juin 5

Fausse Croyance : Les enfants élevés dans la Bienveillance respectent moins les règles que les autres

Temps de lecture : 9 minutes

Les enfant élevés dans la Bienveillance respectent moins les règles que les autres

Aujourd‘hui, je souhaiterais parler d’une critique que l’on entend souvent à propos de la parentalité bienveillante et que peut-être tu as déjà entendu :

Les enfants élevés dans la bienveillance sont ceux qui respectent le moins les règles, sont les plus insolents, et manquent de respect aux adultes.

Je souhaite t’expliquer :

  • Pourquoi certains peuvent le penser,
  • Et te rassurer sur ton choix, si cela génère en toi un doute, ou un malaise…

Je te partagerai ce qui est à mon sens les 2 raisons pour lesquelles cette fausse croyance circule, et comment aider ton enfant à s’adapter à ce monde où la Parentalité Bienveillante n’est pas encore la norme !

Les mamans que j’accompagne me font souvent part de leurs peurs que leur choix d’une parentalité respectueuse de leur enfant ne soit finalement pas le bon.

Que leur enfant devienne un enfant roi, qu’il ne sache pas s’adapter au monde dans lequel nous vivons, car trop libre, trop bruyant, trop remuant.

Toutes ces petites phrases comme « enfant roi », « tyran », « il fait sa loi », « il n’écoute pas les règles » , « il est insolent » génèrent une peur tout à fait légitime, peut être chez toi aussi.

Une peur que ton choix éducatif, en rupture avec ce que tu as connu et de ce que tu vois autour de toi, ne soit finalement pas le bon pour ton enfant.

Certaines personnes, au contact des enfants comme les éducatrices, professeurs des écoles ATSEM, etc. remontent quelques fois que les enfants élevés dans la Bienveillance, sont souvent plus difficiles que les autres à gérer en collectivité. Ils écoutent moins, en font à leur tête, ne respectent pas les règles…

De quoi déstabiliser et induire le doute chez les parents…

doute sur la parentalité bienveillante

Et pourtant, cela n’est qu’une fausse croyance !

Je souhaite te rassurer sur ton choix, et t’expliquer les 2 raisons qui, selon moi, expliquent que certaines personnes puissent faire cet amalgame entre Bienveillance et enfant irrespectueux.

La première raison, c’est une méconnaissance de ce qu’est la Bienveillance :

Raison N°1 : Confusion entre Bienveillance et Laxisme

Il y a bienveillance et bienveillance.

C’est quoi un enfant élevé dans la Bienveillance ?

Cette méconnaissance, le quiproquo, se situe chez les 2 parties : les parents la pratiquant, et les adultes avec le préjugé sur la Parentalité bienveillante :

Confusion du parent par le manque de modèle comparatif

La bienveillance est souvent confondue avec le laxisme. Car d’un œil extérieur, il y a beaucoup de similitudes :

  • La liberté de l’enfant,
  • L’écoute de l’enfant.

Seulement l’éducation laxiste ne pose pas de cadre, de limites.

La parentalité bienveillante est relativement jeune dans notre société. Nous avons donc peu de modèles autour de nous pour comparer, apprendre, imiter.

Il est donc normal, quand on débute sur ce chemin, de flirter avec les limites des autres modèles éducatifs : autoritaire et laxiste.

Il y a encore trop peu de modèles autour de nous de ce qu’est un accompagnement respectueux de l’enfant !

Soit c’est l’image de la mère parfaite qui nous fait culpabiliser de ne pas y arriver, soit ce sont des conseils de pratiques qui ne nous mettent pas à l’aise, car ne semble pas coller avec notre souhait de bienveillance.

Il est difficile de tracer notre chemin sans sentier balisé ! Difficile d’être une Pionnière

Tu comprends donc qu’il peut y avoir confusion pour les parents entre Bienveillance et Laxisme. Le meilleur moyen pour le prévenir est de se former : des livres, des sites, des groupes de soutien à la parentalité, ou une coach parentale 😉

Amalgame par méconnaissance de ce qu’est la Parentalité Bienveillante.

Du côté des personnes qui « jugent » la Parentalité Bienveillante, tu comprends qu’elles peuvent très facilement se laisser duper par l’amalgame entre des enfants éduqués avec bienveillance et ceux dans un modèle éducatif laxiste.

Je pense que cet amalgame participe grandement à cette idée qui continue d’être véhiculée que les enfants élevés dans la Bienveillance respectent moins les règles que les autres.

Ce que n’est PAS la Bienveillance

Je vois également certains messages critiquant la parentalité bienveillante, car elle est culpabilisante pour le parent, le poussant à s’effacer pour l’enfant.

Si tu me suis, tu sais que je suis une militante anti-culpabilité parentale, anti-culpabilité maternelle !

Et que l’éducation bienveillante ne signifie pas que la maman doit s’effacer pour répondre à tous les besoins de son enfant.

C’est une des grandes erreurs de celles et ceux qui débutent dans ce chemin (que j’ai moi-même fait !)

C’est pour cela qu’il m’est important avec Mère…Credi de t’aider à prendre la bienveillance pour toi aussi !

L’éducation bienveillante, ce n’est pas laisser son enfant tout faire : cela s’apparente à du laxisme.

Un enfant a besoin d’un cadre pour grandir et se sentir en sécurité.

