Mon enfant n’écoute pas ! Pourquoi et comment faire ?
📑 Sommaire
C’est un sujet qui, je pense, t’intéressera, car nous sommes nombreuses.x à faire face à cette difficulté en tant que parents :
Celle où ton enfant ne t’écoute pas.
Où tu dois répéter 15 fois les choses, parfois même en haussant le ton pour pouvoir avoir un semblant de réaction. Où ton enfant s’oppose, tu as le sentiment qu’il n’en fait qu’à sa tête. Ou bien tu en arrives à te demander s’il n’a pas des problèmes d’audition, d’attention…
Je le sais, car c’est aussi une difficulté que je traverse quand je passe en pilote automatique, et que mes vieilles habitudes reviennent au galop…
Je m’interroge alors sur ce qui ne va pas pour comprendre… et à chaque fois, je commets la même erreur!
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C’est ce que je te partage aujourd’hui, pour te permettre cette prise de conscience et peut-être commencer à amorcer un changement dans tes habitudes, dans ta façon d’être avec ton enfant pour, enfin, cesser de parler dans le vide et s’énerver parce qu’il n’écoute pas…
Mon enfant n’écoute pas : Pourquoi ce que je fais ne fonctionne pas ?
Quand tu as une demande pour ton enfant, que tu souhaites qu’il fasse une chose en particulier comme ranger ses jouets, aller s’habiller, venir pour manger, etc. Que fais-tu ?
Je suppose que comme moi, tu commences par l’interpeller en l’appelant par son prénom ?
Attirer son attention
Parce que, ce que l’on souhaite à ce stade, c’est de capter l’attention de notre enfant pour lui faire part de notre demande, de notre souhait.
Si tu t’es un peu renseigné.e sur la parentalité positive, tu as peut-être lu les conseils d’établir un contact visuel avec ton enfant (en captant son regard en se mettant à sa hauteur) ou bien un contact physique (interpeller en posant une main sur son épaule par exemple. Je me souviens que dans l’excellent livre d’Isabelle Filiozat “j’ai tout essayé”, elle recommande d’utiliser cette technique avec la gent masculine qui semble avoir plus de facilité de se connecter par un contact physique que par une simple interpellation verbale…. Ceci explique peut-être cela 😅
(Je vais me mettre à dos les papas qui me lisent !!!)
Toujours est-il que quelques fois, ces petites astuces pour établir une connexion avec notre enfant ne suffisent pas pour entrainer une action et que l’on soit écouté…
De la même façon que ton enfant, quand tu ne parviens pas à obtenir l’attention positive de sa part, tu auras alors recours à l’autre option : la recherche (bien inconsciente) de l’attention négative, car le but premier est de capter l’attention. Tant pis si elle n’est pas positive!
C’est exactement comme dans l’épisode bonus N°5 où j’aborde cette notion d’attention positive et négative.
Et c’est donc là où l’on rentre dans des stratégies d’impact plus ou moins négatives :
Parler plus fort et Répéter
Quant tu formules une demande à ton enfant et que tu ne sembles pas avoir été écouté.e, car aucune action ne s’en suit, ton réflexe est probablement, comme moi, de répéter, voir de répéter en haussant le ton.
Tu vas commencer à parler plus fort, pour pallier à l’hypothèse où tu n’aurais pas été entendue.
PARADOXE DU RÉSULTAT
Ce qui est perturbant, en tant que parent faisant le choix d’une parentalité positive, bienveillante, c’est de se rendre compte que quelques fois, le fait de hausser le ton permet d’obtenir satisfaction.
C’est très frustrant, parce que d’un côté l’efficacité est là dans les faits : Nous constatons régulièrement que le fait de hausser le ton fait réagir notre enfant : Il se met en action.
Mais d’un autre côté, notre intuition nous alerte que ce n’est pas ce qui est souhaitable. Certes, le résultat est là, mais pas la manière.
Sans parler du fait que si des proches autour de nous ne sont pas convaincus de notre choix d’une parentalité consciente, respectueuse de l’enfant, cela a tendance à confirmer leurs craintes sur notre choix…
ERREUR DU MOTEUR ENGAGÉ
Le fait est que notre intuition ne te trompe pas !
