Mon astuce pour gérer la séparation avec ton enfant : Comment adoucir les phases de transition
📑 Sommaire
La séparation avec ton enfant : Tu le connais ce moment critique où tu dois le déposer à la crèche, chez sa nounou, ou à l’école et que ton enfant traîne des pieds, “n’a pas envie d’y aller”, ou pire : Deviens un pot de glue qui ne décolle pas de ta jambe ou de tes bras! Ou pire, crée des colères et des tempêtes émotionnelles…
La hantise des parents, pour qui le cœur saigne de devoir contraindre son enfant.
Peut être as-tu cette sensation d’abandonner ton enfant et que cela va lui créer un mini traumatisme (coucou la blessure d’abandon dans le fameux livre de Lise Bourbeau les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même)
Que ton enfant soit petit (il ne va pas encore à l’école) ou grand, c’est toujours poignant de devoir se détacher de force de son enfant.
Mais pourquoi est-ce si difficile pour les enfants de passer d’un endroit à un autre, alors même qu’ils en ont l’habitude !
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Ce n’est pas comme si l’on changeait de crèche, de nounou d’école tous les 4 matins !
À force, il devrait être habitué ?
Mais non…
Dans l’épisode d’aujourd’hui je vais t’expliquer pourquoi ce moment est particulièrement difficile, afin de t’aider à changer de regard sur ce passage et vais te partager les 2 astuces qui me servent encore beaucoup avec mes enfants !
Techniques approuvées et éprouvées de la crèche à l’école !
Pourquoi la séparation est difficile pour ton enfant
La séparation est un moment compliqué pour les enfants.
Que ce soit lors d’une garde alternée, de la crèche, de l’école ou même quand tu as prévu une sortie sans enfant et que les grands-parents ou la baby-sitter viennent pour les garder !
C’est difficile pour ton enfant, car c’est le point de bascule entre une situation connue et confortable : la sécurité de ta présence, avec une situation différente, où son repère n’est plus là…
Phase de transition
Ce point de bascule, c’est ni plus ni moins que la définition d’une phase de transition.
Et les enfants n’aiment pas les phases de transition !
Je t’en ai parlé la semaine dernière avec l’épisode 44 sur l’endormissement de ton enfant.
J’aime beaucoup la pédagogie et l’approche d’Emilie de la chaîne YouTube Kiffer l’école !
Dans sa vidéo concernant la réaction à avoir quand un enfant refuse de dire bonjour à sa maitresse, elle rappelle justement que cette transition parent-école est un moment critique.
Qui ne dure pas longtemps, mais qui nécessite un peu d’adaptation de la part des adultes…
Cela est valable donc pour l’école, mais c’est exactement la même chose, quelle que soit la situation où une transition est nécessaire…
Ton enfant a donc besoin d’être rassuré, ses émotions accueillies face à l’inquiétude générée par cette transition, cette séparation qu’il n’a pas initiée.
Anti-routine
Par définition, une transition c’est l’opposé de la routine.
Et tu le sais, la routine, c’est quelque chose de rassurant pour ton enfant (pas que d’ailleurs! nous aussi les adultes aimons les routines… c’est finalement ce que tu recherches quand tu te crées une organisation du matin, des repas, etc.).
Cela rend prévisible le futur.
La transition est donc perturbante et stressante pour ton enfant, car cela vient chambouler ce qu’il vit sur le moment.
Peut être te dis-tu :
Oui, mais l’école, le dépôt chez nounou, la crèche, la garde alternée chez son autre parent, cela fait parti de notre routine.
Et tu as raison.
Ces transitions font partie de ses routines de manière globale, à l’échelle macroscopique.
Mais à l’échelle de l’instant présent, cela n’en reste pas moins une transition qui vient déstabiliser sa routine du moment présent !
Raison pour laquelle, ton enfant a peut être du mal à gérer les séparations….
Ma proposition de solutions pour gérer la séparation avec ton enfant
Ma proposition c’est finalement de changer de regard sur le comportement de ton enfant (comme toujours sur ce podcast) et de prendre en considération cette prise de conscience : La transition, la peur du changement de situation…
Créer un environnement positif autour du moment de la séparation
Avant la séparation
Pour cela, la première piste à explorer est de créer un ancrage positif autour du moment de la séparation avec ton enfant.
Cela peut, par exemple, de faire d’un jeu le trajet jusqu’à la séparation.
Je pense à la crèche, la nourrice ou l’école : le moment du trajet à pied peut être transformé en jeu, aussi petit soit-il s’il n’y a qu’un parking à traverser :
- Le faire à cloche-pied,
- La course,
- Eviter les crocodiles (les flaques d’eau)
- Etc.
Propose, demande à ton enfant. Il y a 1000 possibilités !
Change tes lunettes d’adulte pressé, qui est en retard pour aller au travail, en mettant tes lunettes d’enfant et accompagner ton enfant dans ce moment délicat pour lui !
Perspective des retrouvailles
L’autre astuce consiste à valoriser les avantages des retrouvailles.
Tu le sais je t’en ai déjà un peu parlé dans l’épisode 14 concernant le piège de “tu vas me manquer”. Si tu ne l’as pas écouté, je t’encourage à le faire, ce sera complémentaire à ce que je te partage aujourd’hui.
