juillet 3

Pourquoi et Comment dire NON à ton enfant (avec Bienveillance)

Temps de lecture : 17 minutes

Pourquoi et Comment dire NON avec Bienveillance à ton enfant

Aujourd’hui à travers cet épisode, je souhaite t’accompagner pour apprendre à poser un cadre clair et bienveillant avec ton enfant : Savoir dire NON sans susciter (trop) de frustration ni de colère…

Mais je souhaite surtout te faire prendre conscience, avant tout, d’un piège que tu ne soupçonnes peut être pas : Celui quand tu dis OUI à ton enfant pour lui “faire plaisir” !

Quand tu dis OUI à contrecœur

Je vais donc dans un premier temps t’ouvrir (peut-être) les yeux sur le piège sournois du OUI, Pourquoi dire NON à ton enfant est une bonne chose (et spoiler, cela n’a rien à voir avec le fait de lui apprendre la frustration !)

Et enfin, t’apprendre à savoir dire NON d’une manière “diplomatique” en te donnant les 2 éléments clés.

Petit disclaimer : tout ce que je te partage aujourd’hui est valable dans le cadre de la relation avec ton enfant. Mais ça l’est également dans n’importe quelle relation que tu peux avoir avec les autres : Que ce soit dans ta sphère amoureuse, familiale, professionnelle, sociale, etc.

guide pour apaiser les crises et tempêtes émotionnelles facilement enfant

Tu veux aider ton enfant à retrouver son calme + rapidement ?

Je déteste les spams ! 

Ton adresse mail ne sera jamais cédée ni revendue. En choisissant de recevoir le guide, tu acceptes d'être informée de mes prochains articles, vidéos, podcasts et autres conseils pour t'aider sur le chemin d'une parentalité consciente et sans culpabilité !

Tu pourras te retirer de la Communauté très facilement et à tout instant.

Essaie, et tu m’en diras des nouvelles ! Double effet Kisscool garanti :

  • Tu te sens mieux dans tes baskets,
  • Et la communication avec l’autre se simplifie!

Commençons par le début…

Dire OUI quand tu penses NON est la source des conflits et tensions dans ta famille

Cela te parait peut-être un peu tordu… Mais réfléchi bien ?

N’as tu pas accepté dernièrement un prospectus dans la rue alors que tu voulais l’éviter ?

N’as tu pas accepté une invitation (chez des amis, un collègue, ta belle famille) alors que tu rêvais de chiller sous la couette ce weekend devant un épisode de ta série et ne pas bouger ?

N’as tu pas accepté de lire 1 page supplémentaire lors de l’histoire du soir à ton enfant alors que tu n’attends qu’une chose : que le rituel du soir soit fini et que tu puisses commencer à avoir un peu de temps pour toi ? Avoir ta soirée ?

N’as tu pas dit à ton ou ta partenaire, collègue, ami : “Laisse, je vais le faire”. En pensant que c’est une énième tâche que tu ajoutes à ta to-do liste ?

Réalise que dans toutes ces situations décrites, ou celles que cela t’a remémorées, en fait tu as dit OUI alors qu’en réalité tu ne le voulais pas!

Tu as dit OUI alors que ton coeur et ta tête te disent NOOOOOOOOOON

Pour quelles raisons dis-tu OUI alors que tu penses NON ?

Mais alors pour quelles raisons fais-tu cela ?

Et je dis “tu”, mais tu es loin d’être la seule. Nous sommes nombreuses et nombreux à fonctionner ainsi : Faire passer l’autre, les besoins de l’autre, les désirs de l’autre avant nous même…

Et non, tu n’es pas masochiste !

Simplement, comme beaucoup, tu es issue d’une longue lignée sacrificielle.

Et je dois dire que la maternité a tendance à nous y pousser un peu plus !

Comme je te le répète tout le temps

On ne peut changer que ce dont nous avons conscience

Alors, la première étape consiste à réaliser et comprendre POURQUOI tu dis OUI alors que voudrais dire NON.

Il y a 2 raisons principales :

  • La peur
  • Et les croyances,

La Peur

L’une des raisons qui te poussent à dire Oui au lieu de refuser comme tu le souhaites au fond de toi est la peur.

La peur de générer un conflit, la peur de faire de la peine à ton enfant, la peur que ton enfant ne t’aime plus… Il y a une multitude de peurs qui peuvent expliquer que tu dises Oui au lieu d’exprimer ton besoin de refuser.

Aujourd’hui, je vais me concentrer sur 3 peurs en particulier :

Cela peut être la peur de générer un conflit :

Si tu refuses à ton enfant de lire une page supplémentaire de l’histoire du soir, tu redoutes qu’il se mette en colère, ce qui ne sera pas propice à pouvoir coucher ton enfant facilement. Tu cèdes pour éviter le conflit.

