L’importance du sas de décompression
📑 Sommaire
Lorsque tu rentres de ta journée, ou que tu récupères ton enfant après avoir passé plusieurs heures loin de lui, tu le retrouves et quelques fois, les évènements que tu as eus au cours de ta journée viennent teinter vos retrouvailles.
Tu sais, ce sentiment de ramener les ennuis du travail ou de ta journée, avec toi, à ton retour quand vous vous retrouvez en famille.
Tu es physiquement présent.e avec ton ou ta conjoint.e, avec ton enfant. Mais ton esprit est ailleurs. Encore en train de réfléchir à la difficulté de la journée, à la contrariété eu, etc.
Ce qui se passe quand tu n’as pas mis en place de sas de décompression
Tu ramènes tes émotions de ta journée à la maison
Quand tu ne disposes pas d’espace de décompression, de “sas”, comme j’aime l’appeler, et bien tu ramènes toutes les émotions que tu as accumulées au fil de la journée avec toi, à la maison.
Je t’ai parlé dans l’épisode 22 du placard des émotions de ton enfant.
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Mais tu en as également un, dont tu n’as peut-être pas conscience et qui pourtant rentre avec toi à la maison !
Peut-être que ta journée ne s’est pas déroulée comme tu le souhaitais :
- Panne de chauffage au réveil ?
- Arrivé.e en retard à l’école, au travail
- Un rendez-vous imprévu, la crèche ou l’école qui t’appelle pour t’informer que ton enfant ne se sent pas bien
- Un ou une collègue relou qui te met les nerfs en pelote
- Des travaux sur la route qui te font perdre du temps alors que tu cours déjà pour être à l’heure partout
Il y a mille raisons possibles pour que tu aies vécu des émotions plus ou moins agréables (voir désagréables) dans ta journée.
Toutes ces émotions, elles s’accumulent au fil de la journée. Comme un compteur de like ! Mais plutôt un compteur d’émotions désagréables, des dislikes !
Et finalement, quand tu retrouves ton enfant, tout cela est avec toi. Te pèsent encore.
Tu n’es pas prêt.e à accueillir celles de ton enfant
(ou de ton / ta conjoint.e)
La conclusion ? C’est qu’en réalité, avec toutes ces émotions plus ou moins désagréables qui se sont cumulées au fil de la journée, tu n’es finalement pas du tout en mesure d’accueillir ton enfant : Tu n’es psychologiquement pas capable d’accueillir les émotions de ton enfant…
Débordement
Et c’est souvent là que le drame se produit :
La mauvaise ambiance familiale !
Car les émotions qu’ont ramenées également tes proches (ton ou ta conjoint.e, ton enfant) c’est finalement la goutte d’eau qui fait déborder ton vase !
L’émotion de trop !
Ça te parle ? Tu connais ce genre de situation ?
Je t’en parle parce qu’une fois de plus c’est un constat que j’ai fait !
Mon expérience personnelle
Quand mon petit dernier allait encore à la crèche, je râlais un peu à cause de la route que cela me générait : devoir récupérer mon fils à la crèche, puis 20 minutes de voiture avant de récupérer les 2 grands à l’école. Et ensuite 5 minutes de voiture avant de regagner la maison. Avec les temps morts pour récupérer tout le monde, attacher, détacher, c’était presque 1h par aller que je passais ainsi en vadrouille…. Du temps perdu…
Perdu, c’est ce que je pensais… jusqu’à ce que j’en arrive presque à le regretter !
Là, tu dois te dire que je ne suis jamais contente !
Mais laisse-moi te partager ma prise de conscience, et la raison pour laquelle j’ai estimé intéressant de te parler de cette notion de sas de décompression.
Aujourd’hui, mes 3 enfants sont à l’école. C’est donc un trajet de 5 minutes à peine pour récupérer tout le monde, en 1 fois !
Je m’arrête dans mon travail et je cours les chercher… Pour enchainer sur la 2ème partie de la journée : Le bien connu tunnel parental 18-20 (qui a tendance à jouer les prolongations !).
Bref, de l’apnée entre le travail et la soirée à la maison.
Mais je n’ai pas besoin de m’étendre dessus, je pense que tu connais bien!
