mai 8

Sacrifices et sentiment d’ingratitude de ton enfant : Comment sortir du cercle vicieux ?

Temps de lecture : 11 minutes

Sacrifices et sentiment d’ingratitude de ton enfant : Comment sortir du cercle vicieux ?

Aujourd’hui je souhaite te parler de ces moments de vie où tu te plies en 4 pour ton enfant, et lui, ne semble pas mesurer les efforts que tu fais, les sacrifices…

Tu fais pourtant tout pour lui. Tu veux le meilleur… et tu fais tout pour le lui donner.

Mais voilà, ton enfant ne semble jamais content. Cela ne semble jamais assez pour le satisfaire… Alors que pourtant tu as pris sur toi, tu as pris du temps, tu as renié tes propres besoins et envies pour lui faire plaisir…

Aujourd’hui je veux te partager une prise de conscience, assez récente que j’ai eu, et qui te permettra d’amorcer une sortie de ce cercle vicieux qu’est le sentiment de sacrifice, l’impression que ton enfant est ingrat… Et comme souvent, cela passera, je l’espère, par une prise de conscience chez toi aussi…

Prête ?

Le point commun entre ces situations où ton enfant peut te paraître ingrat…

Tout d’abord, je voudrais te demander de réfléchir au point commun entre 4 situations que je vais te décrire.

Je te plante le décor : Une énième crise éclate entre toi et ton enfant car celui-ci ne semble pas content, malgré tes efforts… Tu as le sentiment que ton enfant est vraiment ingrat, et ne se rend pas compte de tout ce que tu fais pour lui dans ces différents scénarios :

  • Scénario N°1 : Vous passez des vacances dans une villa paradisiaque avec piscine privée. Tu as beaucoup économisé, mis du temps à trouver cette location qui correspond aux critères de vacances de rêves.

  • Scénario N°2 : Un super goûter d’anniversaire à thème. Tu as minutieusement préparé la décoration, tout est pensé pour correspondre au thème de la fête et mettre des paillettes dans les yeux de ton enfant. Tu as même veillé tard pour que tout soit parfait le jour J.

  • Scénario N°3 : De bons petits plats fait maison, cuisinés avec le cœur et des produits frais. Tu cases les courses sur ta pause déjeuner pour avoir les produits frais nécessaires, le soir, au lieu de te poser et souffler tu enchaines directement avec la préparation du repas, pour que ton enfant mange équilibré, frais et sain pour sa santé.

  • Scénario N°4 : Des mercredis après-midi passés avec ton enfant : tu poses régulièrement une RTT ou peut être as-tu même choisi de réduire ton temps de travail pour un temps partiel afin d’être présente auprès de ton enfant …

A ton avis, quel est le point commun entre toutes ces situations, où ton enfant peut te paraitre ingrat alors que tu as fourni beaucoup d’efforts pour lui faire plaisir…. ?

Le point commun c’est justement la raison pour laquelle ces crises d’ingratitudes surgissent…

Et c’est l’erreur que font beaucoup de mamans (moi la première) et qui génèrent un quiproquo avec ton enfant.

Toutes les situations que je t’ai décrites répondent à TON besoin, et non pas à celui de ton enfant…

Là, tu dois te dire :

« Mais pas du tout !

Si j’économise pour lui faire passer des supers vacances, c’est bien pour lui ! Pour lui faire plaisir !

Si je me donne du mal pour lui faire une superbe fête d’anniversaire, c’est bien pour lui… Moi je m’en moque qu’il n’y ait pas des ballons Reine des Neiges dans mon salon !

Si je cuisine, c’est pour sa santé, qu’il puisse bénéficier d’une alimentation variée pleine de vitamines et minéraux pour qu’il grandisse en pleine santé !

Si je prends mon mercredi, c’est pour passer du temps avec lui ! Si c’était pour moi, j’irai prendre un café pour papoter avec ma copine, ou me réserver une séance de massage ou au spa !

C’est bien pour mon enfant que je fais tout cela….

Et lui, ne le réalise même pas… 

Je ne demande pas un merci… Mais au moins qu’il ne fasse pas la tête ainsi !»

