mai 30

Tenir tête ou céder à son enfant : Comment trouver le juste équilibre pour une éducation bienveillante ?

Temps de lecture : 5 minutes

Tenir tête ou céder à son enfant : Comment trouver le juste équilibre pour une éducation bienveillante ?

Quand faut-il tenir tête à son enfant ou céder face aux demandes ?

Et si céder maintenant à la demande de mon enfant lui donnait le pouvoir sur moi ? Et si je n’étais pas bienveillante mais en réalité laxiste avec mon enfant ?

Voilà les questions qui polluent très certainement ton esprit. Je te partage mon point de vue pour te permettre de te situer en pleine conscience entre tenir tête à ton enfant ou lui céder… Afin de te faire ta propre opinion et choisir ton attitude pour ton enfant !

La Peur de l’Enfant Roi et la Crainte de Tout Céder à son enfant

Quand l’ombre du laxisme plane au-dessus de la tête des parents…

Ce qui nous conduit en tant que parent à ne pas vouloir céder, à tenir tête face à notre enfant, c’est souvent la peur de se sentir jugé, la peur de l’ombre du laxisme qui plane au-dessus de nous…

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Et si céder maintenant à la demande de notre enfant lui donnait le pouvoir sur nous ? Et si je n’étais pas bienveillante mais en réalité laxiste avec mon enfant ?

Voilà les questions qui polluent très certainement ton esprit. Symptôme même du manque de confiance que tu as en toi, en tes choix de parents. Je le sais parce que moi aussi je suis passée par là.

Les risques de céder à son enfant

Céder à ton enfant pour éviter de faire face à ses émotions, et donc aux tiennes : faire face à sa colère, sa déception, sa tristesse, sa frustration, cela nous demande en tant que parent d’être en mesure de les accueillir.

On peut alors se sentir mal face à cela : culpabilité, doute, peur… Bref, beaucoup d’émotions de part et d’autre et nous ne sommes pas nécessairement prêts à y faire face.

Céder, cela signifie refuser la responsabilité des émotions de notre enfant et de celles que cela nous renvoie de nous. Cela ressemble à une sorte de fuite en avant, de démission : un refus d’y faire face donc on prend la voie de sortie : céder.

En soi, et je vais le développer plus loin, céder à son enfant peut être une possibilité utile. Simplement, cela ne doit pas être systématique, car alors on tombe dans un excès… Et les excès, ce n’est jamais, JA-MAIS bon. Ni pour toi, ni pour ton enfant. C’est cela qui véhicule l’image des parents “démissionnaires”, des enfants rois à qui l’on cède tout, et tout le temps, à qui les parents ne tiennent pas tête !

Mais tu vas le voir, céder ne signifie pas abandonner. Cela peut aussi vouloir dire choisir ses batailles pour mieux “gagner la guerre”. (Même si je n’aime pas du tout cette analogie de la guerre, je n’ai pas trouvé mieux malheureusement comme métaphore…)

Les risques de tenir tête à son enfant

Car finalement l’autre excès, celui de tenir coûte que coûte, est tout aussi nocif pour toi et pour ton enfant. On pense souvent que le choix est binaire face à une situation tendue avec notre enfant : tenir tête ou céder à son enfant. Blanc ou Noir.

En réalité, le choix n’est pas aussi limité qu’on le pense et c’est tout le but de ce que je souhaite te partager aujourd’hui…

Je pense que je n’ai pas besoin de beaucoup m’étendre sur le problème de vouloir tenir à tout prix face à son enfant. Cela nous engage dans un combat d’ego, qui ne se termine que d’une façon : un gagnant et un perdant.