Ton enfant s’ennuie et tourne dans la maison comme un lion en cage, à la recherche de ce qu’il pourrait faire pour attirer ton attention afin que tu t’occupes de lui. Toi, tu es affairée en cuisine à essayer de préparer le repas le plus rapidement possible afin de ne pas perdre de temps sur l’organisation de la soirée et que le coucher ne soit pas décalé. Quand il te demande un épisode de dessin animé ou une partie sur la tablette, tu cèdes à sa demande pour ne pas aggraver la situation que tu sens déjà comme tendue, même si, dans le fond, tu voudrais pouvoir éviter les écrans.

Il y a 1000 exemples possibles de situation dans la vie d’une maman où nous disons OUI par la peur du potentiel conflit qu’un refus pourrait déclencher.

Ce n’est ni bien, ni mal. Pas de jugement.

Simplement, je t’invite à prendre conscience que tu acceptes alors qu’en réalité tu aurais aimé refuser.

La peur de blesser l’autre

Une autre peur qui t’empêche de refuser à ton enfant peut être la peur de blesser l’amour propre de ton enfant, de lui faire de la peine.

Par exemple, ton enfant fête son anniversaire. Il souhaite inviter ses amis à la maison, car c’est une bonne occasion d’être populaire dans sa classe. Alors il se lâche un peu sur la liste des invités. Et c’est ainsi que tu te retrouves avec 10 enfants de 5 ans toute une après-midi, car tu n’as pas voulu restreindre ton enfant. L’occasion est trop belle de lui permettre de consolider ses relations, d’être le roi ou la reine de la fête et de la classe le temps d’un après-midi. Même si cela signifie pour toi t’arracher les cheveux de la tête pour organiser les activités et occuper la troupe! Si ça n’avait tenu qu’à toi, 3/4 copains, c’était largement suffisant et dans tes capacités pour les occuper et gérer les potentiels débordements! Mais tu as dit OUI à 10 copains au lieu de 4 pour ne pas faire de la peine à ton enfant.

Un autre exemple peut être lorsque tu acceptes de jouer avec ton enfant à un jeu que tu n’aimes pas, parce que refuser lui ferait de la peine. Donc tu prends sur toi et acceptes de jouer aux petites voitures, à la dinette, au Lego ou autre, à contrecœur. Juste pour ne pas faire de la peine à ton enfant… Pour lui faire plaisir.

La Peur de ne plus être aimée

Tu peux également accepter une demande de ton enfant par peur de “perdre” son amour en cas de refus.

Par exemple, quand ton enfant te demande d’inviter un de ses amis à la maison, tu peux ressentir un peu de peur que ton enfant te voie comme la maman pas cool, qui refuse qu’il s’amuse. Alors qu’en réalité tu es juste fatiguée et rêves de passer un weekend à la cool sans aucune pression… Mais tu crains alors qu’un refus ne fasse de toi une maman pas sympa aux yeux de tes enfants.

Tu peux aussi avoir peur que d’être celle qui refuse de jouer avec lui, alors que son père le fait, ne fasse de toi une maman moins aimée. La méchante flic du duo parental… Alors tu vas dire oui, te “forcer” pour avoir le sentiment de “mériter” l’amour de ton enfant.

Tu le vois, il y a beaucoup de peurs qui peuvent nous pousser à dire Oui alors que nous voudrions refuser….

Au-delà des peurs, il y a également nos croyances…

Les Croyances

Les croyances sont des systèmes de pensée que nous considérons comme étant la vérité absolue.

Cela peut couvrir des croyances globales de la société (Un exemple de croyance de la société : la place du père. En ce moment les croyances de la société autour de la place du père bougent… mais pour de donner un exemple de croyance globale, je vais t’évoquer le stéréotype : papa au travail, maman s’occupe des enfants… C’est typiquement une croyance de la société qui est -heureusement- en train d’évoluer) comme des croyances beaucoup plus personnelles… transmises par notre éducation ou forgées par nos expériences de vie.

Il y a beaucoup à dire sur les croyances… Et c’est souvent une croyance que je t’aide à bouger quand je te parle de “changement de regard” !

Mais pour en revenir à notre sujet, j’identifie 2 croyances sociétales principales qui nous conduisent à dire Oui alors que nous souhaiterions refuser :

Croyance N°1 : Dire NON c’est mal vu

Dans notre société, refuser une demande est plutôt mal vu. Nous sommes habitués, conditionnés à ne pas refuser de prime abord.

Et cela commence dès notre enfance, quand nos parents réprimaient nos “NON”, nos refus, notre opposition…

Tu vois le lien avec ton choix d’une éducation bienveillante ?

Comme moi, comme beaucoup, on t’a appris à ne pas t’opposer, à accepter une forme de domination de l’autre, car c’est l’autre qui décide pour toi.

Et si tu t’opposes, tu fais face à une contrainte plus forte.

Je ne parle pas ici des impacts sur ta confiance en toi (j’ai déjà abordé ce point dans l’épisode 5 : les 4 clés pour développer la confiance en soi de ton enfant), mais de la leçon inconsciente apprise : Nous ne devons pas dire NON.

