janvier 17

Ni sévère, ni laxiste : Pourquoi choisir la parentalité consciente

Tu te poses des questions quant à ta relation avec ton enfant : Es-tu trop sévère avec lui, trop autoritaire, en décidant pour lui pour tout, tout le temps ? Alors tu décides de lui donner un peu plus de liberté, de permission… Mais tu t’interroges : Est-ce que tu deviens un parent laxiste ?

Je t’explique ici qu’il existe une troisième voie : Celle d’une parentalité « consciente » … Qui te permettra de conjuguer ton désir d’aider ton enfant à être « bien élevé » avec ton ressenti qu’une éducation trop autoritaire nuit à ton enfant et à la qualité de votre relation. Sans pour autant sombrer dans le laxisme !

Le contexte du dilemme entre Autorité et Laxisme

La crainte pour le parent d’aujourd’hui est souvent d’être jugée, que son enfant soit considéré comme « mal élevé ». Nous sommes malheureusement trop souvent dépendants du regard des autres. Et dans notre rôle parental nous faisons (inconsciemment) endosser à nos enfants le rôle de notre vitrine. Si nos enfants sont plein de vie (turbulents diront les gens), alors la société, nos familles, nous laissent penser que nous les élevons mal. Que nous ne faisons pas assez preuve d’autorité.

Si nous leur laissons de l’autonomie (trop au regard de la société), alors nous sommes des parents laxistes, nous avons des enfants rois ! Il y aurait beaucoup à dire sur les fausses idées qui nous conduisent à être considérés comme autoritaire ou laxiste. Ce sera peut-être un sujet d’un prochain article ?

Mais mon but ici est de te présenter une troisième piste, celle d’une parentalité consciente. Car tu as sans doute entendu parler d’un mouvement d’un nouveau type de parentalité qui émerge. On lui donne plein de noms différents : bienveillante, positive, empathique… mais également de plus en plus le nom de parentalité consciente.

guide pour apaiser les crises et tempêtes émotionnelles facilement enfant

Tu veux aider ton enfant à retrouver son calme + rapidement ?

Je déteste les spams ! 

Ton adresse mail ne sera jamais cédée ni revendue. En choisissant de recevoir le guide, tu acceptes d'être informée de mes prochains articles, vidéos, podcasts et autres conseils pour t'aider sur le chemin d'une parentalité consciente et sans culpabilité !

Tu pourras te retirer de la Communauté très facilement et à tout instant.

Pourquoi parler de Parentalité consciente ?

Je choisi d’utiliser le terme de parentalité consciente car j’ai fait le choix de ne pas reproduire le schéma éducatif que j’ai reçu. J’ai choisi, consciemment de ne pas suivre les automatismes qui m’ont été transmis, mais choisi d’améliorer l’éducation que mes parents m’ont donné.

Ce n’est pas un désaveu, une critique de leur éducation. Simplement aujourd’hui la science démontre clairement les effets négatifs d’une parentalité autoritaire, stricte, dominatrice. Et démontre tous les bénéfices d’une éducation au contraire bienveillante, dans l’écoute, le respect des besoins et stades de développement de l’enfant.

Nos parents n’avaient pas ces informations. Mais notre génération, oui. Alors j’ai fait mon choix éclairé pour une parentalité consciente. Et si je fais ce choix, je remercie du fond du cœur mes parents qui m’ont appris que l’on peut remettre en cause ce que beaucoup considèrent comme acquis et immuable.

Alors je souhaite te partager dans cet article ce que j’ai appris, te présenter les 3 types de parentalité que l’on peut considérer, sous l’éclairage scientifique des neurosciences affectives et sociales (cette science est apparue au début des années 2000 et se vulgarise en France grâce à des personnes telles que la pédiatre Catherine Guéguen).

La parentalité la plus classique : la Parentalité Autoritaire

L’autorité par définition est le droit de commander, le pouvoir d’imposer l’obéissance. C’est le choix de parentalité le plus répandu, le plus courant. Et socialement approuvé. Les enfants doivent obéir à leurs parents. Ils ont recours à des techniques de récompenses / punitions dans le but d’obtenir le comportement adéquat de leur enfant. Le parent peut sembler sévère par moment, c’est-à-dire qu’il juge, sanctionne en cas de manquement à la règle. Il y a peu de tolérance ou de droit à l’erreur… Les punitions peuvent être psychologiques (retrait d’un jouet adoré, retrait de l’attention/amour du parent etc…) ou bien physiques (tape, fessée etc…)

Conséquences sur l’enfant

Dans ce choix d’éducation, le parent semble gagnant : Son enfant lui obéit, il correspond à l’image que la société attend. Un cadre d’éducation est posé. Mais dans la vraie vie, cela est un peu plus nuancé… Car l’enfant peut adopter 2 postures face à ce modèle.