Je suis peut-être un peu violente, là, et la prise de conscience n’est peut-être pas encore claire, alors je vais détailler un peu… Nous allons creuser ensemble ce qui se cache inconsciemment derrière ces souhaits conscients…

La prise de conscience derrière ton sentiment de sacrifice

Décortiquons les scénarios donnés en exemple

Reprenons chaque exemple donné :

Scénario 1 où ton enfant te paraît ingrat : Les vacances de rêve

Tu as choisi une jolie maison, avec piscine car cela vous change de votre 4 pièces…

Et la piscine…. Qui ne rêve pas d’avoir une piscine privée pour pouvoir en profiter quand bon lui semble ? Envie de piquer une petite tête dès le réveil : hop, c’est possible… Après le petit déjeuner pris sur la terrasse. Hop, c’est possible, pas besoin de se préparer et de préparer ses affaires, il suffit de sauter dans un maillot et zou à l’eau…

Mais cela, c’est TA définition des vacances de rêve (la mienne aussi, soyons bien d’accord !!)

Mais pour ton enfant :

  • Quelle est SA définition des vacances de rêve ?
  • Lui as-tu posé la question à quoi correspondait son souhait pour les vacances ?
  • Quelle définition il donne à de chouettes vacances ?

Si je te pose cette question, c’est parce que c’est un piège dans lequel je suis tout récemment tombé (et pourtant, cette prise de conscience dont je te parle – et que je vais bientôt te nommer – je l’ai déjà réalisé depuis quelques temps. Mais c’est un ancrage tellement profond qu’il se déconstruit avec le temps, en restant ouvert aux remises en question !)

Nous étions en train de chercher avec mon mari notre location pour cet été, voyant les prix exorbitants demandés, nous réalisions que cela allait nous demander un gros effort financier… Mais acceptable pour nous faire plaisir et surtout faire plaisir aux enfants…

Sauf qu’en nous écoutant parler des vacances, Chocapic a clairement exprimé son désaccord sur notre destination et a expliqué son souhait : Des vacances au camping comme l’an dernier (où nous avions cuit sous la canicule dans un bungalow non climatisé… Crapopoulos ayant frôlé l’insolation par la chaleur, nous en gardons, nous, adultes un mauvais souvenir…)

Mais son souvenir à lui était tout autre : la liberté de pouvoir se déplacer et rencontrer d’autres enfants. Des aires de jeux à disposition. Une piscine accessible à pied…

Voilà sa définition de chouettes vacances : Liberté de mouvement, des jeux extérieurs et la possibilité de se faire des amis.

Donc, tu comprends facilement que ça ne matche pas avec notre idée de villa avec piscine privée : Isolement et solitude !

Finalement, en y réfléchissant, la piscine privée et la villa correspond à NOS critères… Pas celui de mes enfants !

Je ne réserve donc pas ces vacances pour lui… Mais pour ce qui me ferait plaisir à MOI, si j’étais A SA PLACE… Ce qui m’aurait fait plaisir à moi, quand j’étais enfant. C’est une projection.

Scénario 2 où ton enfant te paraît ingrat : Le goûter d’anniversaire à thème

Reprenons maintenant le 2ème scénario :

Tu as choisi un thème d’anniversaire sur la passion du moment de ton enfant : La reine des neiges, les dinosaures, Harry Potter, les licornes… Tu as choisi avec lui ce qu’il aime.

A partir de son souhait tu as imaginé les banderoles, les ballons, les décorations de la pièce, de la table, pour le gâteau. Et mêmes les activités.

Pinterest (et certains blogs de mamans !) est une source intarissable pour trouver des idées de DIY (Do It Yourself) pour prévoir des épreuves de Fort Boyard, des jeux sur le thème Star Wars ou autre…

Tu y as d’ailleurs passé pas mal de soirées, à faire tes recherches, créer les cartons d’invitation en accord avec le thème.

Tu ne comptes pas les soirées passées à tout prévoir : Pour que ton enfant ait des paillettes dans les yeux et en garde un super souvenir…

mon enfant part en crise lors de son gouter d'anniversaire il n'est jamais content
Je plaide coupable pour le thème Pirate…

(Encore une fois, ça aussi je l’ai fait…. Et le fais encore, dans une moindre mesure !)