Tu peux, par exemple, parler des moments de retrouvailles avec ton enfant, pour que ce changement présent soit plus doux…
Mon expérience
Si je te partage mon vécu, Crapopoulos a fait sa première rentrée en maternelle cette année. Cela a été un grand changement pour lui, car aucun de ses camarades de crèche ne va dans son école…
Même après les vacances de la Toussaint c’était encore très compliqué les dépôts. Pleurs, sanglots, il s’échappait même au moment de la fermeture des portes.
Autant te dire que notre coeur de parent saignait tous les jours d’école !
Ce qui a permis de faire le switch a été la perspective de nos retrouvailles plus tôt.
J’avoue, j’ai la chance en étant mon propre patron de pouvoir adapter mes horaires de travail. Je lui ai donc proposé de ne plus aller à la garderie comme son frère et sa sœur, mais de venir le chercher à l’heure des parents, c’est-à-dire 16h15.
Autant te dire que mon travail s’en est ressenti, car le soir, soyons honnête, je suis exténuée, alors reprendre l’écriture d’un article ou préparer un post IG… comment dire… Le coeur n’y est plus, je veux juste larver et profiter d’un moment avec mon mari ! Donc je suis nettement moins productive. J’accepte cela car je le vois comme un investissement de temps pour l’aider à se construire sa sécurité intérieure.
Mais voilà, cette proposition lui a parlé, et au lieu des cris et pleurs du matin, j’ai maintenant le droit à cette phrase répétée en boucle “tu viens me chercher à l’heure des parents, hein ?”.
Si tu n’as pas cette flexibilité, tu peux remplacer cela par un moment lors de vos retrouvailles :
“Dès que l’on rentre, on fait une partie de jeu. Quel jeu veux-tu ce soir ?”
Ou bien lui glisser un gouter qui lui plait tout particulièrement pour sa récréation ?
Cela peut prendre plein de formes différentes.
L’idée est de créer un objectif à atteindre, une fois l’étape crèche, nounou, école faite…
Accompagner la transition de la séparation : Passer le relai
L’autre point sur lequel tu peux jouer pour faciliter la transition de la séparation avec ton enfant, c’est finalement de passer le relai avec quelqu’un.
Permets de créer la continuité
Passer le relai avec l’assistante maternelle, la maitresse, les grands-parents, etc. permet de montrer à ton enfant que tu ne l’abandonnes pas, mais que tu le confies au soin de quelqu’un de confiance.
Pour l’anecdote, il nous est même arrivé de passer le relai de notre enfant à l’un de ses camarades à la crèche !
Passer le relai, cela signifie créer une continuité. Et donc adoucir les angles de la transition !
Ce que je te propose c’est de verbaliser cela, en utilisant ces mots.
Pour être concrète, voici un exemple de ce que je peux dire quand je dépose Crapopoulos à l’école (et c’était également valable pour la crèche ou autre situation).
Voilà, nous y sommes, Crapopoulos.
À qui veux-tu que je passe le relai ?
Martine (l’atsem de sa classe) ?
À Maitresse ?
Ton copain Tom ?
Il se peut qu’il soit alors dans mes bras et je lui propose de passer dans les bras du relai.
Autant que possible, je le laisse se pencher pour changer de bras. Qu’il soit acteur et non pas passif comme un sac que l’on donne.
Quelquefois il ne veut pas, n’est pas prêt. Alors je lui propose de se recharger en amour avant de recommencer la proposition d’échange de bras.
Je me souviens de Choupinette à qui je devais recharger en amour, en plus d’elle, ses 2 doudous…
Et si la personne que j’ai en face de moi n’est pas dans l’empathie que j’attends, ce n’est pas grave.
Je tiens exactement le même discours à mon fils, devant la personne, pour qu’elle entende que j’attends d’elle de prendre le relai : Accompagner mon enfant dans cette transition.
Essaie, tu verras cela se fait très naturellement !
Permets la connexion
L’avantage de passer ainsi le relai physiquement, c’est que cela crée une connexion entre ton enfant et l’autre personne.
Cette connexion est primordiale pour que ton enfant entre dans un nouvel instant présent, et sorte de la transition, de l’entre-deux.
Ce que je te propose c’est une connexion physique, de passer de bras en bras ou de main à main.
Mais cela peut aussi se faire de manière visuelle : un échange de regard avec l’autre adulte.
L’important c’est que ton enfant se sente finalement accueilli.
Ce contact permet à ton enfant de passer d’une situation A à une situation B : La transition est faite, il peut se connecter à un nouvel instant présent.
Conclusion pour adoucir la séparation d’avec ton enfant
Tu le comprends, le mot d’ordre est donc de créer une continuité, et une connexion avec l’adulte qui prendra soin de ton enfant en ton absence.
Et afin de solidifier cette nouvelle façon d’aborder les transitions de la séparation avec ton enfant, je te propose de créer un renforcement positif autour des cas où tout s’est passé de manière agréable.
Cela permettra de créer un nouvel ancrage : la séparation d’avec maman, d’avec papa, c’est aussi un chouette moment.
Par exemple, cela peut être, au moment des retrouvailles, de revenir sur le souvenir du dépôt du matin :
C’est chouette quand on s’est séparé ce matin, j’ai vu que tu es parti avec maitresse. Qu’avez-vous fait en arrivant en classe ?
Bon, il est fort probable que ton enfant te réponde “je ne sais plus”, mais ce n’est pas grave !
Le simple fait de lui avoir remémoré la séparation du matin qui s’est bien passé, cela contribue au renforcement que c’est un moment qui peut bien se passer !