Le hic, c’est qu’ainsi ma tête, mon cerveau passe du mode “travail” à celui de “maman” sans réelle possibilité de transition.
Autant te dire que le début de l’année scolaire a été sport !
Crises, pleurs, malentendus, tensions… Magnifique cocktail émotionnel !
Jusqu’à ce que je mette le doigt dessus : Ni mon mari (qui est 100% en télétravail quand il n’est pas en déplacement) ni moi n’avions plus de moments de décompression.
Aucun moment seul, sans enfants, sans penser au travail. Ne serait-ce que 10 minutes en voiture…
Je me suis alors rappelé l’importance de ce sas de décompression.
J’avais mis un nom sur cet “espace mental” lors de ma formation de coaching.
Notion que je souhaite t’apporter aujourd’hui.
Pourquoi mettre en place un sas de décompression est nécessaire
Tu le comprends : Tant que tu n’as pas accueilli et écouté tes propres émotions, il t’est humainement difficile (voir impossible) d’accueillir et d’écouter les émotions d’un tiers. Qu’il s’agisse de ton ou ta conjoint.e, un proche ou ton enfant.
Si tu souhaites être en mesure d’accompagner ton enfant comme tu le souhaites, avec toute la bienveillance et l’empathie que tu souhaites, tu dois d’abord avoir déposé ton sac à dos bien assez lourd de toutes les émotions que tu as vécu aujourd’hui !
Tu dois t’alléger pour être en mesure d’accompagner ton enfant avec ses propres émotions.
Sans quoi vous risquez de vous retrouver dans de la contamination émotionnelle réciproque !
Car rappelle toi, ton enfant est un miroir : S’il perçoit inconsciemment des signes que tu ne vas pas bien et que certaines choses ont besoin de sortir, il fera, tout aussi inconsciemment, le nécessaire pour que cela sorte ! C’est-à-dire qu’il risque d’enchainer les comportements non acceptables, pour te permettre, te donner une raison, de laisser sortir ce que tu as au fond de toi…
Les êtres humains sont des vases communicants. Ce que tu ne laisses pas sortir, ton enfant le percevra et te permettra de trouver une raison pour laisser exprimer tes émotions…
Je pense que présenté ainsi, tu comprends la nécessité pour toi, de trouver un moyen pour te créer ton sas de décompression.
Le sas de décompression, c’est l’assurance de retrouver ta famille, allégé.e de ton passé et des émotions liées, pour écrire une page vierge de votre histoire : votre famille.
C’est débuter la soirée sur des bases saines, où tout le monde s’est débarrassé de ce qui lui pesait, provenant de sa propre journée.
À quel moment de la journée dois-tu mettre en place ton sas de décompression ?
Avant de parler de toi, je fais un petit aparté pour te parler de ton enfant :
Le sas de décompression pour ton enfant
Lui aussi a besoin d’un sas de décompression.
Si ton enfant est scolarisé, la tentation est souvent grande de se débarrasser rapidement de la corvée des devoirs.
Souvent, le manteau est à peine posé que l’on demande à notre enfant de faire ses devoirs.
J’ai grandi avec cette maxime de mon Papa :
Le travail d’abord, le plaisir ensuite.
Certes, elle m’a été utile. Mais à trop vouloir l’appliquer à la lettre, je me rends compte aujourd’hui qu’il m’est très difficile de m’octroyer des moments à moi, car il y a toujours du “travail” à faire : les tâches ménagères, le linge, l’organisation de la maison, les réparations diverses… Il y a toujours de quoi faire, du coup, je ne me sens jamais légitime de prendre du temps pour mon plaisir.
C’est moins vrai aujourd’hui, car je tempère cette maxime.
Comme tous les extrêmes, ce n’est jamais bon. L’équilibre est toujours ce qu’il y a de mieux à viser…
Si je te partage cela, c’est pour te dire d’éviter de tomber sur ton enfant sur la question des devoirs sitôt le pas de la maison passé.
De la même façon que je t’encourage à prendre quelques minutes pour souffler (le fameux sas de décompression), donne le temps à ton enfant d’avoir, lui aussi, un sas de décompression.