Sauf que le jour J est là. Tu as quelques heures de sommeil en moins, donc potentiellement déjà un peu à cran. Tu es à quelques heures du débarquement des invités et il te reste encore des ballons à gonfler et accrocher… Ce n’est pas parfait, comme tu l’as prévu, alors sans t’en rendre compte, tu es un peu stressée et sous pression…

Et ton enfant, lui, traine pour ranger sa chambre, touche à toutes les décorations. Quand ses amis sont là, il est tellement impatient d’ouvrir ses cadeaux, sous tension d’attendre cet évènement depuis plusieurs jours, qu’un rien le fait exploser et la fête ne se déroule pas dans la joie et la bonne humeur que tu espérais, que tu avais imaginée… C’est juste une journée ordinaire rythmée par l’explosion d’émotions des uns et des autres….

Quelle déception ! Tant d’effort pour que finalement il y ait tout de même des cris et des pleurs….

Ca gâche tous les efforts que tu t’es donnée pour une journée exceptionnelle….

Ca te parle décrit ainsi, ou tout du moins certains éléments ?

Ce sentiment que de la volonté d’une journée mémorable tu n’en retiens que les couacs.

Le sentiment que le résultat de tous tes efforts est entaché par des cris, des contrariétés, des pleurs, de la frustration…

Tout ça pour ça finalement….

Mais quand ton enfant t’a demandé de fêter son anniversaire…

  • T’a-t-il demandé une fête décorée, avec un thème ?
  • Quand il t’a donné ou validé ton idée de thème, t’a-t-il demandé que la maison soit décorée du sol au plafond, tout coordonné du gâteau aux serviettes en papier ?

Je ne pense pas beaucoup me tromper en affirmant que dans la grande majorité des cas : NON. Ton enfant ne t’a pas formulé une telle demande.

C’est toi, qui a décidé, pour lui faire plaisir et lui créer un souvenir mémorable de cette journée d’anniversaire, de tout coordonner. De créer de la magie pour cette journée, quitte à y consacrer un budget et sacrifier quelques soirées et heures de sommeil…

Et si tu remontes un peu le « pourquoi » tu as fait cela, il y a de grandes chances que tu arrives à la conclusion que tu aurais aimé connaitre cela, enfant.

Ou peut-être as-tu eu la chance de le connaitre et tu souhaites le faire vivre à ton enfant….

Mais je suppose très fortement que le moteur principal de ta motivation ici est la satisfaction de TON enfant intérieur.

Les paillettes que tu auras TOI dans tes yeux en voyant l’harmonie de ta décoration, la satisfaction d’avoir créée un monde parallèle dans ton salon digne d’un magazine de décoration ou des créations de tes bloggeuses préférées !

Peut-être, comme moi, es-tu une manuelle, fervente des activités créatives, qui prend du plaisir à créer des décorations, des banderoles, des invitations etc…

L’anniversaire de ton enfant est une excellente occasion (pour ne pas dire excuse) afin d’exprimer ton besoin de créer. Alors tu te donnes à fond… Et te laisse happer par l’ampleur et le travail que cela demande….

Alors que ton enfant, lui, ne t’a rien demandé de tel…. Lui, il voulait juste une après-midi pour inviter des amis, manger un gâteau en ayant souffler des bougies… Et ouvrir des cadeaux.

Toutes les décorations autour, c’est du superflu pour lui et il n’a rien demandé de tel… Encore moins que tu y consacres énormément de temps et d’énergie !

Scénario 3 où ton enfant ne mesure pas tes sacrifices : Les petits plats cuisinés maison

Tu es soucieuse de la santé et du développement de ton enfant. Et tu sais que cela passe par son assiette.

Alors tu prends à cœur à lui cuisiner de bons petits plats maisons autant que possible (alors que pour toi, tu n’es peut-être pas aussi regardante sur la qualité de ce que tu manges)

mon enfant n'aime jamais ce que je lui cuisine et mes efforts

Cela te demande du temps entre les courses pour avoir des ingrédients frais et plein de vitamines, du temps pour les préparer et les cuisiner…

Alors que tu rentres de ta journée déjà bien lessivée.

Tu ne prends pas le temps de te poser et tu t’attèles à la préparation du repas aussitôt rentrée à la maison. Ce qui est d’ailleurs compliqué car ton enfant te sollicite beaucoup et a besoin d’attention.

Mais pour son bien et pour sa santé, tu te colles aux fourneaux.