Même si sur le coup, hausser le ton, crier soulage ton émotion de colère de ne pas être écoutée et entendue, cela n’est effectivement pas bénéfique sur le long terme pour la relation avec ton enfant !
Parce que la raison pour laquelle ton enfant va se mettre en action n’est pas la bonne.
Ce n’est pas une réaction de coopération que tu obtiens.
Mais une réaction de soumission liée à la peur générée chez ton enfant.
Ton enfant réagit quand tu hausses le ton parce qu’il a finalement peur de toi, son système d’alerte interne s’est activé.
Vu comme cela, je pense que tu comprends facilement pourquoi ce n’est pas le bon moteur qui est engagé. Il n’a rien à voir avec la coopération.
La peur ne génère ni respect ni coopération. Seulement de la peur et de la soumission !
Punitions et récompenses
L’autre technique que nous utilisons en tant que parents lorsque nous ne sommes pas écoutés est de reproduire un schéma que nous avons connu ou que nous voyons constamment autour de nous.
Celui basé sur les punitions ou bien des récompenses.
Et oui, je mets les 2 dans le même sac.
Car même si le système des récompenses peut sembler positif de prime abord, sur le principe du fonctionnement, c’est exactement la même chose que celui basé sur les punitions !
UNE HISTOIRE DE MOTEUR
Le principe commun aux 2 repose sur le fait de faire reposer la motivation sur un moteur externe à l’enfant et non pas interne !
Je t’ai un peu parlé de cette notion de moteur de la motivation externe lors de l’épisode 8 concernant les Punitions et leurs alternatives dans la parentalité bienveillante.
La motivation interne est celle que nous cherchons à enclencher, car c’est elle qui permettra de créer une relation de coopération. C’est avec la motivation interne que ton enfant sera moteur, volontaire et passera à l’action.
Moteur de punitions : La peur
Quand tu menaces ton enfant de représailles, de punitions, de sanctions, tu déclenches une réaction chez ton enfant générée par la peur. Encore elle ! Et donc on est encore loin de la relation de coopération que tu souhaites…
Moteur des récompenses : La carotte
Si au contraire tu proposes une récompense, une faveur en retour de l’action de ton enfant, c’est une carotte qui fera bouger (potentiellement) ton enfant.
Alors certes, sur le moment, cela fonctionne.
Mais le problème dans cette démarche, c’est que bien souvent, la carotte initiale finit par ne plus suffire. Le risque est de rentrer dans l’escalade de la négociation.
Comment feras-tu le jour où tu n’auras plus de carottes suffisamment alléchantes pour ton enfant ?
Comment feras-tu pour obtenir son adhésion, sa participation ?
Le risque, c’est de te retrouver dans une négociation sans rien avoir à donner en échange.
VISION À COURT TERME
Tu le comprends sans doute, et peut-être en avais-tu déjà conscience : punitions et récompenses sont finalement une vision assez court-termiste.
Certes, les résultats semblent être là, dans l’immédiat.
Mais qu’en est-il de ta relation avec ton enfant sur le long terme ?
Est-ce que les moyens de pression employés seront encore valables dans les années à venir, à l’adolescence ? (Que ce soit en termes de punitions et de récompenses.)
Auront-elles encore suffisamment de poids pour faire pencher la balance en ta faveur (et donc pousser ton enfant à réagir ?)
Conclusion : Pourquoi ton enfant n’écoute pas ?
Pour conclure cette première partie de l’épisode, une partie de la réponse quant à l’échec de ces techniques pour tenter d’établir le contact avec ton enfant et obtenir une réaction de sa part réside dans le fait qu’aucune de celles-ci n’enclenche une coopération.
De la peur, de la motivation externe, oui. Mais rien ne stimule la volonté propre de ton enfant.
Finalement, l’inaction de nos enfants (et je dis bien nous, car je m’inclus avec toi ! Quand j’oublie moi-même, prise dans mes vieux réflexes à cause de la fatigue, d’émotions trop vives.) ne devrait pas nous alerter sur leur comportement. Mais sur le nôtre !
Pour être plus clair, le fait que notre enfant ne nous écoute pas et que l’on se sente obligé.e de devoir répéter ou hausser le ton ne devrait pas être considéré comme une alerte sur le comportement de notre enfant. Mais sur notre mauvaise manière de nous y prendre!