Croyance N°2 : Dire Oui fait plaisir aux autres. Et le plaisir des autres est le plus important.

Le pendant de cette croyance, qui vient donc la renforcer, c’est que dire OUI, c’est être gentil!

C’est bien vu, c’est ce à quoi on nous encourage !

Tout dans notre société valorise l’action de dire oui, d’accepter :

Tu es une employée modèle si tu acceptes une charge de travail supplémentaire.

Tu es une bonne maman si tu acceptes de participer à la vie de l’école, en devenant parent d’élève, si tu fais un gâteau pour la kermesse.

Tu es une bonne voisine si tu acceptes de passer 2 fois par jour chez tes voisins partis en vacances pour t’occuper des plantes vertes et du chat…

Je vais m’arrêter là pour les exemples, car c’est sans fin.

Accepter une demande de l’autre a toujours été valorisé.

Déjà quand tu étais enfant tu étais valorisée si tu étais celle qui acceptait de prêter le jouet avec lequel pourtant tu t’amusais encore bien…

Tu le vois, là encore en filigrane, nous avons appris inconsciemment que dire oui était bien, mais qu’en plus faire passer le besoin le désir de l’autre avant le sien était une bonne chose.

Je ne dis pas de devenir un monstre d’égoïsme Je pense sincèrement que, si c’était le cas, tu ne serais pas en train de me lire !

Je pense qu’au contraire, apprendre à replacer le curseur un peu plus au centre des valeurs égoïste / don de soi serait une bonne chose pour toi ! (et là encore, je te parle en connaissance de cause… C’est quelque chose sur laquelle je travaille énormément)

Bref, tu le vois, il se peut également que tu acceptes quelque chose de ton enfant alors que tout, au fond de toi, crie le contraire, poussé par cette croyance que faire passer ses besoins avant les tiens est bien. Que c’est ce qui fait de toi une bonne personne, une bonne maman.

Tu le vois, il y a 1000 raisons qui peuvent te pousser à dire oui alors que tout en toi crie non…

Mais ne te méprends pas, nous faisons toutes et tous cela, avec nos enfants, dans nos relations.

Ce n’est ni bien, ni mal. Je le répète encore une fois. Je ne dis pas que tu dois arrêter de le faire. Je te dis d’en prendre conscience et de le faire si et seulement si tu le fais en connaissance de cause, sans en faire porter le poids sur l’autre, sur ton enfant… Car dire Oui quand on pense NON a un prix à payer…

Et le risque, sans t’en rendre compte, c’est que tu le reportes sur ton enfant…

Quel est le problème quand tu dis OUI alors que tu penses NON?

Mais alors, quel est le problème quand tu dis oui alors que tu voudrais refuser ? Pourquoi finalement changer cela, vu que tout le monde fonctionne ainsi ?

Et bien, je vois 3 conséquences négatives à cela, qui me pousse à t’encourager à remettre en question cette habitude :

Dire Oui quand tu penses NON c’est renier tes valeurs et tes besoins.

Quand ton cœur pense NON à une demande, il réagit par rapport à une de ses valeurs directrices, à un besoin.

Une valeur directrice est une valeur de vie qui t’est fondamentale, qui te caractérise et modélise toute ta vie, tes actions, ton identité. Connaitre ses valeurs directrices est d’ailleurs une des étapes clés dans le coaching que je propose aux mamans dans mon accompagnement individuel.

Par exemple, la justice peut être une valeur très importante à tes yeux. Tout ton être réagit face à une injustice. Et sans t’en rendre compte, tout ton comportement s’oriente de façon à répondre à cette valeur. Cela peut se traduire, si tu as plusieurs enfants, à leur accorder le même niveau d’attention, une forme d’équité.

Et si tu te retrouves dans une situation où tu ne peux pas assurer cette équité, tu ressens comme un profond malaise. Par exemple lorsque ton ainé te demande une activité particulière, mais que ton second enfant est trop jeune et se retrouve en quelque sorte lésé (un certain film ou dessin animé, une sortie avec des amis du quartier, une balade à poney, mais ton petit dernier est trop jeune et ne peut pas participer alors qu’il en meurt d’envie, etc.)

Ce sentiment d’inconfort que tu ressens, c’est ta valeur de justice qui est malmenée…

Je parle de justice, car je la connais bien… Elle est très haute chez moi et met souvent mes émotions à rude épreuve. Mais cela est valable pour n’importe laquelle de tes valeurs (respect, bienveillance, tradition, sécurité, etc.)

Dès lors que quelque chose va à l’encontre de tes valeurs, tu ressens un profond inconfort, un malaise, et cela peut même aller jusqu’à de la colère !

De la même façon, un besoin non satisfait chez toi parce que tu as accepté quelque chose qui entre en contradiction avec ton besoin va générer au mieux de l’inconfort, au pire, de vives émotions comme la colère!

