septembre 25

Le comportement de mon enfant me fait honte : Comment réagir ?

Temps de lecture : 10 minutes

J’ai honte du comportement de mon enfant : comment réagir ?

J’ai honte du comportement de mon enfant : Comment réagir ?

Aujourd’hui, je souhaite te parler de quelque chose que nous avons toutes et tous connus à un moment ou à un autre : Lorsque tu ressens de la honte face à ce que ton enfant dit ou fait, surtout lorsque cela se produit en public !

Très souvent nous ne savons plus où nous mettre et parfois même, cette honte nous pousse à nous sentir tellement mal que nous nous mettons en colère contre notre enfant…

C’est de cela dont je souhaite te parler aujourd’hui pour, peut-être, te faire prendre conscience de ce qui se joue réellement derrière cette honte parentale, et t’aider à réagir autrement…

Les comportements qui te font hontent

Pour être peut être plus claire, je te parle de toutes ces situations où ton enfant peut te faire honte. rien que le fait de se dire que notre enfant te fait honte est déjà peut être profondement dérangeant… Car la honte vient en opposition à l’amour que tu ressens pour lui…

Petit florilège de situations qui peuvent te mettre mal à l’aise à cause du comportement de ton enfant (et si tu ne veux pas te sentir seule, je te recommande le partage de Marie Perarnau sur son site, ça aide à relativiser (et à rire ensemble de ce que nous font vivre nos chers enfants 😂) :

Les comportements non acceptable en public

Tu es interpellée à l’école par l’enseignant, à la crèche ou chez la nounou, ou même un autre parent, concernant le mauvais comportement de ton enfant : il a tapé, mordu, poussé, insulté un autre enfant et on te demande de faire le nécessaire afin que ce comportement ne se reproduise plus.

Gif de Big little lies où la maman de la petite fille harcelée menace discrètement pour que cela ne se reproduise pas.

Autre type de situation similaire : Ton enfant vous affiche dans un lieu public avec une tempête émotionnelle digne d’un tsunami… Cet enfant qui se roule par terre, tape du pied et hurle dans l’allée du supermarché… C’est le tien. Tu ne sais plus où te mettre, et tu cherches le trou de souris qui te permettra de mettre fin à ton supplice, mais non… aucun repli discret possible.

Les looks improbables de ton enfant

Ton enfant a fait une crise monumentale ce matin et tu as lâché prise sur sa tenue vestimentaire :

Il est finalement habillé comme un clown sous ecstasy, ou bien il est parti habillé dans son costume déguisé de Spiderman ou de la reine des neiges. Il a peut-être choisi de mettre son tee-shirt complètement tâché par la séance de peinture de la veille.

look de petite fille très coloré fleur et pois

Ou bien ses habits sont complètement froissés, peut-être même abimés, mais il a tenu à les mettre et avec l’heure qui avançait, tu as préféré le laisser faire pour minimiser le retard plutôt que d’y être encore à essayer de le raisonner…

Bref, ton enfant a choisi seul ses habits et tu as honte de son look (bariolé, négligé, fantaisiste… Je te laisse choisir la mention qui te convient le mieux)

Ton enfant dit ce qu’il pense… sans filtres !

Et en public, évidement, sinon ce n’est pas drôle!

On a tous probablement connu ce moment de gène quand ton enfant demande ce qui sent si mauvais lorsqu’une personne âgée s’assoit près de nous au parc ou dans les transports.

gif d'un enfant qui dit tout haut que ça pue. Gêne de la maman

Ou bien demande bien fort pourquoi la personne à côté de nous est « grosse » par exemple.

Je vais d’ailleurs faire une entorse à la logique de mon épisode que j’ai essayé de structurer pour me permettre un rappel spécifique à ce cas :

Non, ton enfant n’est pas mal poli.

Oui le mot peut blesser la personne.

Mais souvent, cela survient quand ton enfant dispose d’encore peu de vocabulaire et que les codes sociaux ne sont pas acquis ou en cours de construction. Je dirai donc qu’en dessous de 6 ans, le choix du mot est lié à un vocabulaire restreint, et tout à fait normal. Tu peux alors saisir l’occasion d’enrichir le vocabulaire de ton enfant et développer son empathie en lui expliquant que le mot gros est blessant quand on parle d’une personne, c’est comme un mot caillou.

Et continuer en expliquant à ton enfant que oui, il y a une grande diversité des corps : de grandes tailles, petites tailles, de couleurs différentes, des silhouettes menues ou robustes, etc.