Quel que soit le gagnant ou le perdant de la situation, c’est nocif pour tout le monde : 

  • Si ton enfant est gagnant, cela renforce ta peur de l’enfant roi, tu te sens lésée et donc souhaite resserrer la vie à l’avenir, ce qui va finalement faire perdurer le conflit sur d’autres situations à venir. Il y a une “revanche” à avoir. Et ton enfant, lui, peut ressentir la joie d’avoir gagné et cherchera peut-être à réitérer son exploit.
  • Si c’est le parent qui sort gagnant, cela peut renforcer l’idée que le rapport de force est la seule manière d’y faire avec son enfant, qu’il n’y a que comme cela qu’il écoute… Cela vient nourrir une fausse croyance qui compliquera un peu plus la transition vers une parentalité bienveillante et respectueuse. L’enfant, lui, aura un sentiment de revanche à prendre, et n’en savourera d’autant plus qu’une potentielle future victoire…

Bref, c’est l’exemple type d’une relation de domination avec un dominant/dominé. Un gagnant et un perdant… On est très loin du modèle de coopération auquel tu aspires si tu suis ce site !

Céder ne signifie pas démissionner et abandonner l’éducation de son enfant

Je pense qu’une véritable relation de coopération n’est possible que si l’on sort de ce schéma de pensée dichotomique perdant-gagnant. Sortir de l’idée que céder signifie abandonner, et que tenir tête à son enfant est contre-productif.

En réalité, céder peut être une bonne option pour créer les bonnes conditions pour que ton enfant comprenne le message que tu souhaites lui passer…

La Différence entre Céder à son enfant et Abandonner

  • Abandonner c’est jeter l’éponge sur le long terme. Par exemple, ton enfant refuse de se laver. Abandonner, c’est répondre à ton enfant : “Tant pis, ne te lave pas, tu pueras, tes copains se moqueront de toi, c’est ton problème, fais comme tu veux !”
  • Céder, c’est dire OK pour cette fois. “Je n’ai pas le temps ou bien je n’ai pas la force aujourd’hui d’argumenter, etc… Mais je te rappelle la règle : l’hygiène c’est important pour prendre soin de toi, de ton corps, ne pas avoir de problème de peau, etc… On verra ce soir, ou demain” (à adapter selon les situations).

Les dangers du laxisme, de l’abandon parental

Le danger du laxisme, entre autres, c’est de responsabiliser son enfant au-delà de ce qu’il peut porter. C’est cela qui crée un sentiment d’insécurité chez l’enfant.

Oui je suis pour la responsabilisation de l’enfant, mais dans l’accompagnement de son développement. De ce qu’il est demandeur en termes d’autonomie ! Pas le charger d’une responsabilité qu’il n’a pas demandée ! Car refuser n’est pas une demande d’autonomie. Pour le savoir, une discussion, un échange est nécessaire !

Céder à son enfant ce n’est pas abandonner sa responsabilité de parent

Céder, c’est temporaire, pour préserver notre propre besoin et ne pas aller dans le clash d’un rapport de force que nous n’avons peut-être ni le temps, ni la force, ni l’énergie d’engager avec notre enfant.

C’est prendre soin en tant que parent, afin d’être dans les meilleures dispositions pour prendre soin en retour de son enfant ! Donc oui, céder, peut être la bonne stratégie à adopter face à son enfant. Quand c’est dans le but de reporter la discussion et non pas de l’éviter pour toujours !

Cela fait de nous des parents équilibrés et responsables de savoir reconnaître nos propres limites, nos propres besoins pour prendre la responsabilité de lâcher du mou, temporairement, de renoncer aujourd’hui pour mieux réussir demain.

Ma propre expérience de céder à mon enfant au lieu de lui tenir tête

Actuellement, c’est exactement ce que je vis avec Crapopoulos et le lavage de dents ! Et je sais que sur le long terme cela paie ! Je me souviens enfant comme je détestais me laver les dents. C’était une corvée car obligée. Rapport de force, disputes, colère, incompréhension.

La seule chose qui m’a fait changer d’avis sur le brossage de dent, et tardivement ? L’adolescence et les premiers amours ! Alors que mes deux grands se lavent aujourd’hui volontairement et naturellement les dents, 2 min matin et soir.