Par exemple quand tes enfants te sollicitent en mode non-stop alors que tu rêves de te poser seule, quelque part, et de pouvoir réfléchir juste pour toi. Sans devoir jouer les arbitres, les détectives de jouet perdu ou la serveuse de verre d’eau…. tu réponds aux besoins de ton enfant, car tu sais qu’il est petit et a besoin de toi. Mais parfois tu le fais au détriment de ton besoin de repos mental…

Et comme tu acceptes les demandes en nageant à contre-courant de tes propres besoins… La cocotte minute finit par exploser pour une broutille !

Dire Oui, en reniant tes besoins ou tes valeurs finit toujours par couter plus cher à la fin que si tu avais refusé d’une manière diplomatique… Mais ça on le verra dans la 2ème partie !

Je continue sur ma lancée pour te démontrer que dire Oui tout le temps n’est finalement pas la bonne solution…

Dire oui quand tu penses NON c’est développer de la rancœur

Le 2ème problème de dire oui quand tu penses NON, c’est que, sans t’en rendre compte, tu peux développer une forme de rancœur vis-à-vis de ton enfant, quand il va de nouveau faire une demande. Tu as le sentiment qu’il pousse le bouchon, et tu risques de lui en vouloir pour cela.

Inconsciemment, tu vas considérer ton enfant comme “redevable”.

Par exemple, lors des courses au magasin où il te présente des céréales qui lui plaisent, tu peux te dire: je vais lui faire plaisir, accepter, même si tu te serais bien passé de cet achat. Mais tu te dis “il sera content et ne demandera rien de plus dans le magasin aujourd’hui”. Sauf que pour ton enfant, cette acceptation de ta part est bien vite oubliée quand vous traversez le rayon des confiseries !

Tu risques donc de te retrouver facilement agacée, voir en colère, car après tout, tu as déjà cédé sur le paquet de céréales! il exagère, il lui en faut toujours plus…

Tu comprends, quand tu dis oui, alors que tu aurais souhaité refuser, tu as le sentiment d’acheter la paix avec ton enfant, d’acheter sa satisfaction en lui donnant ce qu’il veut, même si cela ne te convient pas complètement. Mais comme tu le fais “pour lui faire plaisir”, inconsciemment, tu nourris la pensée qu’il te doit bien une certaine forme de tranquillité, d’obéissance (même si je n’aime pas du tout ce mot). Alors quand il revient à la charge avec une nouvelle demande, ton inconscient fait le lien avec la première demande acceptée à contrecœur, additionne et explose, car la coupe est pleine!

Dire oui quand tu penses NON c’est créer des quiproquos entre toi et ton enfant

Tu le vois donc, le 3ème effet négatif de dire oui quand tu penses NON, c’est que cela crée des situations de malentendus avec ton enfant, des non-dits, des attentes disproportionnées!

D’un côté, tu considères que tu as déjà fait un effort.

De l’autre, ton enfant n’a aucune conscience que sa demande, que tu as acceptée, allait à l’encontre de tes envies, de ton besoin. Il n’a aucune conscience que cela t’a coutée, en quelque sorte.

Finalement, les non-dits (qui sont tes besoins ou tes valeurs non exprimées et refoulées quand tu as dit oui) aboutissent à des tensions et des disputes…

Si, si… tu sais ces petites phrases que nous disons (ou pensons) tous en tant que parent :

Et c’est comme cela que tu me remercies ?

Après tout ce que j’ai fait pour toi…

finalement, nous faisons payer, sans nous en rendre compte, à nos enfants, le fait d’avoir nous même décidé de renier nos valeurs ou nos besoins !

Normal que nos enfants ne comprennent pas la situation et ne retiennent pas la leçon. Ils n’ont aucune idée de ce qui s’est joué au moment où le paquet de céréales a intégré le caddy!


Pourquoi dire NON à ton enfant est une bonne chose

J’espère qu’avec ces exemples et explications, il t’est plus clair qu’accepter les demandes de ton enfant, même si cela est parfois plus facile, n’est finalement pas toujours le choix le plus judicieux sur le long terme… Et qu’au contraire, oser dire NON peut être une bonne chose. Pour ton enfant, mais aussi pour toi :

Dire NON est bénéfique pour ton enfant

Un cadre et des limites, des règles sont nécessaires à ton enfant

Quand on fait le choix de la parentalité bienveillante, souvent nous intégrons l’information qu’il faut écouter le besoin de son enfant et le satisfaire… C’est une compréhension approximative et un peu trop simpliste qui risque de te conduire dans le mur. Ce n’est pas aussi simple que cela.