La soumission ou la rébellion

Chaque jour, à chaque instant, l’enfant alterne dans sa réaction à l’autorité. Tantôt il acceptera l’autorité et obéira, d’autre fois il refusera d’obtempérer. C’est donc un « combat » permanent pour maintenir ton autorité sur ton enfant.

Je pense qu’il n’est pas nécessaire que je t’explique en quoi la rébellion de ton enfant face à ton autorité est compliquée et usant à faire face au quotidien… Tout parent la vit un jour ou l’autre… Car l’opposition de l’enfant est une phase obligatoire et nécessaire dans son développement psychologique

opposition de l'enfant

Crédit photo : Unsplash

Mais si l’on creuse la question concernant l’autre réaction possible, celle de l’obéissance tant souhaitée, il s’agit en fait de la soumission de l’enfant. Il t’est peut-être moins évident de comprendre pourquoi cette obéissance n’est pas si bénéfique qu’elle ne semble l’être. Car c’est pourtant cela, la quête du Graal parental, non ? Que notre enfant soit obéissant… Un enfant qui obéit, c’est plus facile, agréable à vivre. Le jugement extérieur, le regard des autres est positif sur nous et notre enfant. Notre enfant est bien élevé ! Il répond à la norme sociétale, bingo ! Bon je forcis le trait… mais en réalité, c’est quand même une source de satisfaction pour nous, parents.

Sauf…

Sauf que cela est au détriment de notre enfant. Car en lui apprenant à « obéir », nous lui apprenons en réalité à se soumettre. Se soumettre à notre autorité, à notre position de dominant. C’est une attitude qu’il peut intégrer et perpétuer, même à l’âge adulte.

soumission et rébellion conséquences d'une éducation autoritaire parent sévère

Crédit photo : Unsplash

Est-ce vraiment ce qu’un parent souhaite pour son enfant ? Être un adulte soumis ? A contrario, et selon le caractère de chacun, l’enfant peut se construire en opposition totale à l’autorité. Et sera d’un tempérament rebelle, même adulte. Dans les 2 cas, les extrêmes ne sont pas à souhaiter. Dans les 2 cas, l’enfant ne sera pas un adulte épanoui, serein, bien dans ses baskets.

Moteur de motivation centré sur l’extérieur

Dans un modèle de parentalité utilisant des récompenses / punitions, nous lui apprenons en réalité à craindre des représailles si son comportement n’est pas adéquat (et par conséquence on introduit en lui la notion de ne pas se faire prendre, de se cacher) ou bien à se comporter correctement dans le but d’obtenir quelque chose en retour. Nous lui apprenons que ses seules motivations doivent être la peur ou la recherche d’une récompense (dans le regard de l’autre ou bien une récompense physique tel un nouveau jouet, une friandise etc…)…. Son jugement est déporté vers l’extérieur, le regard d’un autre. Nous ne lui apprenons pas à rechercher le plaisir, sa satisfaction personnelle, qui sont pourtant des moteurs bien plus puissants et gratifiants !

Modèle de relation dominant / dominé

De plus, la relation que tu construis avec ton enfant est sur la base d’une relation dominant/dominé. Tu montres à ton enfant que la plus tendre et profonde des relations, une relation basée sur l’amour, est en réalité une relation où l’un des 2 domine l’autre. Cela peut avoir comme conséquence immédiate et naturelle pour ton enfant de lui aussi construire une relation dominant/dominé dans une autre sphère de sa vie (école, fratrie, avec son animal de compagnie) où c’est lui qui tient le rôle de dominant. C’est la graine semée qui peut conduire dans les cas extrêmes (mais malheureusement courant) à une forme de harcèlement scolaire (le syndrome Nelly Olson !).

enfant domination soumission dans l'éducation autoritaire

Nelly Olson (la petite maison dans la prairie)

Dans la fratrie, cela peut conduire à de mauvaises relations entre eux, l’un cherchant à « écraser » l’autre. Sur le long terme, (quand ton enfant sera adulte) cela peut induire l’idée que l’on peut être aimé et dominé. Et conduire à des situations de vie de couple où l’on accepte d’être rabaissé… voir frappé dans les cas extrêmes. Et ça je pense ne pas m’avancer en affirmant qu’aucun parent ne le souhaite pour son enfant !

Je peux te paraître extrémiste, mais il faut réaliser que l’enfance est le terreau de l’adulte que ton enfant deviendra. Plein de graines différentes y sont semées. Et selon sa personnalité, sa façon de réagir et assimiler certaines situations, comportements, son cerveau créera des automatismes qui ne seront pas toujours bénéfiques pour lui. Juste parce qu’il aura assimilé, par exemple, que l’on peut être tapé par une personne qui vous aime.