Cela peut-être de lui permettre de jouer un peu, de lire, de courir à l’extérieur si tu as la chance d’en avoir un (trottinette, foot, vélo, balançoire, etc.)
Cela peut aussi être un moment avec toi : un rapide jeu de société, du coloriage ensemble, un puzzle, etc.
Bref, un moment où tu permets à ton enfant de savourer son retour à la maison.
Définissez ensemble le temps défini pour cela. Et quand ce timing sera passé, vous pourrez alors passer à l’étape des devoirs.
Mon partage d’expérience
Pour te partager ma propre expérience :
Pour rappel, mon contexte actuel: Crapopoulos vient de faire sa rentrée à l’école en petite section. Les journées lui semblent longues et il n’aime pas du tout la garderie où il est séparé de son frère et de sa soeur. Il ne s’est pas encore fait d’amis à proprement parler donc la garderie est une vraie épreuve pour lui. J’ai la chance d’avoir la possibilité de m’adapter avec mon travail.
Donc le deal que nous avons trouvé c’est que je viens le récupérer à l’heure des parents. 16h15.
En gros, ma journée de travail se termine à 16h… Autant dire qu’elle est sacrément amputée. D’autant que je suis d’un type chronobiologique efficace le soir… Pas très compatible avec ma vie de maman !
Je récupère donc Crapopoulos et Choupinette (qui a sauté sur l’occasion!) à 16h15. Chocapic adore la garderie où il retrouve ses amis donc demande d’y rester…
Le deal c’est que mes enfants me laissent travailler 1h quand nous rentrons. Temps pendant lequel ils font le goûter et jouent. C’est leur sas de décompression. Moi je peux terminer des petites tâches qui ne me demandent pas un gros travail intellectuel.
Quand je reviens de nouveau avec Chocapic vers 17h45, Choupinette doit arrêter de jouer pour passer aux devoirs. C’est ce temps dont dispose Chocapic pour avoir son sas de décompression, jouer ou lire un peu selon son souhait. Et que l’on vérifie rapidement ses devoirs (car à la garderie il est en garderie studieuse : une personne les aide à faire leurs devoirs).
Tu le vois, on ne fait pas les devoirs dès le retour à la maison. Pour leur permettre de souffler. Il y a même eu des fois, quand ils allaient encore tous à la garderie et rentraient vers 17h45-18h, où Choupinette préférait décompresser en jouant que de faire ses devoirs 15-20 minutes après être rentrés. Donc nous trouvions généralement le compromis de faire ses devoirs à la place de son histoire du soir… Au lieu de lui lire un livre, c’est elle qui lisait sa leçon et faisait une dictée de syllabes.
Elle était ainsi mieux disposée à les faire, car elle avait eu son moment de décompression !
Ton sas de décompression
Maintenant que ce point est fait concernant les besoins de décompression de ton enfant, revenons-en au coeur du sujet :
Comment te créer ton sas de décompression.
Il y a 1000 et 1 façon de décompresser quand tu retrouves ta famille à la maison, et cela dépend de toi, de ton mode de fonctionnement, de ce que tu aimes, de ce qui te recharge, etc. Mais rassure-toi, je vais te partager des exemples, tu n’auras qu’à piocher et expérimenter ce qui te parle !
Te connaitre
La toute première question à te poser, c’est de savoir comment tu fonctionnes.
Il y a quelques jours, j’ai croisé le post du dessinateur Pacco sur Instagram et cela m’a interpellé. Il illustrait la différence entre les personnes extraverties et introverties, et sa proposition de définition n’était pas du tout celle à laquelle je m’attendais.
C’est pourquoi je te la propose aujourd’hui.
Si tu le suis, ne fais pas la même erreur que moi. Je me contentai de ces dessins, sans lire la description de ses posts. Grave erreur, car ces messages ont souvent des pépites !!
Voici sa proposition de définition :
Introverti ou extraverti, c’est une question de savoir comment tu retrouves ton énergie.
Les introvertis auront besoin de s’isoler pour se retrouver, se recharger. Là où les extravertis se rechargent au contraire au contact des autres.
La question est donc de savoir comment tu retrouves ton énergie.