Être bienveillant avec ton enfant c’est accueillir les émotions, les besoins, mais également de fournir un cadre à ton enfant. Des règles à respecter. Que ce soit pour sa sécurité ou pour lui permettre de s’intégrer à la société. Sans cadre, sans limites, ce n’est pas de la bienveillance, c’est une forme de laxisme qui peut être tout aussi négatif pour ton enfant qu’une parentalité autoritaire. Je vois vraiment la bienveillance, la parentalité consciente comme le juste milieu entre ces 2 extrêmes que sont l’autorité et le laxisme.

Apprendre à ton enfant à s’écouter : Il a le droit de dire NON

En disant NON à ton enfant, tu romps cette croyance héritée de génération en génération par laquelle dire NON c’est mal.

Tu montres par l’exemple à ton enfant que dire NON à l’autre, c’est se dire OUI à soi, à ses besoins et ses valeurs, ce n’est pas être égoïste. C’est prendre soin de soi et considérer que sa personne a toute autant de valeur et d’importance que les autres.

Tu as peut-être la crainte que de faire ainsi ton enfant ne devienne un monstre d’égoïsme. Mais je te rassure, cela ne sera pas le cas, car à côté de cela, tu l’accompagnes dans ses émotions, tu développes son empathie.

Aucune personne douée d’empathie ne devient un monstre d’égoïsme.

Par contre l’inverse est trop souvent rencontré et peut-être es tu membre de cette catégorie : 100% des personnes solidaires, dévouées aux autres, qui se sacrifient pour les autres, sont dotées d’empathie !

Je t’encourage juste à montrer à ton enfant que l’on peut prendre soin des autres tout en prenant soin de soi.

Si cette notion de relation de coopération t’est tout aussi chère qu’à moi, dont je t’ai parlé dans l’épisode 2, alors tu comprendras que tu as tout à gagner (et ton enfant aussi) à replacer le curseur au milieu entre se sacrifier pour les autres et être égoïste.

C’est sortir du schéma où l’autre est important et toi, tu dois t’effacer, t’oublier. Pour entrer dans un nouveau type de relation où toi et l’autre êtes tout aussi important l’un que l’autre.

Tout comme la relation de coopération est basée sur un modèle gagnant-gagnant (en opposition au modèle de la domination où il y a un gagnant et un perdant), je t’encourage, en refusant à ton enfant, à entrer dans une relation où chaque personne est tout aussi importante, l’une que l’autre.

Il n’y a pas de besoins de l’un qui prédomine sur le besoin de l’autre…

Ca ne te rappelle pas la définition du compromis dont je te parle constamment ??

En conclusion, dire NON à ton enfant c’est lui apprendre inconsciemment qu’il a le droit de refuser, et que ses besoins sont tout aussi importants que ceux des autres, c’est l’encourager à les communiquer et rechercher le compromis !

Alors, oui, un enfant qui refuse, qui dit non, qui cherche le compromis, cela peut être déstabilisant. Je t’en ai parlé dans l’épisode 9 “Fausse croyance : les enfants élevés dans la bienveillance respectent moins les règles que les autres“. Mais c’est une vraie chance que d’apprendre à ton enfant qu’il a le droit de dire NON et ainsi briser la chaine des générations qui se sacrifient pour les autres !

Quand tu lui dis NON, tu es un modèle pour ses futures relations, pour savoir dire NON avec diplomatie.

Et comme l’enfant apprend par mimétisme, c’est en te voyant faire qu’il saura comment dire NON, comment refuser en expliquant son besoin, en recherchant le compromis.

Ce ne sont pas les longs discours moralisateurs qui apprennent la vie en société à nos enfants. C’est de nous voir, nous les parents, les adultes, faire.

Tu apprends à ton enfant par ton comportement, tes réactions.

Dire NON est bénéfique pour toi

Je crois que si tu m’as suivi jusqu’ici il t’est assez facile de comprendre que lorsque tu dis NON à ton enfant, en réalité tu te dis OUI à toi.

Tu es donc en phase avec tes valeurs profondes, tes besoins. Tous tes voyants sont au vert.

Tu te sens alignée entre ce que tu fais, et ce que tu penses, ce que tu es…

Tout bénef’ !

(Si tu souhaites que j’aborde plus en profondeur cette notion de se sentir alignée, je te recommande l’épisode 10 concernant la Culpabilité maternelle.)

Alors, c’est bien gentil, tu es peut-être convaincue maintenant qu’il te faut peut-être dire NON un peu plus souvent, ou du moins dire OUI en pleine conscience de ce que cela implique, sans reporter le prix sur l’autre..

Mais concrètement, comment faire ?


Comment dire NON avec bienveillance

Si tu m’as suivi jusque là (je t’en remercie!) tu as sans doute vu le parallèle avec les émotions et les besoins…

La clé pour un NON dit avec diplomatie réside dans l’expression du besoin et la recherche du compromis!

Toujours et encore le compromis !

Expliquer POURQUOI tu dis NON

Pour pouvoir expliquer ton refus, et qu’il ne soit pas jugé comme arbitraire, injuste, le meilleur moyen est de parler de toi! De tes besoins, de tes valeurs, ce qui motive ton refus.