Les avantages et inconvénients d’une parentalité autoritaire

comparaison avantages inconvénients

Avantage de ce choix éducatif :

  • L’enfant grandi avec un cadre éducatif, nécessaire à son plein épanouissement.

Inconvénients :

  • L’enfant grandit avec pour modèle de relation une image de dominant / dominé.

  • L’enfant se construit avec pour moteurs : la recherche de l’approbation extérieure ou la peur de représailles

  • Les erreurs ou les « bêtises » ne sont pas des sources d’expériences pour apprendre à faire correctement, mais sont réprimandées et punies. Sur le long terme cela conduit à une perte de confiance en soi (le mal du siècle selon moi)

Certains parents, par opposition totale à ce modèle (rébellion de leur propre éducation ?😉) ou par facilité, décident volontairement de ne pas être sévères, de laisser plus de liberté à leurs enfants… Mais sans savoir exactement ce qui est bon pour l’enfant, sans avoir défini, réfléchi au type d’éducation qu’ils souhaitent. Le risque est alors de s’approcher de l’autre extrémité : une éducation jugée laxiste.

L’autre extrême : La Parentalité “Laxiste”

Le laxisme… pour la majorité des parents, c’est un extrême qui fait peur, et l’on se demande souvent en tant que parent si ne nous le sommes pas quelques fois… Le terme « laxisme » est connoté très négativement dans notre société où un enfant doit être sage, ne pas bouger, ne pas faire trop de bruit et être obéissant. C’est d’ailleurs souvent le reproche fait par les « autres » sur un parent dont l’enfant s’exprime un peu trop librement :

Peur d'avoir de faire un enfant roi

Crédit photo : Canva

"Il n’a aucun cadre cet enfant", « les parents sont démissionnaires », « les parents sont trop laxistes avec lui », « c’est un enfant roi, ils lui passent tous ses caprices » et tellement encore ….

Bref, être laxiste, aucun parent ne le souhaite volontairement. Généralement c’est une réelle volonté du parent de refuser d’être un parent autoritaire, une volonté de donner plus de liberté et d’espace à son enfant pour qu’il puisse pleinement s’exprimer. Mais là où le bas blesse c’est que malheureusement cet espace de liberté est souvent sans réelles limites claires pour l’enfant. Le cadre n’est pas posé, réfléchi.

Conséquences sur l’enfant

Dans ce type d’éducation, de l’extérieur, l’enfant semble « gagnant » dans la relation avec ses parents. Il est qualifié « d’enfant roi » car il est libre de décider, et ses parents sont soumis à ses désirs et volontés.

Mais en réalité l’enfant n’est pas du tout gagnant car il ne grandit pas avec des limites claires, il n’est pas guidé. C’est un leurre de croire que l’enfant puisse être gagnant dans cette position. Souhaiter accompagner son enfant sans faire preuve de domination est louable mais ne veut pas dire tout “lui passer”, céder à ses moindres besoins et envies. Car alors l’enfant grandit sans repères, sans lignes directrices pour l’aider dans le monde qui l’entoure. Il est livré à lui-même. Ce qui peut être très impressionnant, effrayant et conduire l’enfant dans une posture d’apeurement lorsqu’il sort de sa « bulle » parentale. Ou à l’inverse, l’enfant n’a aucun repère et n’aura pas les clés pour s’adapter, savoir se positionner dans la société qui l’entoure.

Les avantages et inconvénients d’une parentalité laxiste

comparaison avantages inconvénients

Avantage de ce choix éducatif :

  • L’enfant grandi avec une forme d’autonomie qui lui permet d’être lui-même

Inconvénients :

  • L’enfant n’est pas accompagné dans le monde dans lequel il vit, il est livré à lui-même et doit apprendre à déchiffrer les codes par lui-même, s’il le peut.

  • En conséquence, l’enfant peut avoir des difficultés à s’adapter à la société. Soit il est craintif du monde qui l’entoure, soit il n’en maîtrise pas les codes et est en décalage total.

La bonne nouvelle c’est qu’il n’y a pas que ces 2 options qui s’offrent à toi pour accompagner ton enfant dans la vie ! Ces 2 modes éducatifs sont, à mon sens, des extrêmes. Ils présentent chacun des points intéressants pour accompagner au mieux ton enfant… Mais une troisième voie, celle de la parentalité consciente, permet de conjuguer leurs bénéfices pour s’approcher de ce qui me semble le plus profitable pour ton enfant, votre relation, sa construction.

Les 3 types d'éducation Parentalité consciente autoritaire ou laxiste

Le 3ème choix : La Parentalité Consciente

Le juste équilibre à viser

Avant de rentrer dans le vif du sujet je souhaite mettre une chose au clair tout de suite : Choisir une parentalité consciente ne veut pas dire être un parent parfait ! C’est un mythe, une chimère derrière laquelle tu pourrais courir, t’essouffler et te décourager ! Sans parler du fait que tu présenterais une image faussée à ton enfant, tu placerais une barrière bien trop haute pour lui à reproduire lorsqu’il sera à son tour adulte !