Pour aller plus loin, je te recommande le chouette livre de Cévany « Nos différences physiques ».

couverture du livre de Cevany sur les différents physiques

Je ferme ici la parenthèse, car mon épisode n’a pas vocation à expliquer les raisons des comportements de ton enfant ni te dire comment réagir dans telle ou telle situation… Ce serait trop compliqué, car intiment lié à la spécificité du moment.. Et je ferai encore un épisode trop long!

Mais j’ai déjà expliqué certains comportements de ton enfant sur le podcast et mes articles. Si tu veux aller plus loin, je te recommande entre autre :

Bref, tu le vois c’est finalement un sujet que j’ai déjà abordé… Mais dont je voulais te rassembler les pièces du puzzle pour te permettre une prise de conscience complète.

Mon objectif aujourd’hui est plutôt de t’aider à prendre conscience de ce qui se joue derrière toutes ces situations, pour te permettre de comprendre et trouver tes propres solutions…

Mais comme cette situation où ton enfant parle du physique d’une personne est finalement très commune, et que je n’ai pas abordé jusqiu’ci, je souhaitais tout de même te partager ma vision des choses, et ma petite clé…

Le point commun de toutes ces situations embarrassantes : La peur du regard de l’autre

Revenons-en au coeur du sujet…

Avec ce petit rappel de toutes ces situations où le comportement de ton enfant peut te gêner, te faire sentir mal à l’aise ou le besoin de te cacher, je souhaiterai te faire comprendre que ce qui te pèse, ce n’est pas tant ce qu’a fait ou dit ton enfant.

C‘est ce que peuvent penser les autres. La peur du regard de l’autre.

Et cette peur tu la ressens en tant que parent, à 2 niveaux :

Pour ton enfant… Mais aussi pour toi !

Laisse-moi creuser l’idée…

1ère peur : La projection de la peur pour ton enfant

Naturellement, la première chose qui nous vient en tête quand notre enfant se comporte bizarrement, mal ou de façon inattendue, ce sont les conséquences potentielles pour notre enfant :

  • Qu’on lui colle une étiquette de turbulent, violent, menteur, idiot, etc.
  • Que l’on se moque de lui, de son apparence, sa tenue.
  • Que les autres le rejettent, le mettent à l’écart,
  • etc.
gif des simpson où Milhouse joue seul au freesbie. Se le lance et va ensuite le chercher.

Et il est tout à fait normal de vouloir éviter cela à ton enfant, de chercher à l’en protéger.

2ème peur : La peur de ce que le comportement de mon enfant dit de TOI

Mais comme je te le disais, dans le fond, tu n’as pas seulement peur du regard des autres pour ton enfant…

Tu ressens également cette peur du jugement pour toi même !

Parce que, finalement, sans nous en rendre compte, nous avons souvent tendance à ressentir notre enfant comme une prolongation de nous même.

C’est ce que j’appelle l’enfant vitrine :

Le fait que notre enfant représente pour nous inconsciemment le reflet de nos réussites ou nos échecs !

Je sais que cette idée peut être profondément inconfortable. Et pourtant, réfléchis bien.

Quand ton enfant part à la crèche, chez nounou, à l’école, dans une tenue complètement bariolée, ou bien tâchée, froissée, ou déguisé…

  • N’imagines-tu pas que les autres vont penser que décidément les parents de cet enfant ne prennent pas correctement soin de lui ?
  • Ne vas-tu pas te sentir jugé.e en tant maman ou papa ?

Je le sais, tu imagines déjà toutes les critiques qui seront formulées quant à tes compétences de parent !

C’est la même chose si ton enfant a eu un comportement inacceptable comme taper, mordre, violenter, insulter un autre. Ou bien s’il a refusé de dire « bonjour », « merci », « au revoir ».

Quand cela te sera rapporté, tu imagineras que les autres parents, adultes jugeront tes choix d’éducation.

Si en plus tu as eu le courage d’affirmer ton choix d’une parentalité bienveillante, tu imagines déjà l’amalgame dans la tête de l’autre qui te considéreras plutôt comme une mère ou un père laxiste !

Tu le vois, toutes ces projections de ce que tu imagines être les pensées des autres…. révèlent finalement qu’inconsciement ton enfant représente tes propres valeurs.

Ta honte du comportement de ton enfant est finalement révélatrice de ta peur du regard de l’autre, de ce que l’on pense de toi à travers ton enfant.

Petit aparté : Je parle de ton enfant… Mais cela peut aussi s’appliquer à d’autres relations.

Je me rappelle au tout début de ma vie de couple, je tenais à repasser les chemises de mon conjoint alors que lui s’en fichait.

Et pourtant, ça me pesait… Je déteste m’occuper du linge!