Parce que la compréhension de ce qui motive ton refus permettra de mieux l’accepter. Une réponse est toujours plus facilement acceptée si elle est justifiée, expliquée, au lieu d’un lapidaire et arbitraire NON.

Une expérience psychologique a démontré qu’une décision est plus facilement acceptée dès lors qu’elle est expliquée.

Dans l’expérience, il s’agissait de personnes qui font la queue à une photocopieuse. Une personne demandait à doubler pour passer immédiatement. Dans le 1er cas, la personne demandait simplement à passer devant. 60% des personnes ont accepté de la laisser passer. Dans un 2ème cas, cette même personne demandait de les doubler pour passer immédiatement en ajoutant une justification “j’ai 5 photocopies à faire, puis-je passer devant vous, car je suis pressé” 94 % des personnes ont acceptés. Ce qui est intéressant c’est que dans le 3ème cas, la justification apportée n’avait pas de réelle valeur, car la justification était “J’ai 5 photocopies à faire, puis-je passer devant vous, car j’ai des photocopies à faire”… Et bien 93% des personnes ont accepté !

Tu le vois, une explication permet de faire accepter plus facilement les choses.

Je pense que cela aide à faire accepter le refus, car en parlant de tes valeurs, de tes émotions, tu fais appel à l’empathie de ton enfant. (ou de l’autre, d’une façon générale).

Parler de soi, de ses besoins, c’est l’essence même de la Communication Non violente, c’est ce dont je te parle dans l’épisode 10 sur la Culpabilité maternelle, mais également dans mon bonus gratuit, la Boussole des émotions

Trouver le COMPROMIS

Dès lors que tu as exprimé ton besoin, pourquoi tu dis NON, ne laisse pas pour autant ton enfant devant une porte close

La recherche du compromis c’est écouter ton besoin, mais également celui de l’autre en face de toi.

Demande à ton enfant ce qui pourrait lui convenir. Qu’est-ce qui motive sa demande ? Quel est son but derrière ? Quel est son besoin ?

Rechercher un compromis c’est trouver le juste milieu pour les 2 parties.

Et comme en géométrie, tu ne peux trouver le milieu que si tu connais les 2 extrémités !

Tu as donné ton explication (= ton extrémité). Demande à ton enfant d’expliquer la sienne.

À partir de là, vous pourrez trouver un terrain d’entente qui conviendra à tout le monde !

Ouvre la porte avec un OUI !

Le secret ultime, c’est de dire NON à ton enfant, en lui disant OUI !

Je m’explique…

Quand tu refuses la demande de ton enfant, termine ton refus en évoquant dans quel cas tu accepterais. Par exemple :

“Non, tu restes à mes côtés sur le parking, mais dès que nous sommes dans le parc, où tu seras en sécurité vis-à-vis des voitures, oui, tu pourras courir et t’éloigner.”

Tu comprends, l’astuce est bien de refuser, mais de laisser la porte ouverte. Ton enfant ne se retrouve pas devant une porte de prison, sa demande, son souhait a de l’espoir !

Pour terminer cet épisode je vais te partager quelques exemples, afin de rendre le concept plus concret…

Exemples concrets

Dans cette dernière partie, je vais reprendre les exemples utilisés tout au long de l’épisode et te proposer une alternative qui refuse la demande, mais trouve un compromis, afin de rendre moins théorique ce que je t’ai partagé ici…

Exemple 1 : Le paquet de céréales

Contexte : Tu fais les courses avec ton enfant qui te demande un paquet de céréales. Tu n’avais pas prévu cela, tu n’es pas spécialement fan de ce type de céréales “bourrées de sucre”.

Tu as ici 2 options :

  • Dire oui à contrecœur, pensant lui faire plaisir et mentalement cocher la case “je cède à sa demande, il n’y en aura pas d’autres”. Mais tu sais maintenant que c’est illusoire et surtout que ton enfant ne le perçoit pas ainsi, il n’a pas conscience de ce qui se joue. Donc si tu décides de dire OUI, fais-le en pleine conscience, sans faire peser le poids de la conséquence sur ton enfant.
  • Dire NON avec diplomatie à ton enfant : Explique-lui que tu préfères un petit déjeuner plus sain. Tu acceptes d’acheter une “gourmandise” aujourd’hui, car c’est bon de se faire plaisir aussi, tout en mangeant sainement. Donc tu es ok pour avoir dans le panier de course, une sucrerie. Demande à ton enfant ce qu’il préférerait comme type de gourmandise aujourd’hui. A lui de choisir : dans tout le magasin, il en choisit une : que préfère-t-il : une tablette de chocolat ? Un paquet de biscuits ? Ce paquet de céréales ? La prochaine fois, il pourra changer et prendre un autre type de gourmandise.

Tu le vois, dans ce cas précis, ce n’est pas vraiment lui dire NON finalement. C’est lui expliquer ta règle interne “pas trop de sucreries, alimentation saine et variée”. Tu exprimes ton besoin.