Je parle bien ici d’un équilibre à viser.

Équilibre car par moment tu déraperas, tu ne seras pas en mesure d’accompagner ton enfant comme tu le souhaites, comme les « principes » d’une éducation positive le décrivent. Et c’est normal… tu es humain(e) et l’erreur est humaine ! L’important est que tu le montres à ton enfant, que tu lui expliques, que tu t’excuses au besoin… Et oui, je m’excuse auprès de mes enfants quand je dérape… C’est aussi une leçon pour eux, l’exemple que, lorsque l’on se trompe, on s’excuse Rien n’est plus puissant que l’exemple ! Donc tu oscilleras entre ton choix (peut-être) d’une parentalité consciente, et tes automatismes qui peut-être sont basés sur une parentalité plus autoritaire…

équilibre à viser pour le parent

Crédit photo : Unsplash

Et je parle de viser car le plus important est ton intention. Ton souhait d’aller sur le chemin de ta parentalité. Et encore une fois, sois indulgent(e) avec toi-même. Il y aura des petits détours sur ton chemin. Une parentalité positive n’est pas un but à atteindre. C’est un cheminement. Un cheminement où tu ajusteras ta position au fur et à mesure que ton enfant grandit. Et vous grandirez ensemble, lui dans son évolution de bébé à enfant, à adolescent puis adulte. Et toi en tant que parent. Ce qui compte, ce n’est pas la destination (le type de parentalité que tu choisis) mais le voyage (l’accompagnement que tu donnes à ton enfant).

Parentalité Consciente, Positive, Bienveillante, Empathique… C’est quoi exactement ?

La parentalité consciente est un choix d’une parentalité qui pose un cadre pour accompagner son enfant, l’aider à grandir, tout en prenant en compte son besoin d’autonomie, qui respecte son rythme, son stade de développement. Une relation d’égal à égal où l’adulte se place comme un accompagnant de l’enfant dans ses expériences. Ce n’est donc pas une position dominante de celui qui sait sur celui qui ne sait pas encore. Mais une position du parent qui accompagne son enfant pour acquérir par lui-même, par ses propres expériences.

les bisounours : parent parfait n'existe pas

Le monde des Bisounours

Par « expériences » j’entends également ce que l’on a tendance à appeler habituellement « bêtises ». Par exemple : renverser son verre (ou quoi que ce soit) n’est pas une bêtise ou une inattention. C’est une expérience, une occasion que ton enfant a de comprendre ce que son comportement induit. Il apprend que ce comportement est à modifier s’il veut éviter de renverser.

La position du parent accompagnateur n’est pas de juger mais de décrire. Dans mon exemple, la réaction d’un parent serait de décrire la situation : « zut, le verre est renversé, il y a de l’eau partout. Que peux-tu faire pour corriger cela ? ». Tu peux alors proposer à ton enfant de prendre l’éponge pour essuyer par exemple. L’important est de l’impliquer dans le processus. Ton enfant se sent alors en confiance, ne craint pas de se faire gronder mais apprend ce qu’il ne faut pas faire et si cela arrive il apprend également comment réparer. Ce n’est qu’une expérience positive pour lui ! Mais la parentalité consciente ce n’est pas non plus un monde de bisounours où tout est rose et rempli de « zut alors » … Car si cela te met en colère car c’est ton verre préféré qui est cassé, ou qui a une valeur sentimentale, tu peux (devrais) tout à fait partager ton émotion avec ton enfant. Tu peux exprimer ton chagrin et ta déception en expliquant à ton enfant que tu es très attristé(e) et en colère car tu tenais à ce verre. L’important est de décrire ton émotion, ce que tu ressens. Et la difficulté est de ne pas tomber dans l’automatisme de juger et accuser ton enfant. Ta déception n’est pas contre lui : « Je suis triste car tu as cassé le verre ». Mais sur la disparition de l’objet : « Je suis triste car le verre est cassé et j’y tenais beaucoup. » Cela peut te sembler futile comme différence, mais elle est importante. Il arrive à tout le monde de casser ou renverser quelque chose. Tu auras beau t’énerver sur ton enfant et le lui reprocher, cela ne changera pas la situation et ne pourra pas garantir qu’il ne lui arrivera pas de renverser ou casser de nouveau quelque chose par inadvertance. Par contre, si tu lui expliques ton ressenti, tu décris la situation objectivement et lui apprend à réparer, corriger ce qui peut l’être, tu lui apprendras alors à faire attention aux affaires des autres, tu lui apprendras à ne pas craindre ta réaction, et tu lui apprendras à savoir réagir de façon appropriée si cela arrive de nouveau. Ce sera certes une expérience déplaisante pour toi, mais positif pour lui et votre relation. (Si tu souhaites en savoir plus sur la gestion des émotions, je t’invite à télécharger mon bonus gratuit sur l’éducation émotionnelle. Tu trouveras le formulaire en bas de l’article ou sur le côté)

Conséquences sur l’enfant

La relation que tu construis avec ton enfant est alors une relation gagnante-gagnante, pour chacun, une relation égalitaire. Elle est basée sur la recherche de la coopération de ton enfant.