Et quand vient le moment de passer à table, ton enfant regarde le contenu de son assiette d’un œil suspicieux, très vite remplacé par du dégout.

« Beurk, j’aime pas ça. Je voulais des pâtes ce soir… »

Et il ne daigne même pas gouter une bouchée pour confirmer « qu’il n’aime pas ».

Tout ce temps passer à faire les courses, courir entre le travail et la maison, la préparation du repas, sans prendre de pause, pour que d’un coup d’œil nos efforts soient récompensés d’une grimace de dégout et d’une sentence irrévocable « j’aime pas »….

Peut-être commences-tu à voir mon fil rouge :

  • As-tu demandé à ton enfant ce qu’il voulait manger ?
  • T’a-t-il expressément demandé que tu passes autant de temps et d’énergie pour préparer le repas ?

Là, tu vas me répondre :

« Si je lui demande et l’écoute, on mange alternativement du riz, des pâtes ou des pommes de terre… franchement rien d’équilibré » !

Et tu as raison, pour la grande majorité des cas (je dis majorité car sur mes 3 enfants, seule Choupinette aura cette réponse…. Mes fils sont heureux quand ils peuvent grignoter entre les repas une carotte crue ou du concombre… Et franchement ils ne tiennent pas de moi pour ça 😅)

Ce que je veux dire, c’est que « penser » que tu cuisines du fait maison pour lui faire plaisir est une vision erronée de la situation. Ton enfant préférera que tu joues avec lui plutôt que de tailler en cubes des courgettes !

Ton souhait de cuisiner frais et maison répond à TON besoin, de prendre soin de sa santé par son alimentation.

La question autour de l’alimentation fera probablement l’objet d’un épisode à part entière (voir plusieurs) car il y a beaucoup de choses à en dire et de déconstruction à aborder… Et je te confie au passage que je suis ce que l’on appelle quelqu’un de « difficile ». Ce n’est qu’à 38 ans que j’ai compris que je trainais les conséquences d’un trouble de l’oralité non corrigé !

Mais pour faire court aujourd’hui, je souhaite que tu prennes conscience que ce besoin de manger varié, équilibré, frais, maison vient de toi, pas de ton enfant.

Il n’a rien demandé de tel…

Ma suggestion serait de l’impliquer.

En y allant progressivement dans l’introduction des fruits et légumes si ce n’est pas une habitude ancrée pour lui et en lui expliquant que dans un repas, il faut au moins 1 fruit ou 1 légume frais. Si tu pars sur un plat de salade direct, c’est voué à l’échec.

Une habitude se prend progressivement…

Demande lui donc de faire le menu des jours à venir ou de la semaine avec lui :

  • Quel légume déteste-t-il le moins que l’on pourrait intégrer au prochain repas ?
  • Ou s’il ne l’aime vraiment pas, avec quel « aliment copain » qu’il apprécie particulièrement on pourrait l’associer pour que cela passe un peu plus facilement.

Mon conseil c’est donc de l’inclure, l’impliquer dans les repas : imaginer le menu et pourquoi pas la réalisation…

Crapopoulos a 2 ans ½ au moment où j’enregistre cet épisode et le soir il est très crampon, il a besoin de sa dose de papa/maman quand il nous retrouve et nous ne pouvons pas faire un pas sans avoir une demande de câlin. Le meilleur moyen est donc de l’inclure à la préparation du repas : Il monte dans sa « tour » Montessori, et touille dans la casserole, place les ingrédients dedans… Et au passage chipe des morceaux !

La cuisine se fait maintenant très souvent AVEC les enfants : De l’imagination du menu à sa réalisation.

Pour que le repas reflète les besoins de chacun : les miens mais également ceux de mes enfants !

Scénario 4 où ton enfant te paraît ingrat : Les mercredi après-midi ensemble

Tu comptes et recomptes tes jours de congés, tes heures supplémentaires ou tes RTTs, si tu as la chance d’en avoir, afin de les dispatcher le plus équitablement possible dans l’année pour pouvoir passer du temps en famille, du temps avec ton enfant. Et caser un mercredi par ci, un mercredi par là pour avoir un moment avec ton enfant, casser son rythme infernal d’école, garderie, etc…

Peut-être as-tu même fait le choix de travailler à temps partiel pour avoir plus de temps libre avec ton enfant (ou comme moi, fais le choix de quitter le salariat et devenir entrepreneur pour viser un équilibre pro perso en faveur de ton enfant de ta famille).