Et s’il change d’avis et réclame dans un autre rayon (surtout si ton enfant est petit… les enfants vivent le moment présent, ils peuvent avoir du mal à se projeter!) c’est ok : tu lui rappelles son choix et lui proposes alors de faire l’échange et reposer le premier article.

En procédant ainsi, c’est gagnant-gagnant. Les besoins de chacun sont entendus et pris en considération.

Exemple 2 : Rituel du soir à rallonge : une histoire supplémentaire

Contexte : Ton enfant cherche à te conserver auprès de lui au moment de se coucher. Tu rêves de pouvoir fermer la porte et t’affaler dans le canapé ou simplement avoir un moment à toi, ou avec ton ou ta conjoint.e. Ton enfant te réclame une histoire supplémentaire, un massage, une berceuse, que tu restes encore…

Encore une fois, tu as 2 options :

  • Dire oui à ses demandes, rester encore et encore, sans en voir la fin. Tu t’énerves et t’agaces car tu vois ta soirée fondre comme peau de chagrin. Tu finis par exploser, te fâcher.
  • Dire NON à ton enfant : Tu lui expliques ton besoin : tu es fatiguée de ta journée, tu as travaillé et/ou tu as géré le quotidien de la maison. Tu n’as pas eu de temps pour toi, seule ou en couple aujourd’hui. Explique à ton enfant que lui a eu des moments pour jouer avec ses amis. Des moments pour lire ou jouer seul. Toi aussi tu en as besoin. C’est pour cela que 20h30, 20h45, 21h, quelque soit ta limite, c’est le moment où débute ton petit moment calme à toi, avant d’aller te coucher. Et que lire une histoire de plus, faire un massage, chanter etc… C’est du temps en moins pour toi. Explique à ton enfant que si c’est ce qu’il préfère, alors vous vous le notez pour demain soir. Propose-lui d’être encore plus efficace après le repas pour avoir plus de temps pour le rituel du soir. Comme cela, il sera sans doute possible de faire tenir une lecture et un massage avant le début de ta soirée qui débute à 20h45 par exemple.

Le but ici est de responsabiliser ton enfant en lui faisant prendre conscience de tes propres besoins : ta soirée débute à 20h45 par exemple. S’il est super efficace avant, le rituel du coucher peut être plus long, sans déborder sur ta soirée ! C’est gagnant-gagnant !

Si ton enfant t’explique qu’il n’a pas sommeil, tu peux l’autoriser à lire/regarder un livre supplémentaire, seul dans sa chambre, en autonomie. Avec une petite lampe de chevet ou une veilleuse. (je te partage cela, car c’est ce qui a sauvé mes soirées avec mon oiseau de nuit qu’est ma fille!) Fais l’essai sur plusieurs semaines avec ton enfant. Fais-lui confiance pour gérer son sommeil.

En fonction du besoin que ton enfant va te remonter, tu peux trouver un compromis :

  • Besoin de présence : porte ouverte pour entendre les bruits de vie de la maison
  • Pas sommeil : proposer de lire calmement dans le lit avec veilleuse (lumière faible pour inciter au sommeil, mais suffisant pour voir le livre)
  • Besoin de lumière : Un réveil avec simulateur d’aube ! Nous avons mis en place cela pour Choupinette, avec une aube programmée sur 20 minutes au départ. Maintenant, 10 minutes suffisent! Certains enfants sont très sensibles à la luminosité. Une lumière décroissante permet d’envoyer le signal du sommeil à l’enfant !
  • Besoin d’être rassuré : Chocapic a eu une phase à partir de 6 ans avec la peur de se réveiller tout seul alors que tout le monde dort. Le moyen de le rassurer a été de lui dire que s’il se réveillait il pouvait venir nous voir. Il l’a testé plusieurs jours, pour voir que nous tenions parole (nous mettions alors son matelas par terre près de notre lit). Puis nous lui avons demandé d’essayer de se rendormir. Et si vraiment il n’y arrivait pas au bout de plusieurs minutes, il pourrait venir. Cela suffit à le rassurer, car il sait que nous le ferions. Au moment de se coucher, il me dit systématiquement, pour se rassurer : “maman, tu sais : porte ouverte. Et quand tu te couches, si je ne dors pas, tu viens me voir. Et je peux venir, hein, si je me réveille ?”. Il a besoin de se rassurer pour se coucher. Et finalement il ne vient plus dans notre chambre, car parvient à se rendormir seul !

En conclusion : explique ton besoin de moment à toi à ton enfant. Fixe l’heure afin que ton enfant en ait conscience (cela peut aussi être visuel pour les plus petits). C’est le point de départ de ta négociation. Puis écoute son besoin. Chercher le compromis.

