses tenues. (elle n’avait alors que 18 mois!)
Afin de limiter les probabilités qu’elle termine habillée en clown sous ecstasy, j’ai alors prévu dans son armoire un petit listing des combinaisons possibles qu’offrait sa garde-robe.
Une façon également de la sensibiliser doucement à l’harmonie des couleurs dont s’inquiétait ma maman…
J’ai pour cela pris en photo des idées de tenues, un peu à la façon des capsules de look que tu peux trouver sur internet pour toi!
J’en ai créé une affichette que j’ai placée dans la porte de son armoire.
Elle pouvait alors me désigner la tenue qu’elle souhaitait, puis en grandissant prendre les éléments qui composaient la tenue seule…
Bref, depuis ses 2 ans environ, ma fille choisit seule ses tenues.
Oui, elle expérimente et ce n’est pas toujours de mon goût.
Petit florilège de Looks made in Choupinette :
Tentative de coiffure seule Fleurs, pois, couleurs vives… ça pique les yeux ! Look d’hiver phase monochromatique de Choupinette le bonnet péruvien en été, c’est un style (je lui avais demandé de mettre un chapeau… imaginant une casquette plutôt!) Phase d’adoration des jambières
Mais ça la concerne ELLE.
Je me suis détachée de l’idée que ma fille puisse représenter qui je suis ou quel genre de mère je suis.
Car finalement, c’est peut-être cela qui est sous-jacent, inconscient chez nous en tant que parent.
Que notre enfant puisse être en quelque sorte une vitrine de notre propre valeur.
Si ton enfant est mal habillé, froissé, taché, pas coordonné…. Tu as sans doute inconsciemment l’idée que c’est toi, en tant que parent qui va être jugé.
En plus de ce que les autres enfants pourraient lui dire. Mais c’est cela aussi l’expérience. Laisse ton enfant faire ses propres choix, expériences. Tu peux lui partager tes craintes. Mais laisse-le choisir.
Après tout, cela le regarde lui. Il n’est pas ta vitrine. Cela ne montre rien du parent que tu es. Pour celles et ceux qui seront le voir, cela montrera toute la confiance que tu as en toi, en lui et la liberté d’expression que tu laisses à ton enfant… Ce qui est finalement totalement positif !
Jouer
La chambre est également un lieu où ton enfant peut jouer ou lire.
- Mais est-ce que l’espace dont dispose ton enfant lui permet de prendre et ranger ses jouets facilement ?
- Est-ce que ton enfant joue avec tous les jouets qu’il a disposition ?
Ma question te surprend peut-être, mais souvent les enfants jouent plus facilement et spontanément quand ils ont un choix restreint. Car finalement trop de choix tue le choix…
C’est ce que je t’ai partagé dans un de mes précédents articles concernant la rotation des jouets.
Car c’est le choix que nous avons fait. Permettre à nos enfants de redécouvrir leurs jouets en pratiquant une rotation. Si tu souhaites aller plus loin, je t’invite à lire cet article.
Mais si je dois ici te le résumer en quelques mots :
- L’avantage premier est le fait que la puissance de bazar dans la chambre est diminuée, vu qu’il y en a moins de disponibles !
- Ton enfant éprouve un réel plaisir de redécouvrir ce qu’il possède déjà et donc il s’ennuie moins
- L’inconvénient : il faut imaginer un endroit facile d’accès où ranger les jouets non utilisés. Je te donne des pistes dans l’article, car finalement c’est assez facile à trouver.
Concernant le rangement des jouets, le mot d’ordre est encore est toujours la facilité et simplicité. Personnellement, j’ai opté pour un rangement en vrac, dans des bacs. Je t’ai déjà partagé notre organisation dans un article spécifique : Conseils et astuces pour que ton enfant range ses jouets.
Voilà pour le tour de ta maison. J’espère que ces 2 épisodes te donneront des pistes pour adapter ton intérieur à ton enfant afin de développer son autonomie. J’ai essayé d’être la plus complète possible…
Si tu as des questions ou des remarques, sens-toi libre de me laisser un commentaire ou de partager une suggestion. Cela peut être utile à d’autres parents !
Je suis curieuse de savoir où vous avez eu le meuble tiroir perforé pour votre linge sale ? Merci par avance
Ce sont des paniers Ikea. Mais je crois qu’ils n’existent plus. Ce qui s’en rapproche le plus ce sont les systèmes Boaxel ou Jonaxel (chez Ikea) je pense