Ton idée c’est vraiment de te rendre disponible pour lui. Tu jongles avec ton agenda pour trouver régulièrement des créneaux, ou finir plus tôt pour récupérer ton enfant à l’heure des parents, de temps en temps… Et tu ne prends jamais, ou rarement, ces journées ou demi-journée rien que pour toi, car tu culpabilises en te disant que c’est un moment où tu pourrais être avec ton enfant….

Sauf que, lorsque tu passes ce moment avec lui, les activités que tu proposes ne l’intéressent pas, ton enfant râle, n’est pas motivé pour aller se promener… et finalement ce moment que tu voulais, que tu imaginais passer avec ton enfant comme dans une bulle entre vous, un moment en famille, n’est finalement rien d’autre qu’une journée ordinaire où s’enchainent les disputes, où tu répètes 15 fois la même chose…. Accompagnée de sa dose de mauvaise humeur !

Finalement, dans ces conditions, tu penses intérieurement « autant aller travailler » car tu n’as pas le plaisir attendu avec ton enfant quand tu prends sur tes congés, ou sur ton salaire, pour passer ces moments avec lui…

  • Mais, ton enfant-a-t-il expressément demandé que tu réduises ton temps de travail pour être présente le mercredi avec lui ?
  • A-t-il clairement mentionné le fait qu’il voulait passer les mercredis avec toi ?
  • T’a-t-il dit ce qu’il aimerait faire avec toi de ces moments-là ?

Je te pose ces questions que je me suis posée quand Chocapic m’a clairement annoncé que ça l’embêtait de ne pas aller à la garderie le mercredi matin !

Sur le coup je l’ai pris comme un violent désaveu : Mon fils préfère se lever le matin et aller à la garderie plutôt que d’être avec moi… Qu’est-ce que je fais de mal ? Il s’ennuie à ce point avec moi ?

Moi, j’aurai adoré rester à la maison avec ma mère, pouvoir trainer le matin sans me presser, en milieu de semaine pour souffler un peu…

J’ai souffert, enfant, d’être la 1ère arrivée à la garderie le matin, et la dernière récupérée à l’étude le soir…

Certes, cela est mon histoire personnelle…

Mais poses-toi la question : Qu’est-ce que tu aurais aimé TOI, enfant ?

Pour quelles raisons as-tu réduit ton temps de travail ? Ou pris une journée pour être avec ton enfant ?

Est-ce que ton désir de prendre du temps avec ton enfant a quelque chose à voir avec ce que tu aurais aimé TOI, connaitre dans ton enfance ?

La prise de conscience pour sortir du Sacrifice et sentiment d’ingratitude :

Nous y sommes….

Nous sommes au cœur du sujet.

Ce que ces 4 situations ont en commun est que tes actions, ton comportement, reflètent une chose : Tu veux être pour ton enfant la maman que tu aurais aimé avoir.

Et peut être me vois-tu venir avec mes gros sabots…

En agissant ainsi, en répondant à TES besoins, aux besoins de ton enfant intérieur, tu ne réponds pas du tout à ceux de ton enfant.

Finalement, tu attends de ton enfant qu’il réalise les efforts, les sacrifices, que tu fais pour lui, pour son bien, par amour pour lui. Tu attends inconsciemment (ou pas) de la gratitude, un « merci ».

Pourquoi tu reçois en retour de tes sacrifices, de l’ingratitude ?

Sauf que, comme tu ne réponds pas aux besoins exprimés par ton enfant, il n’a aucune raison valable de t’exprimer de la gratitude, de te remercier !

C’est même tout le contraire finalement !

Tu n’es finalement pas dans l’écoute de ses besoins. Pourquoi ton enfant te ferait-il preuve de gratitude ? Tu n’écoutes pas ses besoins à lui !

Au contraire, ton « inattention » à ses besoins génère de la frustration, de l’opposition, de la non motivation et peut-être même de la colère….

Que tu peux interpréter comme de l’ingratitude de sa part !