L’enfant grandit avec des limites, des règles de vie. Par exemple la politesse telle que dire bonjour, au revoir, merci. Des limites inhérentes à sa sécurité : Marcher sur le trottoir. Attendre son parent pour traverser la voie etc… Mais toutes ces limites, ces règles sont justifiées, objectives et non pas arbitraires par ce que tu l’as décidé en tant qu’adulte. Tu t’adresses à ton enfant comme tu le ferais avec un adulte, un(e) ami(e) que tu aides à progresser. Cela ne te viendrait pas à l’esprit de donner des ordres à un(e) ami(e) et t’attendre à ce qu’elle (il) t’obéisse ? Tu lui demanderai naturellement son aide en lui expliquant éventuellement pourquoi. Alors pourquoi ne pas faire de même avec ton enfant ?

Ce que le parent conscient recherche : La coopération

Par exemple je ne demande pas à mes enfants de débarrasser la table une fois qu’ils ont terminés de prendre leur petit déjeuner. Ils n’obéissent pas à cet « ordre ». Par contre je recherche leur coopération dans le fait que la maison soit rangée avant de partir à l’école/crèche/travail. 

parentalité consciente recherche la coopération de l'enfant

Crédit photo : Pixabay

Je leur exprime mon besoin de partir avec une maison propre, sans quoi je ne me sens pas bien, je suis tendue car je sais qu’en rentrant j’aurai plus de travail que de préparer le repas. Je n’aurai alors probablement pas de temps libre suffisant pour passer un moment avec eux, pour jouer ou lire un livre. Leur coopération n’est pas arrivée du jour au lendemain. Et ce n’est pas non plus tous les jours, même si en grandissant, je récolte de plus en plus les bénéfices de notre choix d’éducation. Mais mes enfants entendent mes besoins, savent que participer à la vie de la maison permet de me dégager du temps pour pouvoir en passer plus avec eux. Ils n’obéissent pas, ils coopèrent car ils sont gagnants dans l’opération, tout comme moi. Mais la décision leur revient. Ils n’y sont pas contraints. Lorsque mon fils débarrasse sa table ou passe l’aspirateur dans la cuisine, il sait que c’est une chose de moins que j’ai à faire et que donc je serai potentiellement disponible plus rapidement pour jouer avec lui aux Lego ! C’est un service pour un rendu ! Sans parler de la satisfaction personnelle qu’il en retire. Il assouvit son besoin d’autonomie, de responsabilité, d’appartenance à un groupe, sa famille.

C’est un moteur beaucoup plus puissant que la récompense, un ordre, ou une menace, car la motivation est propre à l’enfant. C’est une décision interne ! De mon côté je ne les oblige pas. Je leur rappelle régulièrement de participer à la vie de la maison (je ne leur demande pas de m’aider car la vie de la maison ne m’incombe pas exclusivement, c’est un partage équitable entre tous les membres de la famille, en fonction de nos âges. Mais ranger la maison n’est pas aider maman. C’est participer à la vie de la maison… Encore une question de sémantique mais qui a toute son importance dans le partage des tâches et limiter le sexisme)

enfant cape confiance en soi éducation bienveillante construction image de soi se sentir confiant

Crédit photo : theautismcafe.com

Être un parent conscient c’est donc donner de la liberté à son enfant pour qu’il puisse s’exprimer, tout en l’accompagnant. Cela lui permet de cultiver sa confiance en lui, en ses capacités. Et s’il y a bien une chose essentielle à mes yeux et qui manque à beaucoup d’entre nous adultes, c’est bien la confiance en soi.

Accompagner son enfant en respectant ses besoins, son rythme, en prenant en compte son stade de développement émotionnel permet de lui donner toutes les bases pour être un adulte confiant en lui-même et en les autres.

Les avantages et inconvénients d’une parentalité consciente

comparaison avantages inconvénients

Inconvénient :

  • Adopter une parentalité positive te demande de la ressource en tant que parent, de remettre en question tes habitudes, ta façon de t’adresser à ton enfant. Cela te demande un travail de développement personnel pour combattre tes automatismes et en créer des nouveaux. Cela prend du temps de créer des nouveaux automatismes et il est facile de se décourager et abandonner. C’est pourquoi à travers mon blog je souhaite te soutenir et t’accompagner sur ce cheminement. Lorsque nous sommes fatigués par exemple, il nous est beaucoup plus difficile de faire face à nos automatismes et de ne pas retomber dedans… Mais cela en vaut vraiment la peine !