Attention, tu le sais, loin de moi l’idée de te culpabiliser !
Simplement, j’aimerais te faire partager ma vision.
Quand aujourd’hui il m’arrive encore (souvent en ce moment, je suis un peu fatiguée entre le rythme de la rentrée, mes projets professionnels et la saison, la fin d’année… Nous sommes nombreuses.x dans ce cas, je pense) de me rendre compte que je suis obligée de hausser la voix, je prends un moment pour me rappeler que ce n’est pas (que) de la faute de mes enfants.
Mais la mienne, car ma façon pour me connecter avec mes enfants pour leur formuler une demande n’est pas la bonne !
INTERRUPTION DE SON ACTION
Parce que finalement, quand tu demandes à ton enfant d’aller s’habiller, de ranger ses jeux, de venir à table, ton enfant lui, il est en train de faire quelque chose d’autre. Et même si cela ne se voit pas, il est sans doute en train de penser à quelque chose. Son esprit est connecté à quelque chose de totalement différent de ce que tu lui demandes.
Et nous, parent, nous arrivons comme un cheveu sur la soupe, lui demandant d’arrêter arbitrairement ce qu’il fait, à quoi il pense, pour agir immédiatement à notre demande…
Sans nous en rendre compte, c’est finalement très arbitraire et intrusif de notre part !
Normal que notre enfant préfère rester dans sa bulle, son monde et continuer ce qu’il est en train de faire plutôt que de tout lâcher pour répondre à notre besoin ! C’est totalement humain…
C’est en cela que je souhaite te faire prendre conscience, changer de regard comme j’aime le dire que nous nous y prenons mal finalement pour que notre enfant accède à notre demande !
Alors, tu penses peut-être que c’est bien en théorie, mais dans la pratique, comment fait-on ?
Tu ne vas quand même pas devoir lui envoyer un recommandé pour le prévenir que tu comptes lui demander de passer à table dans 5 minutes !
Et bien, j’y arrive, tu le sais, je ne vais pas te laisser ainsi, avec une jolie théorie, mais impossible à mettre en oeuvre !
Solution : Comprendre pourquoi ces techniques ne fonctionnent pas pour que ton enfant écoute afin de changer de regard
Comme toujours, je souhaite t’amener vers une prise de conscience pour pouvoir mieux te proposer une vision différente, sous un autre angle…
Quand tu fais une demande, quand tu souhaites que ton enfant “écoute”, c’est finalement toi qui es en demande.
Ton enfant n’a rien demandé.
Changement de regard : Pour que ton enfant écoute, c’est à toi d’agir
C’est donc à toi de faire l’effort de connexion. C’est à toi de faire en sorte que ton enfant soit en mesure de t’écouter.
Quand tu lui cries depuis la cuisine que c’est l’heure de passer à table, quand tu lui intimes de ranger alors que ton enfant est en train de jouer, tu ne crées aucune connexion. Tu donnes des ordres.
Tu n’es pas connectée à lui. Peut-être y a-t-il des fois où tu n’es même pas physiquement avec lui, dans la même pièce.
Et pourtant, lorsque nous demandons à nos enfants quelque chose, nous avons tendance à nous offusquer de leur inaction, de leur silence. Alors que la demande vient de nous, sans s’en être donné les moyens. Et nous leur reprochons le fait de ne pas nous écouter !
Si nous souhaitons l’attention de notre enfant, c’est à nous, adultes d’entrer en interaction avec l’enfant pour créer une connexion avec lui.
Cela signifie un changement dans notre façon de faire.
Abandonner les ordres, les demandes, pour passer sur un mode de connexion, de connivence.
Et cela demande du contact. Pas un contact physique ou visuel (même si cela peut aider). Mais un contact dans le sens de relation. Une communication.
La communication est bidirectionnelle.
Une demande ou un ordre est unidirectionnel…
Les étapes pour créer une connexion afin de capter l’écoute de ton enfant
Ce que je te propose donc comme changement, dans ta façon de faire, c’est d’établir une connexion avec ton enfant, quand tu lui fais une demande, quand tu souhaites qu’il “écoute”, en passant par l’établissement d’une vraie communication bidirectionnelle.