Exemple 3 : 5 minutes supplémentaires de vidéo

Contexte : ton enfant souhaite regarder un petit dessin animé. Faire un peu de tablette. Ou regarder un épisode supplémentaire. Alors que toi tu aimerais bien limiter les écrans, car il en a déjà eu aujourd’hui, ou qu’on est en semaine et que la règle ce n’est pas d’écran en semaine….

Comme toujours 2 options :

  • Dire Oui, en pensant que ça lui fera plaisir, et qu’en contrepartie ton enfant sera plus disposé à écouter tes demandes par la suite… Maintenant, tu sais que c’est un vœu pieux et surtout que c’est la graine du quiproquo…
  • Dire NON avec diplomatie :

Si ton enfant a déjà regardé un dessin animé et tu considères la durée comme suffisante, tu peux lui réexpliquer la règle : 15 minutes par jour. Uniquement pendant le weekend par exemple. (ce n’est qu’un exemple, je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire!)

Quand tu refuses la demande d’écran de ton enfant, tu peux refuser en reformulant un oui : “Non, pas aujourd’hui, mais samedi, oui tu pourras regarder un épisode. Tu préférerais regarder ton épisode le matin ou l’après-midi. ?”

L’idée c’est de dire NON mais d’évoquer le moment où ce sera un OUI….

Fais-lui revivre ce qu’il vient de voir : quel a été son moment préféré dans l’épisode. Demande-lui de t’expliquer l’histoire… Une manière douce de le détourner, tout en parlant de quelque chose qui l’intéresse…

Si ton enfant s’oppose fortement, tu peux lui proposer de redéfinir les règles avec lui, en prenant en compte son besoin et le tien.

Pour te donner un exemple, chez moi la règle a évolué de : pas d’écran du tout en semaine, et seulement 30 minutes dans le weekend, à une version hybride 30 minutes le samedi, et 30 minutes le dimanche. Puis a été étendu également au mercredi 30 minutes (car mes enfants grandissent aussi…) Et maintenant d’une manière non rituelle, il peut y avoir 15 minutes les soirs où il n’y a pas de contrainte le lendemain : le mardi soir et le vendredi soir.

La quantité de temps a augmenté, car mes enfants grandissent et que les supports digitaux se diversifient. Depuis 6 mois, une console de jeu familiale a fait son apparition…

Exemple 4 : Inviter un ami jouer à la maison

Contexte : c’est le weekend et ton enfant s’ennuie, il aimerait inviter un copain à la maison. Toi, tu te sens éreintée de ta semaine, la maison est en pagaille, tu as 3 panières de linge qui t’attendent et tu n’as pas du tout envie de devoir gérer un enfant en plus !

Là encore, tu as 2 options :

  • Dire Oui pour être cool, faire plaisir à ton enfant… Avec l’arrière-pensée inconsciente que, comme tu lui fais plaisir, il te sera d’une certaine façon redevable et que, quand tu lui demanderas de ranger son linge, ça passera comme une lettre à la poste…. Toi et moi, on est bien conscientes que ce n’est pas comme cela que ton enfant verra la chose !
  • Dire NON avec diplomatie : Explique à ton enfant ton besoin : tu es fatiguée, tu n’as pas l’énergie nécessaire pour accompagner 2 enfants. Et tu as encore beaucoup de choses à faire dans la maison. tu peux entendre son besoin (il s’ennuie) en lui proposant une activité à faire ensemble, qui vous plaise tous les 2 dès que tu as terminé (et propose-lui de t’aider pour aller plus vite… Ca ne marche pas à tous les coups, mais suggère-le.. Tu pourrais être agréablement surprise!)

Et tu peux également tourner ton NON en oui : Ce weekend tu ne te sens pas la force. Mais tu envoies un message tout de suite aux parents de son copain pour lancer l’invitation pour samedi prochain.


Conclusion

Voilà ce que je voulais te partager aujourd’hui : Poser des limites, un cadre avec bienveillance en apprenant à dire NON de façon diplomatique.

Et surtout, prendre conscience de tous tes OUI dits à contrecœur.

Ce que je souhaite que tu retiennes avant tout, c’est bien cela :

Quand tu dis OUI, interroge-toi : Est-ce un vrai oui ou bien une part de toi voudrais dire non?

Car tu connais maintenant le prix inconscient qu’à un OUI dit à contrecœur : le prix à payer pour toi, le prix que tu fais payer à l’autre, à ton enfant…

N’oublie pas que tout changement passe en 1er par la prise de conscience et que surtout cela ne se fait pas en un claquement de doigts !

Mais plutôt une évolution lente, mais constante !

C’est en pratiquant que cela deviendra de plus en plus facile et systématique .

Si cet article t’a été utile, tu peux le partager facilement autour de toi sur les réseaux sociaux ou par mail.

Si tu as la moindre question, laisse moi un commentaire !

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}
    >

    LE petit traducteur des

    émotions

    Pour en savoir + sur la sortie du jeu de cartes "Traducteur des émotions" et participer à sa création inscris toi !