En fait, je reproduisais un schéma dans lequel j’avais grandi : Celui où ma maman le faisait pour mon papa.

Car ce que j’en avais retenu, c’était que si mon mari paraissait négligé avec une chemise pleine de faux plis, c’était moi, en tant qu’épouse qui serait jugée !

Dans ma tête, je me disais qu’on penserait que je n’étais pas une bonne compagne… Tu le vois, j’ai fait pas mal de chemin! Et sans doute que certains de ses clients le pensent… Mais finalement, ce qu’ils pensent n’est pas ma vraie valeur.

Je pense qu’il ne partage pas ma vie pour des chemises repassées et qu’il est heureux à mes côtés (je dirais même encore plus heureux depuis que j’ai arrêté de m’emm*** pour des chemises qui en plus me mettaient de mauvaise humeur, car c’était une vraie contrainte pour moi)!

Ce que je veux dire, c’est que je t’invite à regarder au delà de ta relation avec ton enfant… La prise de conscience peut être finalement sur plusieurs niveaux de ta vie !

Les Solutions quand tu as honte du comportement de ton enfant

Maintenant que tu as peut-être eu cette prise de conscience que ton sentiment de honte vient du fait que tu te sens jugée à travers les actions ou dires de ton enfant, je souhaite t’aider à te libérer de ce sentiment, de cette façon de penser.

Car c’est de cela qu’il s’agit : Te détacher du regard des autres pesant sur toi à travers les actions ou paroles de ton enfant.

Ainsi déconnecté, tu pourras être 100% disponible pour ton enfant et l’aider à appréhender le monde dans lequel il évolu, sans être parasitée par tes propres émotions et ressenti.

Tes actions auront pour seul but l’accompagnement de ton enfant, et non plus son accompagnement ET ta protection du jugement des autres.

Tu le comprends, il y a donc 2 leviers d’actions :

  • Un concernant ton enfant : Te permettre de l’accompagner au mieux.
  • Et le second te concernera, pour te permettre de te détacher du regard de l’autre à travers ton enfant.

1er levier d’action : Accepter que ton enfant fasse ses propres expériences

Et oui, c’est dur…

Mais tu ne peux pas mettre ton enfant sous cloche ou dans du papier bulle pour le protéger de tout.

Certaines leçons sont apprises en les vivant.

gif d'un enfant qui essaie de souffler sur un pissenlit, essaie, n'y arrive pas et donc l'avale! Il le regrette tout de suite en essayant de recracher

Ta peur pour ton enfant ne doit pas vouloir dire l’empêcher de faire, de vivre ses propres expériences.

Tu peux le prévenir. Pas l’en empêcher.

Tout est dans la nuance..

Par exemple, quand ton enfant s’habille d’une façon bizarre, a des goûts douteux, ou bien lorsque son comportement n’est pas acceptable en étant violent avec les autres enfants par exemple.

Tu peux naturellement lui rappeler tes règles concernant la violence.

Et ensuite le prévenir.

Prévenir ton enfant c’est quoi ?

C’est-à-dire lui partager tes craintes quant à ses relations sociales : Que l’on se moque de lui à cause de son look ou bien que les autres l’évitent et le rejettent s’il est violent dès que cela ne se passe pas comme lui le désire.

Prévenir, ce n’est pas dire « tu vas ». Ça, c’est une prédiction, et le risque est grand que cela ne se produise finalement pas, te faisant perdre en crédibilité au passage.

Prévenir ton enfant c’est lui parler de toi, de tes peurs : j’ai peur que l’on se moque de toi par exemple. J’ai peur que les autres enfants ne veuillent plus jouer avec toi. J’ai peur que ta maitresse se fasse une mauvaise opinion de toi et soit plus dure avec toi…

Tu as 2 choix :

  • Soit, tu fais le choix de le protéger de lui, malgré lui :

Tu peux alors avoir des disputes interminables et à répétition concernant ces choix vestimentaires, son comportement avec ses camarades… Avec le risque d’ancrer votre relation dans un rapport de domination et d’opposition.

  • Soit, tu peux lui exposer tes craintes, lui partager ta peur pour lui. Et le laisser vivre ses expériences.

Les expériences désagréables sont des conséquences naturelles. C’est par elles aussi que l’on apprend.

Je dis souvent à mes enfants qu’il n’y a pas d’erreurs, que des leçons à retenir.

Et bien, ses mauvais choix d’un jour ne seront qu’une leçon de vie pour lui. Tu ne peux pas le protéger du sentiment de rejet des autres. Tu peux en réduire la probabilité et le nombre, en lui partageant ton expérience et tes craintes. Mais l’empêcher de le vivre par lui-même au prix de disputes et d’une relation dégradée… Cela n’en vaut pas le coup selon moi. La balance entre les 2 est plutôt négative.