C’est une question centrale, car du coup ton sas de décompression pourra être complètement différent : prendre le temps d’appeler quelqu’un, ou de t’isoler pour te recharger…
Peu importe si tu travailles ou non
Autre point essentiel que je tiens à préciser : Le sas de décompression est essentiel, quelle que soit ta situation : Que tu sois parent au foyer, parent qui travaille à l’extérieur ou en télétravail, dans tous les cas tu passes une journée où tu accumules un tas d’évènements, d’émotions…
Et donc ta jauge se remplit !
Où mettre en place ton sas de décompression
L’idéal est de le mettre en place avant de retrouver ton enfant, ta famille.
- Cela peut être dans la voiture ou les transports si tu as un temps de trajet suffisant (au moins 10 – 15 minutes).
- Ou bien peut être sur le parking avant de démarrer ou avant de récupérer ton enfant.
- Ou encore à l’endroit où tu es avant de retrouver ton enfant : à la maison ou au travail
- Si tu n’as pas l’opportunité de le faire avant de retrouver ta famille, tu peux mettre en place ton sas de décompression dès le retour à la maison. Au lieu d’enchainer avec ta 2ème journée qui t’attend et te lancer sur les fourneaux ou le bain, prends le temps de souffler.
La crainte de ne plus pouvoir redémarrer si tu te poses
Je la connais ta peur, j’ai la même : Celle de ne pas pouvoir se remettre en route si tu t’arrêtes ne serait-ce que 2 minutes.
Je ne vais pas te mentir. Oui, au début, ce sera difficile de se relever pour reprendre le cours de la soirée, faire le repas et tout ce qui s’enchaine.
Mais c’est difficile parce que tu as l’habitude de vivre en apnée! De t’oublier pour faire passer les autres et l’organisation en premier…
- Est-ce vraiment si facile que cela d’enchainer sans prendre le temps de souffler ?
- N’est-ce pas au prix d’une fatigue intense, les nerfs à vif, avec donc de potentielles crises à la clé ?
- Quitte à payer un prix, et si tu essayais une autre façon de faire ?
Celle de te permettre de te recharger les batteries pour mieux pouvoir enchainer ensuite avec la suite des opérations ?
L’apnée, cela dure un temps… Si elle dure, qu’est-ce qui t’attend à la fin ?
Alors, fais l’essai. Pour ta santé, et pour celle de ta famille !
On dit souvent “si maman va, tout va”. C’est vrai. Que tu sois maman ou papa d’ailleurs, car je sais que vous êtes nombreux, messieurs à me lire aussi !
Si un parent se sent bien, c’est déjà un ingrédient essentiel à l’harmonie familiale…
Quelques exemples pour t’aider à trouver ton sas de décompression
Je vais rentrer un peu plus dans les détails en te faisant des suggestions.
C’est naturellement une liste non exhaustive. Pioche ce qui te parle, laisse ce qui ne te parle pas du tout. Et surtout, trouve ce qui te convient à TOI.
Sas de décompression par le mouvement
Mettre la musique à fond et chanter, danser (si tu le peux!)
Cela peut se passer sur le parking, dans les bouchons, en conduisant (pas danser alors! Mais chante! Lâche-toi!).
Cela peut aussi être en famille, en rentrant. Un sas de décompression commun à tous les membres de la famille, une forme de célébration de vos retrouvailles.
C’est personnellement mon choix… Mes voisins doivent me prendre pour une folle s’ils me voient par la fenêtre. Mais ce n’est pas l’important, je m’en moque. Je décharge tout ce que j’ai en moi, mes enfants également ! Et cela a le bénéfice de créer de la cohésion entre nous… Même si je le fais également en solo quand j’en ressens le besoin… C’est souvent le cas le matin, pendant que mon mari emmène les enfants… Ça me met en énergie pour attaquer la journée !
Du sport
Encore une fois, cette proposition peut être faite en solo ou en famille. Que ce soit 15 minutes de Yoga en rentrant à la maison, ou de la cardio danse avec une vidéo gratuite trouvée sur YouTube, taper dans un punching-ball…
Là, je te l’accorde, c’est plus difficile dans les transports !
Mais tu peux le faire en rentrant à la maison.
