mars 4

Comment accompagner ton enfant à la découverte de son corps ?

Temps de lecture : 3 minutes

Comment accompagner ton enfant à la découverte de son corps ?

Tu veux que ton enfant soit à l’aise avec son corps. Mais pour autant, tu ne sais pas comment réagir quand ton enfant découvre son corps devant d’autres personnes !

Je te comprends, j’ai été comme toi ! Si j’ai bien compris qu’il fallait permettre à mon enfant d’aimer son corps, le découvrir sans lui coller des termes péjoratifs tels que « c’est sale », « cache toi », etc… Comment faire alors pour qu’il ne se retrouve pas nu devant nos invités ou en train de s’autostimuler !?

C’est quoi alors la bonne réaction ? La limite est où ???

J’ai beaucoup lu et appris sur le sujet, pour me former « sur le tas ».

Mais aujourd’hui je te propose un gros raccourci en te faisant découvrir mon échange avec Miriam Felix, consultante en santé sexuelle infantile (et prévention des violences et abus sexuels) chez les enfants de 0 à 12 ans.

Tu peux suivre Miriam sur son compte instagram Waouhmimi.sexualite.infantile ou sur son site internet : https://waouhmimi.com/

Je te propose ici un court résumé de notre échange !

Accompagner ton enfant à la découverte de son corps passe par le vocabulaire employé

Un point (de plus!) que nous partageons avec Miriam, c’est la volonté de nommer précisément les parties du corps de l’enfant. Personne n’aurait l’idée d’appeler un bras ou une jambe d’un petit nom rigolo pour le nommer ?

Et pourtant c’est ce que nous faisons souvent pour les parties intimes : « zizi », « zézétte », « minou » etc…

A bien y réfléchir, souvent le besoin de nommer une partie intime par un surnom ou un mot rigolo traduit en réalité une gène d’en parler.

La raison sous-jacente

Sauf que trop souvent les prédateurs sexuels utilisent l’ignorance des enfants contre eux-mêmes.

Et ne crois pas que la probabilité que ton enfant croise une personne de ce genre soit faible. Malheureusement non.

Les statistiques en France font froid dans le dos : 1 enfant sur 5 est ou sera confronté à un abus sexuel.

1 sur 5.

Dans une classe, cela représente donc au moins 3 élèves !!

Alors j’ai toujours choisi de nommer les parties du corps de mon enfant par leur vrai nom.

Je vois ce (maigre) moyen un peu comme un antivol sur un vélo.

découverte du corps de l'enfant en apprenant à nommer les parties de son intimité est un moyen de protection contre les abus et violences sexuelles des enfants

La plupart des vols de vélo sont ce que l’on appelle des vols « d’opportunité » : Le vélo est là, il n’y a pas de protection, d’anti-vol.

Tu comprends donc que le simple fait de placer un antivol dissuadera cette catégorie de voleur.

Alors si ton enfant est en mesure de nommer sa partie intime et d’exprimer son désaccord, c’est un peu comme un antivol… Ce sera dissuasif en ne présentant pas une « opportunité »… Ton enfant ne sera pas une « proie » aussi facile et manipulable.

Je te rassure notre échange n’est pas aussi « lourd » car on parle de beaucoup d’autres sujets autour de la santé sexuelle des enfants. Ce n’est qu’une petite partie mais qui me semble essentielle…

Et si tu as déjà cette habitude de nommer par des petits surnoms ? Bonne nouvelle ! Il n’est jamais trop tard pour changer cette façon de faire ! Au détour d’un passage à la salle de bain par exemple, tu peux prendre le temps de nommer avec les mots, et ainsi apprendre à ton enfant son corps, son intimité et ce qu’est le consentement ! Il n’est JAMAIS trop tard 🙂

La santé sexuelle infantile ?

Souvent lorsque l’on entend parler de santé sexuelle infantile, nous projetons notre propre perception de la sexualité sur les enfants. Et donc nous la rejetons en bloc !

Un enfant, dès sa naissance, est un être sexuel. Mais pas dans le sens où nous l’entendons adulte !

La sexualité de l’enfant se construit au fur et à mesure. Parce que non, nous ne devenons pas des êtres sexualisés du jour au lendemain avec les hormones de l’adolescence !

Certes, ces hormones seront un grand accélérateur.

Mais la sexualité débute dès l’enfance, la naissance. Et qui passe par la découverte de son propre corps. Comment il fonctionne. Puis celui de l’autre….

De la même façon qu’en enfant teste ses appuis pour se mettre ensuite à marcher, un enfant teste son corps, son pénis, sa vulve. C’est l’autostimulation qui souvent met les parents très mal à l’aise.

Alors que ce n’est tout à fait normal et souhaitable !

Miriam te l’explique en détails dans l’épisode de podcast.

On y parle donc des différents étapes du développement psychosexuel en fonction de l’âge des enfants.

Les différentes étapes du développement psychosexuel de l’enfant

  • De 0 à 3 ans, la santé sexuelle de l’enfant passe par son lien avec les figures d’attachement.
  • De 3 à 6 ans, son développement psychosexuel est orienté vers les autres
  • De 6 à 8 ans, vient le besoin de compréhension du corps et des questionnements qui en découlent (le fameux et tant redouté par les parents « comment on fait les bébés ? »
  • De 8 à 12 ans, c’est le début de la pré-adolescence, les hormones commencent à se mettre doucement en marche.

Pour faire face à ces différentes étapes, si je devais résumer l’essence ce serait de TOUJOURS laisser la porte ouverte aux questions de son enfant.

Lui demander ce qu’il sait avant de répondre, lui demander ce qu’il en pense.

Certaines questions peuvent nous désarçonner et c’est OK de ne pas pouvoir répondre sur le moment. Il suffit alors de répondre honnêtement à son enfant, en lui demandant du temps pour se renseigner et comment lui apporter notre réponse… Et le faire !

Comment réagir face à l’autostimulation de ton enfant pour mieux l’accompagner

L’autostimulation (ou masturbation) est tout à fait normale et surtout elle est nécessaire !

Par exemple, il y a beaucoup de questions sur la nécessité ou non de décalotter les petits garçons. Et bien en fait l’autostimulation est la pratique naturelle et normale qui permet le décalottage. Donc non il n’est pas nécessaire en tant que parent de le faire !

Concernant les petites filles, le clitoris n’est finalement que l’équivalent féminin du gland du pénis, donc le besoin (et utilité) est similaire !

Les 2 organes génitaux masculins et féminins sont construit de la même façon :

l'intimité des garçons et des filles sont très similaires comme le montre cette illustration d'un pénis et d'un clitoris

Là où le parent peut se poser des questions, c’est surtout sur la fréquence : Est ce que l’enfant est fatigué ? Stressé ? Car tout comme l’adulte, la masturbation a pour but physiologique de créer une sensation de bien être, pour mieux s’endormir quand on est fatigué…

Dès son plus jeune âge on peut ainsi apprendre à notre enfant la notion d’intimité, sortir de la pièce ou inviter l’enfant à faire cela seul dans sa chambre par exemple s’il est un peu plus grand.

Encore une fois, cet article n’est qu’un tout petit résumé de l’épisode de podcast enregistré avec Miriam. Je t’invite à l’écouter 🎧

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