2ème levier d’action : Accepter de lâcher prise

On arrive au 2ème point, qui te concerne directement. Car en lien avec la valeur que tu penses avoir (ou perdre) à travers le comportement de ton enfant.

être Parfaitement Imparfait.e

La première des choses, c’est de travailler ta propre acceptation de l’imperfection.

Gif de Pretty Little liars : on apprends de ces imperfections et on grandit

Tu le sais, je te le répète, je t’encourage à accepter d’être une maman parfaitement imparfaite (ou papa, je sais que vous êtes plusieurs à m’écouter aussi !)

Et bien, j’ai envie de te dire : C’est le moment de le prouver.

C’est le moment où tu dois t’aligner entre tes pensées et tes actes.

Dire à ton enfant qu’il a le droit de faire des erreurs, de se tromper, de ne pas réagir comme il l’aurait fallu. C’est ok. C’est déjà un super premier pas.

Mais comme je t’en parlais dans l’épisode 3 concernant les 3 idées reçues de ce que n’est pas la parentalité bienveillante, si tu n’es pas congruent.e, si ton enfant te voit dire une chose et ne pas le faire, pire, faire l’opposer, il retiendra l’incohérence et ton message ne passera pas !

Donc la première chose, c’est d’accepter d’être parfaitement imparfait.e.

C’est te détacher de la peur de la mauvaise image que le comportement de ton enfant pourrait renvoyer de toi.

Accepter que les autres puissent avoir une mauvaise opinion, un jugement négatif sur toi, les valeurs que tu transmets à ton enfant, tes choix d’éducation.

Les mots des autres sont les maux des autres

Et pour cela, j’aimerai te partager une petite phrase que j’utilise personnellement comme un mantra, tiré de la langue des oiseaux (qui donne un sens caché aux mots)

Car oui, même en travaillant sur soi, cela n’est jamais facile.

Mais je me répète alors que :

Les mots des autres sont les maux des autres.

citation les mots des autres sont les maux des autres

Cela signifie que les critiques que les autres pourraient éventuellement avoir, formulé, ne donne aucune indication me concernant. Mais au contraire parle des autres eux-mêmes : leurs propres peurs, craintes, croyances.

Seul toi connais TA propre valeur. Ta valeur ne provient pas des mots dits par les autres

Un peu comme mon mari avec ses chemises mal repassées. Cela ne traduit pas qui je suis en tant qu’épouse. Les critiques concernant le soin de son linge donnent des indications sur celui qui les pense ou les dit (que l’apparence compte). Cela donne également une information sur mon mari : Il est détaché du regard des autres sur son apparence physique. Mais moi…. Finalement, il n’y a aucun lien avec ma propre valeur en tant qu’épouse et compagne. Cela ne dit rien de moi….

Et bien avec ton enfant, c’est la même chose.

Si d’autres pensent des choses négatives concernant ton enfant, cela a tout à avoir avec eux. Mais rien avec toi. Tu n’as pas à avoir honte de quoi que ce soit.

Car tu es une formidable maman. Un formidable papa.

Celui qui saura le voir verra la liberté et la qualité de ton accompagnement de permettre à ton enfant de vivre sa vie, ses expériences. Avec ton soutien. Mais sans la présence envahissante de tes propres émotions.

Toujours un petit doute ?

Alors laisse-moi sortir mon dernier argument!

Et pour cela, je vais te faire vivre un mini échantillon de ce qui se passe en coaching individuel, lorsque j’accompagne les mamans et les papas qui m’accordent leur confiance.

Imagine le pire des scénarios

Tu as encore peur pour ton enfant. Tu as encore peur de ce que l’on pourrait penser de toi ? La honte du comportement de ton enfant te colle encore un peu à la peau.

Alors allons-y. Explorons cette possibilité !

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Imagine une des situations pour laquelle tu as régulièrement des disputes, des crises avec ton enfant, parce que tu as honte du comportement de ton enfant, peur que l’on se moque de lui, qu’on lui colle une étiquette, qu’il soit rejeté etc…

Tu l’as ? Tu visualises bien la situation, le sujet ?

Imagine que cela se produise effectivement. Je te demande d’imaginer le pire des scénarios. Vas-y, tu es en sécurité, lâche le morceau. Que se passerait-il si tes craintes se réalisaient de la pire des manières qu’il soit ?

Le tableau de la situation est déjà bien noire. Mais creusons encore. Que pourrait-il se passer de plus encore ? Déroule le scénario dans ta tête.

Et encore. Creuse, on est là pour affronter cette peur. Va le plus loin possible.