C’est une activité que nous faisons quelquefois le mercredi, quand je suis seule avec mes enfants. J’ai ainsi le sentiment de faire quelque chose pour moi. Je leur dis ce que je vais faire, c’est une proposition s’ils désirent participer, mais aucune obligation. Je caste une vidéo sur la télé, pousse le canapé, et c’est parti.
Souvent, Chocapic se contente de me regarder. Et je vois du coin de l’œil qu’il essaie quelques mouvements de son côté…
Des jeux en famille
Je t’ai partagé l’idée du Karaté chaussettes dans l’épisode 23 du podcast, comme un moyen de passer du temps de qualité avec ton enfant.
C’est du temps de qualité, mais également un moyen de lâcher nos tensions corporelles, par le jeu et l’amusement. Alors pourquoi s’en priver !
Énergisant
Le ridicule ne tue pas… Alors, profitons-en.
Je te partage mon moyen express de décompression, et reénergisant.
Et cette fois, pas d’excuse ! Tu peux le faire n’importe où : Au travail, avant de partir (tu as le droit de te cacher aux toilettes si tu veux préserver ton image!), sur le pas de la porte avant de rentrer chez toi.
Il s’agit de sautiller sur place, en laissant bien libres tes épaules. Tout ton corps se relâche par la gravité et tes sautillements. Le must étant d’accompagner la détente physique par un bruit sourd, un gargarisme sourd, qui fait vibrer ta cage thoracique, ta gorge. Fais-le au moins 30s, plus si tu en ressens le besoin pour bien relâcher ton corps.
C’est ce que les sportifs font avant une compétition, pour énergiser leur corps…
Une manière plus soft peut être de faire des étirements : étendre ton dos, tes jambes, tes bras. D’autant plus si tu as été sédentaire dans la journée. Ton corps a été sous-exploité, il a besoin de bouger !
Sas de décompression par le ressourcement
Lire
Si tu te reconnais plus dans la définition de l’introverti, prendre un moment pour toi, seul.e, sans avoir besoin de parler ni de partager, la lecture peut être un bon moyen de décompresser.
Tu peux avoir ce moment à toi , 5, 10 minutes, dans les transports, sur le parking de ton travail, sur le parking de la garderie.
Ou même une fois rentrés à la maison.
Tu peux proposer à ton enfant de jouer ou bien de lire à côté de toi, mais de te permettre de lire quelques pages de ton livre.
La satisfaction de pouvoir avancer dans son livre est déjà une grande victoire je trouve. En tout cas, c’est ainsi que je le ressentais. Car en devenant maman, je me suis sentie frustrée de ne plus pouvoir lire comme je le voulais. Soit, je ne trouvais pas le temps. Soit, il s’agissait de lecture “informative”, sur la parentalité… Ce qui me nourrissait, mais ne me permettait pas du tout de m’évader !
Aujourd’hui, je distingue les 2, car j’ai besoin des 2, mais pas au même moment !
Le soir, j’ai besoin de laisser reposer mon cerveau, de ne pas réfléchir. Alors c’est quelques pages d’un roman.
La lecture qui me nourrit, qui m’apprend, c’est plutôt le matin. 2 pages en buvant mon café (et mes 3 spéculoos et mon fruit de la passion si tu me suis sur Instagram, tu le sais, je le partage régulièrement en story!)
2 pages peuvent te paraître ridicules. Mais c’est toujours cela de pris.
Je préfère prendre peu à la fois, mais régulièrement, que de finalement ne jamais trouver le temps pour lire !
Coloriage
Une activité que j’ai récemment découverte, grâce à Élodie du compte Serenity Therapy.
C’est une activité de décompression que je fais régulièrement avec mes enfants. Souvent, les weekends, mais cela peut aussi être en semaine, s’ils me le proposent.
Je me suis achetée un cahier mandala avec des phrases inspirantes. Une grande boîte de crayons de couleur, et dessiner me vide la tête. Je suis concentrée sur mon trait, pour ne pas déborder. Cela me ressource.
L’avantage, c’est que c’est quelque chose que tu peux partager avec ton enfant, à votre retour à la maison, chacun avec son coloriage…
Pour certains, cela peut aussi être de se consacrer à la customisation d’un bullet journal… En fait, c’est le côté créatif qui peut être intéressant pour décompresser, au retour à la maison.
puzzle
Dans la même veine que le coloriage, les puzzles permettent une activité en famille, tout en étant solitaires. Un moment où tu débranches ton cerveau, qui arrête de tourner en boucle sur toutes les obligations qui t’attendent.