Bénéfices de ce choix éducatif

  • Tu crées une relation de confiance, solide, forte avec ton enfant, basée sur la coopération. Il ne se sent pas contraint, jugé mais soutenu, quelque soit les circonstances. Il ne craint pas ta réaction, tu es son port, son pilier sur lequel il peut s’appuyer en cas de tempête pour tenir et continuer sa route.

  • Il grandit avec pour modèle une relation saine, d’égal à égal.

  • Tout est source d’expériences. Son moteur est celui de la recherche de satisfaction personnelle. Il construit ainsi sa confiance en lui et l’ancre en profondeur.

  • La parentalité consciente est un investissement sur le long terme où les bénéfices seront reversés à tous les actionnaires : parents et enfants Au début tu devras fournir des efforts pour instaurer cette nouvelle relation, accompagner ton enfant. Mais dans la finalité je trouve que cela nécessite moins de « combat » au quotidien, sur le long terme. Lorsque la démarche de coopération est instaurée, la confiance établie, il n’y a pas besoin de chercher à se « faire obéir », la coopération est naturelle, la relation apaisée. Certes, comme je te l’ai dit ce n’est pas systématique puisque l’enfant n’y ai pas contraint. Mais les bénéfices sont bels et bien là. Et après tout, on ne récolte pas les fruits immédiatement après avoir semé la graine 😊

semer graine de bienveillance pour accompagner enfant

Crédit photo : Unsplash

Pourquoi la Parentalité Consciente, Bienveillante, Positive est souvent confondue avec le Laxisme

Au regard de la société, la parentalité positive, consciente est quelquefois confondue avec une éducation laxiste. Car elle promeut la liberté, l’autonomie de l’enfant. Parce que l’on donne une place à l’enfant égale à celle de l’adulte, et non en position inférieure.

Les enfants sont libres également de s’exprimer, d’affirmer leurs positions. De refuser un bisou par exemple. Cela ne me pose pas de problème, je l’accepte dès lors que mes enfants ont fait preuve de politesse (dit oralement bonjour, ou fait un signe de la main). Cela ne correspond pas toujours aux attentes de la personne en face (qui souhaite que l’enfant lui fasse la bise) mais pour ma part je soutiens que le corps de mon enfant lui appartient et je ne lui impose pas une forme de politesse en particulier, il est libre de choisir celle qui lui convient. Le simple signe de la main est acceptable à mes yeux car la marque de la politesse est faite. Cela fait souvent grincer des dents. Mais mon enfant est libre d’accepter ou non le contact physique d’une personne. Le contact physique est quelque chose d’intime. En tant qu’adulte je ne voudrais pas que l’on me force à embrasser sur la joue une personne que je ne souhaite pas embrasser ! Alors si je ne l’accepte pas pour moi, pourquoi l’accepterai-je pour mon enfant en le lui imposant ? Mais certains jugent mes enfants comme mal élevés car refusent de faire la bise. Alors qu’ils ont dit bonjour, à leur façon. Je passe alors pour une mère laxiste. Cela ne me dérange plus car j’assume mes choix et je sais qu’ainsi mes enfants grandissent en ayant pleinement conscience de leurs corps, de leurs choix. Tout en ayant un cadre, des règles. Alors non, je ne suis pas laxiste, je suis un parent « conscient ».

Fanny vella illustre le consentement et le respect des choix de l'enfant

Crédit photo : Fanny Vella

Tout comme les réactions qu’ont suscitées le vote de la loi interdisant les violences éducatives ordinaires  en Juillet 2019 (j’ai parlé des conséquences des violences éducatives ordinaires dans cet article), beaucoup de personnes ne comprennent pas et critiquent férocement toute autre forme d’éducation que celle basée sur l’autorité du parent sur l’enfant. Mais comme le philosophe Arthur Schopenhauer l’a décrit, toute vérité franchit 3 étapes.

D’abord elle est ridiculisée.

Ensuite elle subit une forte opposition.

Puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.

Je suis donc rassurée de constater que nous sommes donc dans la phase 2… Encore un petit effort et une parentalité respectueuse de l’enfant, de ses besoins, de son rythme et de son stade de développement émotionnel sera enfin la normalité ! 