Le scénario auquel tu aboutis te rend probablement profondément mal à l’aise et c’est normal. Tu es en train de te projeter dans un de tes cauchemards. Et lorsqu’il s’agit de la vie de nos enfants, c’est encore pire. C’est tout notre être qui se tort de douleur.

Mais vas-y.

Que pourrait il se passer encore ?

Maintenant que tu as déroulé l’ensemble de ton scénario catastrophe, j’aimerais te poser une question :

  • Est-ce que toi et ton enfant survivrez ?

Je ne parle pas d’être heureux, mais la réponse attendue est binaire : Oui ou Non :

  • Est-ce que toi et ton enfant seriez encore en vie ?

Je ne vais pas faire ma mentaliste et m’avancer que tu as dit « OUI ». Car habituellement, en coaching, je m’assure que le déroulé ne parte pas de travers (change de peur) et que ton flot de pensées suit les indications.

Mais je pense que tu réponds très probablement oui à ma question :

Toi et ton enfant survivriez à ce scénario catastrophe.

Tu te rends maintenant compte que même si tout se passe selon le pire de tes scénarios, tu vivras et ton enfant aussi.

Et que donc, à partir de là, il y aura toujours quelque chose à faire pour corriger la trajectoire, rectifier le tir. Et si ta réponse est NON, je t’invite à reprendre l’enchainement de ton scénario pour voir tous les moments où tu pourrais intervenir, changer quelque chose pour modifier l’issue.

En coaching, la suite de l’exercice consiste à développer les ressources pour affronter la peur et reprendre le contrôle.

Tu le comprends, je ne peux pas le faire ici.

Mais la prise de conscience que la peur de la mort (qui est TOUJOURS la peur finale des scénarios catastrophes) est évitée ou évitable.

Tu auras toujours des occasions pour corriger l’enchainement des évènements.

Et que donc, cette peur n’a pas lieu d’être.

Qu’elle est finalement irrationnelle. Compréhensible. Mais ne repose sur aucun élément tangible.

Et donc… Que cette peur, cette honte est mauvaise conseillère quant à ta façon d’être avec ton enfant !

Même si tu as peur qu’il soit rejeté, moqué, jugé, etc. Ta crainte pour lui, ta crainte pour toi n’a pas lieu d’être.

Car le comportement de ton enfant ne définit pas QUI il est.

Le comportement de ton enfant ne définit pas QUI TU ES.

Switch de langage

C’est pour cela que je souhaite t’encourager à un peu switch de langage avec ton enfant.

Lorsqu’il a un comportement inadapté, une façon d’être qui te dérange. Essaye d’éviter autant que possible le verbre ETRE.

Tu remarqueras peut-être que depuis le début de l’article je n’ai jamais (sauf erreur de ma part) mentionné que ton enfant « est méchant », « est mal poli », « est insupportable », etc..

Car ce ne sont pas ces mots qui qualifient ton enfant. Le verbe ÊTRE a l’effet inconscient de coller une étiquette.

Or ce n’est pas ton enfant que tu critiques et souhaites changer. C’est son COMPORTEMENT.

Il a (peut être) un comportement non acceptable, violent. Un comportement insupportable.

Il a refusé de dire bonjour/au revoir/merci/demander pardon. etc.

En faisant la distinction entre qui est ton enfant (son ÊTRE) et son comportement, tu l’aides à ne pas se sentir enfermé dans une étiquette.

Tu lui offres donc la possibilité de faire, de se tromper et de changer !

Les bénéfices du changement de réaction quand ton enfant a un comportement gênant

Pour terminer cet épisode, je souhaite conclure en te montrant que si tu acceptes que ton enfant fasse ses propres expériences, si tu te détaches de ce sentiment de honte lié au fait de considérer ton enfant comme le représentant de qui tu es, tes valeurs, tes choix, alors tu seras plus détendue, moins parasitée par tes propres émotions et peurs.

En acceptant ta propre imperfection (et donc celle de ton enfant), tu lui lâcheras donc aussi un peu plus la grappe. Ton enfant se sentira plus libre, plus soutenu pour qui IL EST. Et pas ce que l’on attend qu’il soit.

logo où l'on change de paire de lunettes pour changer de regard sur la situation

Ce petit changement de regard permet donc de participer à construire sa confiance en lui, car il a le droit d’être qui il est, de faire des erreurs et d’y apprendre des leçons de vie.

Tu permets à ton enfant de se construire sans lui apprendre le poids du regard de l’autre.

Et au passage, tu apprends toi aussi à t’en délester un peu…

Bref, c’est gagnant pour tout le monde !

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