Et une connexion par la communication, ça se construit en 2 temps :
- Se connecter
- Formuler ta demande
SE CONNECTER
Se connecter avec ton enfant, cela signifie d’activer le lien d’attachement qui vous relit, avant de formuler toute demande.
Cela passe par le fait de se connecter à ce que fait, pense ton enfant.
S’il est en train de jouer, se connecter est de s’intéresser à ce qu’il joue.
Entrer dans le monde de ton enfant pour partager cette intimité avec lui.
Cela revient à entrer dans sa bulle pour pouvoir l’aider, l’accompagner à en sortir quand tu formuleras ta demande d’en sortir.
Lorsque tu formules ta demande sans avoir pris le temps de la partager avec lui et l’accompagner pour en sortir, c’est un peu comme si tu arrivais avec une aiguille pour la lui crever et lui demander de venir maintenant dans la tienne.
Tu le comprends, c’est une façon de faire finalement beaucoup plus violente que celle qui consiste à entrer dans la sienne et l’accompagner vers la sortie.
Si ton enfant semble ne rien faire, le risque est une projection de pensée (tu sais, une des distorsions cognitives dont je t’ai parlé dans l’épisode 4 “Les 2 raisons pour lesquelles toi et ton enfant vous ne vous comprenez pas”).
Tu vas peut-être imaginer qu’il ne fait rien et donc est tout à fait disponible pour ce que tu lui demandes de faire. Sauf que, même s’il ne semble physiquement ne rien faire, il est sans doute dans ses pensées. Et donc dans sa bulle…
Que tu fais éclater comme une bulle de savon en formulant ta demande.
Ce que je te propose c’est d’entrer dans sa bulle avant de formuler ta demande. Toujours dans cette idée de pouvoir ensuite l’accompagner vers la sortie, en douceur, pour lui faire part de ta demande…
Cela peut-être, par exemple, t’asseoir à côté de lui (pour le coup, le contact physique aide beaucoup à la connexion quand une personne est dans ses pensées), poser une main sur son dos ou sa cuisse, lui demander s’il va bien, à quoi il pense. Lui demander de t’ouvrir son monde imaginaire en montrant de l’intérêt pour sa vie intérieure, ou ses jeux.
Tu le comprends, se connecter c’est finalement s’intéresser à ce que fait ou pense ton enfant.
C’est le premier pas de la communication bidirectionnelle, car tu lui demandes de te partager son monde. Cela part de ton enfant dans ta direction.
Cette connexion n’a pas besoin de durer plusieurs minutes !
Déjà que nos journées ne sont pas assez longues, loin de moi l’idée de te conseiller de rentrer dans un processus qui va te grignoter quelques précieuses minutes.
Encore une fois, la qualité prime sur la quantité !
C’est l’histoire de quelques secondes. Et quand tu as plus de temps devant toi, il est toujours bon de prendre le temps de créer une connexion plus profonde avec ton enfant, afin qu’il se sente réellement écouté et intéressant à tes yeux. Mais cela n’a pas besoin d’être reproduit à chaque fois.
Créer une connexion plus profonde de temps en temps permet de raviver ce sentiment chez ton enfant dès la plus minime des connexions.
En quelques sortes, tu entretiens ainsi la flamme !
Et cela ne te demandera plus que quelques secondes afin de réactiver ce lien d’attachement profond avec ton enfant.
À partir de là, le lien est créé, tu peux passer à la seconde étape : Accompagner ton enfant vers la sortie de sa bulle pour entendre ta demande !
FORMULER TA DEMANDE
Pour amener ton enfant à entendre ta demande (et donc être “écouté.e”), il faut passer par une transition en douceur pour amener ton enfant à sortir de SA bulle pour entrer dans la tienne, où l’attend ta demande ! Car il est souvent difficile pour les enfants de se désengager de ce qui les passionne. Et sans cette transition, cela pourrait s’apparenter à de la manipulation grossière et pas très éthique, car 100% réalisé dans le but d’atteindre TON objectif.