Et cela me donne de l’espoir pour le monde de demain…

Conclusion : Pourquoi j’ai fait le choix d’une Parentalité Consciente pour accompagner mes enfants

Je crois que si l’on change notre comportement vis-à-vis de nos enfants, si nous les accompagnons avec empathie, d’égal à égal, ils seront demain des adultes bien dans leurs baskets, confiants en eux et dans le monde qui les entoure. Respectueux d’eux-mêmes, des autres et de leur environnement.

monde de demain serein respectueux confiant si l'enfant devenu adulte est épanoui bien dans baskets

Crédit photo : Unsplash

Alors la société sera à son tour de plus en plus sereine et respectueuse. Je mets ma pièce dans l’engrenage positif en lequel je crois. Et si l’on est plusieurs ainsi, alors, comme dans la légende du Colibri, le monde changera petit à petit. C’est pourquoi je te partage ceci et souhaite t’accompagner dans ce chemin d’une parentalité plus respectueuse de tes enfants, de leurs besoins et développements…

Si tu souhaites aller plus loin dans une parentalité consciente et bienveillante, je t’invite à télécharger mon guide gratuit pour comprendre les comportements de ton enfant en l’accompagnant dans la gestion de ses émotions. Un véritable guide d’éducation émotionnelle bénéfique pour toi et pour lui ! Tu le trouveras en lien sur le côté de l’article ou juste en bas.

Si cet article t’a aidé dans ta réflexion sur ton choix d’éducation, n’hésite pas à me le dire en commentaire, à le partager à tes proches et/ou sur les réseaux sociaux.

Maude de Mère…Credi !

Temps de lecture : 12 minutes

    • Bonjour et merci pour ton commentaire 🙂 Cela me fait sincèrement plaisir si mon partage peut aider dans une réflexion (et ouvrir des discussions) ou soutenir un choix qui n’est pas toujours accepté… Merci 🙏

  • Bonjour Maud,
    Comment fais-tu pour instaurer des règles/une routine pour le bon fonctionnement des préparatifs du matin avant l’école ou avant le coucher par exemple?
    On essaie aussi de suivre une éducation bienveillante -> consciente mais parfois nous sommes dépassés et notre fils nous fait nous fâcher….
    Merci

    • Bonjour Lydie! Merci de ton commentaire 🙂 Ici aussi le matin et le soir peuvent être des challenges… Et j’ai constaté qu’à chaque âge son petit challenge (sinon ce n’est pas drôle!) Quel âge a ton fils ? Il n’y a pas de recettes miracles, mais plusieurs petites idées qui peuvent décoincer les situations. Ton commentaire me donne l’idée d’un article plus précis sur le sujet, je t’en remercie. Mais pour te répondre aujourd’hui je dirai que les grandes lignes c’est de s’assurer que la routine soit claire pour ton fils (étapes simples, sur visuel par exemple s’il est petit, sinon lui demander de les énoncer pour savoir qu’elles sont bien en tête). Responsabiliser en donnant de l’autonomie (et le temps nécessaire à cela…. à 2 ans mettre ses chaussettes seul est une vraie victoire… mais qui peut prendre 10 minutes 😅). Impliquer ton enfant en expliquant TON besoin : Je refuse de devoir courir et être stressée le matin parce que le lavage et l’habillage a mis trop de temps. Comment peut on faire pour que l’on parte ensemble (lavés et habillés) de bonne humeur et sans stress ? De quoi as tu besoin?
      Un timer peut être utile, ou un repère sonore. Par exemple pendant un temps nous avions une playlist du matin définie. Les enfants savaient que lorsque la chanson de Vaina (et oui…. je ne suis pas seule à choisir la playlist 😂 et je ne me plains pas car maintenant Chocapic demande du Soprano, ça va encore 🤣) c’était le moment où on doit commencer à mettre les chaussures. Alors s’ils sont encore en slip à ce moment là, les bons jours ils commençaient à sérieusement s’activer…
      Donc routine claire et connue, autonomie et temps suffisamment adapté pour respecter son rythme, informer de TES besoins, Responsabiliser.
      Encore aujourd’hui ce n’est pas tous les jours simples. Mais ce n’est plus systématique… J’espère que ça te donne quelques pistes… Je travaille sur le sujet plus en profondeur avec un article sur le sujet, merci de la suggestion 😉

  • Bonjour,

    merci pour cet article complet, clair et qui m’aide a déculpabiliser. J’apprécie beaucoup la métaphore du chemin! Chez nous, en ce moment, le challenge est aussi dans la gestion contraintes/temps le matin et le soir, on y va pas a pas, en expliquant. Je me dis effectivement que nous semons des graines…je vous souhaite une belle journée.