Tu peux mettre un minuteur, un chronomètre sur 10 ou 15 minutes et avancer sur ton puzzle.
Si tu me suis, tu sais sans doute que je suis fan du travail d’Isabelle Cerf, et de ses oracles.
Elle a récemment sorti une série de puzzles dans le but de permettre de s’ancrer. Ils sont accompagnés d’une méditation d’Isabelle Cerf…
Autant te dire qu’il est sur ma liste de souhaits pour Noël !!
Je m’égare…
Tout cela pour te dire que si faire un puzzle n’a pas du tout l’air sexy et à l’image d’une activité de vieux… Et bien, j’assume ! Et surtout, je souhaite t’aider à te débarrasser de cette vieille croyance, dépoussiérer l’idée que tu t’en fais et de, peut être, considérer cette activité comme un moyen de te vider le cerveau, de décompresser.
Tout en apprenant à ton enfant à le faire !
Cohérence cardiaque et autres exercices respiratoires
Une autre possibilité pour décompresser est de passer par 5 minutes de cohérence cardiaque.
Et encore une fois, c’est une pratique facile à mettre en œuvre, n’importe où : Au travail, sur le parking, dans les transports, en rentrant à la maison.
Aucune excuse !
La cohérence cardiaque, c’est de la respiration en conscience. Tu peux utiliser une application si tu ressens le besoin d’être guidé.e.
RespiRelax+ que tu trouveras sur Android et iTunes est gratuite et très simple. Une bulle, dont tu suis le mouvement.
Faire une séance ne demande que 5 minutes. Mais les bénéfices sont clairement là!
Tu peux en user et en abuser, aucun risque! Il est même recommandé d’en faire au moins 3 fois par jour, comme par exemple le matin au réveil, le midi sur ta pause déjeuner, et le soir. Et chaque fois que tu te sens submergé.e par tes émotions.
Tu peux également le faire devant ton enfant pour le lui apprendre. C’est un excellent exercice de retour au calme, s’il est disposé, à ce moment-là, à recevoir ton aide…
Appeler ou voir un.e ami.e
Si tu es du genre extraverti, tu as alors besoin du contact de l’autre pour te recharger. Cela peut passer par un coup de téléphone ou de discuter avec un.e ami.e, collègue, autre parent sur le parking de la garderie, de la crèche, assistante maternelle, etc.
Si tu as un temps de transport, tu peux saisir cette occasion pour appeler quelqu’un.
Sinon, de la même façon que je te propose d’expliquer à ton enfant que tu as besoin de 10 minutes pour te ressourcer par une séance de sport, un temps calme, un livre, tu peux lui expliquer que tu as besoin de discuter avec ton ami.e pendant que lui fait ce qu’il ou elle souhaite.
Conclusion
Je t’ai expliqué l’importance à mes yeux d’un sas de décompression, de ne plus te lancer tête baissée dès que tu rentres, dans le tunnel parental 18-20.
Mais au contraire d’investir 10-15 minutes de temps pour toi afin d’être en mesure de faire face à cette 2ème journée qui t’attend.
Te permettre d’avoir le sentiment de prendre du temps pour toi, et, te réénergiser pour être en mesure d’accompagner ton enfant.
Au-delà que ce soit bénéfique pour toi, cela l’est également pour ton enfant.
Car en te voyant ainsi prendre ce temps pour toi, avant de reprendre le quotidien et la préparation du repas, du bain, des devoirs, ton enfant apprend lui aussi à s’autoriser à prendre du temps pour lui pour se recharger.
Il ne grandira pas avec l’image d’un parent qui enchaine la journée et le retour à la maison, sans besoins de se ressourcer, à la manière d’un robot.
- Avoue-toi une chose : Est-ce que cela ne t’aurait pas aidé d’avoir un modèle parental ainsi ?
- Ne souhaites-tu pas faire ce cadeau à ton enfant ?
Alors, essaie de réfléchir à mes propositions, et vois ce que tu pourrais tenter, pour te créer un sas de décompression !