Petit aparté sur la manipulation :
Le mot employé t’a peut-être fait tiquer, car la manipulation n’a pas bonne réputation ! Comme l’explique Fabien Olicard dans son excellent livre “l’anti-guide de la manipulation” (je te le recommande +++), la manipulation en soit n’est ni bonne ni mauvaise. C’est ce que l’on en fait qui donne cette couleur, si elle est éthique ou non. Mais tout est une question de manipulation : la façon de présenter quelque chose, un choix est forcément lié à notre envie, nos pensées. Et donc dès lors nous manipulons l’autre sans même nous en rendre compte !
Donc oui, il s’agit de manipulation, comme n’importe quelle communication avec une autre personne. Le tout étant de savoir pourquoi nous le faisons : but égoïste ne visant que notre propre satisfaction, ou but partagé : notre satisfaction et bénéfice également pour l’autre ?
Dans le cas de cet épisode, le bénéfice pour ton enfant n’est certes pas évident de prime abord. Tu penses, peut-être, que ta demande est égoïste parce que le fait qu’il vienne à table maintenant ou se lave seul ça t’arrange toi. Certes. Mais c’est également bénéfique pour ton enfant, car tu lui apprends, en te connectant à lui, comment faire pour sortir d’une bulle pour entrer dans une autre. Tu lui apprends, par mimétisme, comment créer une interaction avec l’autre pour formuler une demande… C’est donc très utile pour lui aussi afin de savoir comment créer des interactions sociales avec les autres. Capacité qu’il développera et lui sera très utiles maintenant et tout au long de sa vie!
Mais je referme cet aparté sur le mot “manipulation” qui peut te mettre mal à l’aise….
Comment réaliser une transition ?
Pour en revenir au sujet : Comment faire cette transition en douceur concrètement ?
Et bien, c’est encore et toujours la recherche d’un compromis !
Si ton enfant est en train de jouer, tu peux amorcer la transition en lui partageant tes émotions, ressentis sur ce qu’il t’a partagé : Tu trouves intéressant sa façon d’avoir agencé la ferme avec les animaux dans l’enclos, tu trouves malin le fait d’avoir placé ce personnage à cet endroit, etc.
Puis, lui expliquer ta demande, ton propre besoin. “c’est l’heure de manger, nous allons passer à table. Es-tu disponible ?”
Non ? Que dois-tu terminer pour venir à table ?
Tu rentres les voitures dans le garage pour qu’elles soient en sécurité pendant que tu viens manger ?
C’est le moment de la recherche du compromis acceptable pour chacun…
Cette souplesse que tu laisses à ton enfant est ce qui clôturera la communication bidirectionnelle. C’est une vraie communication, car il y a échange.
Conclusion
Pour clôturer cet épisode, quand ton enfant n’écoute pas, j’aimerais que tu le prennes comme un signal pour toi. Et non pas pour ton enfant.
Comme moi aujourd’hui, c’est de changer de regard et te dire que c’est probablement ta façon de demander qui est en cause, et non pas le refus de ton enfant d’écouter.
Et donc d’adopter une approche différente pour formuler ta demande à ton enfant, qui passe par la création d’une connexion.
Si je dois résumer cette recherche de connexion en un plan d’action, cela donnerait :
- Entrer dans la bulle de ton enfant et écouter son monde
- Accompagner ton enfant en douceur vers la sortie en partageant ton ressenti / impression sur ce qu’il t’a partagé
- Expliquer ta prochaine étape : ta demande
- Donner de la souplesse en cherchant un compromis acceptable : besoin de 5 minutes ? De terminer le livre ? D’attendre que la voiture soit garée à sa place ?
C’est ainsi que tu obtiens la pleine et entière coopération de ton enfant. Tu ne lui imposes pas. Tu formules une demande, trouves un terrain d’entente. Dès lors, ton enfant est volontaire et a accepté l’idée.
Un peu comme lorsque colère suggère l’idée de la fugue à Riley dans le dessin animé de Vice et Versa. Riley dispose de son libre arbitre pour accepter ou rejeter l’idée.
Dès lors qu’elle est acceptée, l’idée lui est propre, lui appartient et donc le moteur interne (le plus puissant) est activé !
Bonus : Cela fonctionne avec ton enfant, mais avec toute autre personne avec qui tu es en relation : famille, amis, proches, collègues !