    • Bonjour et merci pour ton commentaire, cela m’encourage ! Pour moi c’est vraiment cela, un chemin… Et quelques fois nous faisons quelques détours car nous ne sommes pas dans un bon état physique ou émotionnel pour accompagner notre enfant… Alors on dérape, on fait du hors piste, et puis on s’excuse, on corrige et revient sur la route. Et ce dérapage est aussi un exemple pour ton enfant, lui montrer que ses parents ne sont pas faillibles, eux aussi font des erreurs. On leur montre l’exemple qu’alors il faut réparer, s’excuser. Ça aussi cela fait partie de “l’éducation”, de l’accompagnement de son enfant. Et je peux te dire qu’à la maison mes enfants en ont des occasions de me voir faillible 😂 et c’est tant mieux ! Concernant le matin et le soir, je crois que nous faisons tous face à cette difficulté… Je suis en train de réfléchir pour partager nos petites astuces… Qui ne fonctionnent pas tous les jours, mais cela peut donner des pistes ! Un futur article en préparation 😉 Encore merci et une très belle journée à toi aussi!

  • Cet article m’a fait beaucoup de bien car avec l’arrivée de notre 2ème et la fatigue qui s’en suit au bout de 18 mois sans nuits complètes je dérape souvent (impatience, ordres, cris…) lorsque je me sens dépassée et je m’en veux car j’ai toujours été, de façon assez naturelle finalement car ça n’a pas été un choix à proprement parlé, dans cette logique de parentalité bienveillante, consciente avec mes enfants. ces derniers temps je me demandais si je n’avais pas « tout foutu en l’air » et je culpabilise beaucoup.
    Alors après avoir lu cet article qui me parle énormément je me sens rassurée car je me reconnais lorsque la parentalité consciente est décrite.
    Je m’excuse auprès de mes enfants en leur expliquant quand je dérape etc…
    Je vais pouvoir me recentrer à partir d’aujourd’hui je reprends les choses en main
    merci

    • Oula…. Merci 🙏 merci car c’est exactement dans ce but que j’ai partagé cet article. J’ai été cette maman, j’ai flirté avec la limite de l’implosion face à cette culpabilité rongeante. D’où mon article maintenant que j’ai passé ce cap et en ai pris conscience… Je suis heureuse de savoir que ma petite expérience puisse être utile à d’autres ! Merci et bravo ! Tu as déjà de supers automatismes 🤩 Fait taire cette petite voie qui te fait culpabiliser. Nous ne sommes pas des parents parfaits et heureusement ! Mais tu montres par ton exemple à tes enfants que l’on est faillible et qu’ensuite on s’excuse, répare. C’est la plus belle des leçons ☺️

  • Bonjour, merci pour ton article que j’ai bcp apprécié, je ss entrain de voir comment bien éduquer mon bébé de 7 mois utiliser l’autorité ou bien lamour et la communication.
    Sauf que je trouve quavec amour mon bébé ne comprend pas vraimenet, par exemple pour qu’il sendort il exige que je le berce pr longtemps, mais une fois déposé(on dort ensemble sur le meme lit, c un choix que jai fait des sa naissance car je veux lui appotter bcp damour) il se reveille et pleure et exige que je le reporte! Je ss rentrée ds un circuit crevant, là jen peux plus surtt le soir, donc je lui dit des shuuuts et des fais dodo un peu en elevant le ton, il comprend et sendort sur le champs.mais est ce que cest la bonne maniere de faire? Car je culpabilise bcp.
    Nb si je ne change pas de ton, et je ss tres caline avc lui en lui expliquant quil est fatigué et uil doit dormir il pleure de plus en plus , il peut pleurer bcp 10 min sans arret, donc je le reprend car jai peur que sa respiration coupe ou quil developpe des nerfs à cet age là!
    Quelle est la bonne maniere? Faut il elever le ton sur Un bébé de 7 mois? Comment imposer ses regles sans lui faire du mal et en meme temps aboutir a ses objectifs?
    Merci, encore beau article que je nhesiterai pas à partager…

  • Bonjour,
    Merci pour cet article qui m’aide à y voir plus clair sur ce que je veux pour mon enfant. En se moment, mon fils est assez compliqué, il s’oppose souvent n’arrive pas à gérer la colère. Il me tape et cherche à rentrer en conflit très souvent. D’après mes parents qui m’ont éduqué dans la toute-puissance c’est par ce que je ne suis pas assez autoritaire. Je culpabilise beaucoup et me demande si je suis trop laxiste..
    Mon fils à 2 ans et demis. Cela est du à une phase compliqué dans son développement ou alors c’est de ma faute?
    Je crois que je connais déjà la réponse mais j’ai vraiment besoin d’être rassuré.
    Merci pour votre réponse.

    • Bonjour Marine et merci de ton message. Comme échangé sur Instagram à ce sujet, il est vrai que la période d’affirmation d’un enfant est challengeante ! J’espère que notre échange t’aura permis de trouver des éléments de réponse 🙂

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}
    >

    LE petit traducteur des

    émotions

    Pour en savoir + sur la sortie du jeu de cartes "Traducteur des émotions" et participer à sa création inscris toi !