Alors j’applique la même règle de souplesse avec Crapopoulos : je propose les dents matin et soir. Je propose avec ou sans dentifrice. Certains soirs ou matins, je “cède” si aucune option ne fonctionne… Pour ne pas envenimer la situation et pour mieux lui permettre de se laver les dents la fois d’après…

Le Report comme Stratégie Responsable

Tu le comprends, il n’est donc pas question de tenir coûte que coûte tête à ton enfant, car c’est le rapport de force assuré avec tous les inconvénients que l’on a vu avant. Ce n’est pas non plus réellement céder, c’est plutôt de reporter.

Reporter permet de donner de la distance physique et émotionnelle aux deux parties. Et donc plus de chances d’aboutir à un échange constructif pour comprendre les besoins et avis de chacun… Bref, les bonnes bases pour trouver un compromis qui satisfait tout le monde !

Tu vois, il n’est pas question d’abandonner. Juste de différer, de reporter, pour se préserver soi, pour préserver la relation avec ton enfant. La responsabilité du report reste dans les mains du parent. Ce n’est donc pas l’enfant qui gagne ou qui est le roi. C’est un choix stratégique parental !

Un peu comme aux échecs où certaines techniques stratégiques impliquent le sacrifice d’une pièce importante pour parvenir à un échec et mat. Là, il n’est pas question d’arriver à la mise en échec et mat de ton enfant (sinon bonjour le retour à la relation de domination)… mais juste de faire un choix pour permettre que tout le monde y trouve son compte.

tenir ou céder à son enfant : Choisir ses Batailles en tant que parent

Je crois qu’à elle seule cette expression résume la vie d’un parent qui doit apprendre le lâcher prise ! Entre me battre pour que mon enfant se lave les dents ou mette son slip, je choisis ma bataille ! Je choisis personnellement le slip.

Entre me battre pour qu’il mette un slip ou ses chaussures pour sortir dehors sous la pluie, là encore je choisis ma bataille… et cette fois-ci ce sera les chaussures ! Ce qui est vrai à un moment peut ne pas l’être plus tard.

C’est cela qui est important dans le fait d’accepter de reporter certaines tâches en cédant temporairement : C’est ajustable. Ce n’est pas parce que ce matin j’ai accepté que le brossage de dents passe à la trappe que ce sera vrai pour ce soir, demain et les autres jours.

Choisir ses batailles en tant que parent, c’est tous les jours, à chaque instant, en fonction de notre propre énergie, besoin, et celui de notre enfant. Quand on rentre d’une soirée entre amis, qu’il est minuit passé et que mes enfants sont endormis dans la voiture, je ne vais pas leur demander de se laver les dents : un passage aux toilettes et le pyjama sera largement suffisant !

Donc tu vois, céder un jour pour cause de report stratégique, ce n’est pas abandonner, renoncer et créer une nouvelle exception à la règle. Quand on est parent, en réalité, on ne lâche jamais. Mais on apprend à apporter de la souplesse à nos convictions pour qu’elles se transmettent le mieux possible à nos enfants…

Et c’est bien là le plus important selon moi, tu ne trouves pas ?

Conclusion : Tenir tête ou céder à son enfant ?

Tenir tête ou céder à son enfant n’est pas une question binaire, mais une balance délicate entre flexibilité et responsabilité. En prenant conscience de nos actions et en choisissant nos batailles, nous pouvons naviguer cette route complexe avec bienveillance et efficacité.

Partage tes pensées et expériences dans les commentaires ci-dessous et n’oublie pas que tu peux télécharger mon guide gratuit “La Boussole des émotions” pour savoir comment apaiser rapidement et efficacement les tempêtes émotionnelles de ton enfant !

Tu veux aller plus loin ? j’ai écrit 2 autres articles sur le sujet : “ce n’est pas lui qui décide !” et “Ni sévère, ni laxiste : Pourquoi choisir la parentalité consciente“.

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