Il y a confusion entre tes propres besoins, ceux de ton enfant intérieur avec ceux de ton enfant…

En fait, comme beaucoup d’entre nous, nous déguisons nos besoins sous le masque, l’identité de notre enfant…

La solution pour briser le cercle de l’ingratitude : Comprendre que ton enfant n’est pas toi

Tu la vois donc peut-être se dessiner…

La solution réside, une fois la prise de conscience faite, en le fait de comprendre que ton enfant n’est pas toi. Tes désirs, tes besoins, tes envies, celles de ton enfant intérieur, sont différents de ceux ton enfant !

Etape 1: La prise de conscience

La première étape est donc la prise de conscience de la projection.

Quand tu as le sentiment que la réaction de ton enfant n’est pas celle que tu attends, quand tu as l’impression qu’il ne réalise pas les sacrifices que tu fais, peut-être même que tu le trouves ingrat, pose-toi la question :

  • Pour qui est ce que je le fais vraiment ?
  • Est-ce une demande clairement formulée par mon enfant ?
  • Ou s’agit-il d’une projection de mes envies, de ce que j’aurai aimé pour moi à sa place, quand j’étais enfant ?

Etape 2 : Ne pas attendre un « merci » de la part de ton enfant… mais de toi !

Si tu constates, qu’effectivement, cette envie, ce besoin ne provient pas de ton enfant, mais finalement d’une part de toi, accepte le fait que ton enfant ne te « doit » rien.

Et que son mécontentement, sa réaction qui te blesse, est la simple manifestation que son besoin a lui n’a pas été entendu.

C’est, d’une certaine façon, le décharger de la responsabilité émotionnelle que tu faisais peser sur lui. En le rendant responsable de ta déception lorsqu’il n’avait pas la réaction que tu attendais après tes efforts et sacrifices.

Si, ce que tu as fait satisfait ton enfant intérieur, réponds à ton besoin…. Alors nourris-toi toi-même de gratitude pour ce que tu as fait pour toi.

Pour être plus claire, si tu es fière de la décoration réalisée pour l’anniversaire de ton enfant par exemple, prends le temps d’éprouver la satisfaction du résultat en toi. Pas la réaction de ton enfant. La tienne, car dans cet exemple c’est pour toi et ton enfant intérieur que tu l’as réalisé. Alors savoure la satisfaction de ce que tu as fait. Et éprouve, ressens la gratitude envers toi-même… Le « merci » doit venir de toi, et non pas de ton enfant 😊

Etape 3 : Entre en écoute active de SON besoin

Revenons à ton enfant… et son besoin non consulté ou non écouté.

Si tu me suis un peu et connais mon guide sur l’accompagnement des émotions « La Boussole des émotions », tu sais que je vais te proposer d’en parler avec ton enfant, d’écouter ses émotions en les formulant par « je me sens » et l’encourager à exprimer ses besoins avec « j’ai besoin de »

Il s’agit donc de rétablir la communication entre vous, trouver ce fameux compromis dont je te parle dans l’épisode 2 pour créer une relation de coopération.

Demande à ton enfant ce qu’il aimerait. Inclus-le dans les discussions et laisse-le libre de soumettre ses idées (par exemple sur les critères pour les vacances, pour les menus et inclure plus de produits frais etc…)

L’idée est d’inclure ton enfant dans les décisions. Et d’arrêter les suppositions de ce que tu penses qu’il désire, de ce que tu penses être le mieux pour lui… Et tes projections !

Cela ne signifie pas qu’il décide ou que tu suivras aveuglement son avis et ses besoins. Tout est toujours une question de trouver un compromis acceptable pour toutes les parties comme je te le répète souvent.

J’y crois beaucoup. Ton enfant, se sentant impliqué, considéré, écouté, sera beaucoup plus naturellement coopératif… Et donc qu’il soit satisfait et heureux du résultat !

Conclusion : La prise de conscience qui te fait grandir

En procédant ainsi, tu as de grandes chances de sortir du cercle vicieux du sentiment de sacrifice et de l’impression d’ingratitude de ton enfant, pour au contraire entrer dans ce fameux cercle vertueux de la relation de coopération.

Les étapes sont donc la prise de conscience en te demandant s’il s’agit d’une demande explicite de ton enfant ou s’il ne s’agit pas d’un désir ou envie de ton enfant intérieur que tu projettes ?

Cette remise en question te permettra alors d’entrer en communication avec ton enfant pour trouver un compromis qui satisfait tout le monde : parents ET enfants.

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