La bienveillance ce n’est pas répondre à tous ses besoins en s’effaçant.

Je vois dans mes accompagnements que cette définition d’un cadre juste et respectueux est une problématique commune à beaucoup d’entre nous. Ce sera le sujet d’un épisode à venir, car il y a beaucoup de choses à dire (et d’idées à déconstruire !)

Un enfant élevé dans la Bienveillance c’est quoi ?

  • La bienveillance est un accompagnement respectueux de l’enfant
  • Un cadre clair, des règles justes et connues
  • Entendre le besoin de ton enfant.
  • Considérer ton enfant comme ton égal (et se poser la question de comment est-ce que je réagirais si c’était un ami, un adulte dans ce cas de figure ?)
  • Rechercher, avec ton enfant, dans la co-construction, un compromis entre SON besoin et le tien.

C’est accepter de revoir ton besoin, ne pas te considérer « supérieure », car adulte, et vraiment entrer dans l’écoute du besoin de l’autre.

On le fait naturellement avec les adultes (sinon quand on impose son besoin, cela ne se passe souvent pas bien avec l’autre.)

Alors, pourquoi le faire avec ton enfant ?

C’est pourquoi il m’est si cher de t’aider à savoir accompagner les émotions de ton enfant en t’aidant à le faire avec les tiennes.

Partir des émotions pour rechercher le besoin.

À partir du besoin, apprendre à le communiquer à l’autre.

Et une fois les 2 besoins identifiés et connus, c’est trouver le terrain d’entente, le fameux compromis !

C’est le processus de la création d’une relation de coopération.

Si cette définition de la parentalité bienveillante pouvait arriver dans tous les esprits, il ne resterait plus, à mon sens, qu’un point de confusion possible…

Il est vrai que, pour la société, ceux qui ne font pas ce choix d’un accompagnement bienveillant, un enfant ainsi élevé peut paraitre remuant, bruyant, bousculant nos préjugés…

Et c’est là, la raison N°2 expliquant pourquoi nos enfants peuvent paraitre plus irrespectueux que les autres…

Raison N°2 : Un enfant élevé dans la Bienveillance déstabilise toutes les croyances des adultes qui le côtoient

Croyance mise à mal : Un enfant « bien élevé » est sage

Dans notre inconscient collectif, la société, un enfant bien élevé est un enfant sage. Sage, dans le sens silencieux, ne bouge pas.

les enfants élevés dans la bienveillance respectent moins les règles que les autres

Car un enfant qui exprime ses émotions, comme n’importe quel être humain, ne le fait pas en silence !

Il est même bruyant quand:

  • Il est heureux,
  • Il a peur,
  • Il est en colère…

Exactement comme nous !

  • Quand tu es fâché, est-ce que tu parles normalement ou bien est-ce que tu hausses la voix ?
  • Quand tu reçois une bonne nouvelle, tu restes muette ou tu as une exclamation de voix ?

Là, tu vas penser que ce n’est pas la même chose, car tu te contiens. Bien évidemment, un adulte contient ses réactions, car il a appris à le faire et a des années d’expérience.

Ton enfant est justement en train de les apprendre.

Souviens-toi de toi enfant : Tu n’as pas du jour au lendemain appris à réduire l’amplitude de l’expression de tes émotions. Cela s’est fait par la répétition.

Peut-être même, fais-tu partie de celles et ceux à qui il a été appris à refouler et ne pas exprimer ses émotions avec des phrases du style « mais arrête de pleurer », « je ne veux plus t’entendre », etc.

Toujours est-il qu’il est normal qu’un enfant soit expressif et c’est là, au contraire, un signe qu’il se sent bien. Un enfant bien dans ses baskets est un enfant plein de vie. Au sens littéral et figuré !

Pour autant, en tant que parent nous devons aider nos enfants à s’intégrer au monde dans lequel ils vivent… Je te partagerai quelques pistes un peu plus loin dans l’article.

Croyance mise à mal : Un enfant est insolent et manque de respect quand il me remet en question

Ton enfant peut dérouter les adultes qu’ils côtoient en osant poser des questions, que d’autres n’oseront peut-être pas.

Il se sent libre de questionner, d’exprimer ce qu’il ressent.

Et c’est souvent là, la source de la confusion avec de l’insolence !

En accompagnant nos enfants de manière respectueuse, nous leur permettons de développer tout leur potentiel. Et cela passe par une forme de curiosité.

Ton enfant a besoin de comprendre pour grandir, pour apprendre comment être, réagir dans telle ou telle situation…

Cela peut être très déstabilisant pour un adulte qui ne s’attend pas à ce qu’un enfant le remette en question.

Cela est déstabilisant, même pour toi qui as fait ce choix d’éducation, quand ton enfant remet peut-être en question certains de tes « privilèges » et les questionne, ne les comprend pas.

Je te parle de cela, car c’est précisément dans ce cas précis que m’est venue cette prise de conscience :

Mon expérience personnelle

Quand Chocapic, du haut de ses 5 ans, avec qui nous n’avions jamais rencontré de grosses difficultés d’endormissement, s’est mis à faire de la résistance pour s’endormir :

Il ne comprenait pas pourquoi, lui, il devait aller se coucher, alors que nous, nous avions une soirée, et devant la télé en plus !

Une énorme injustice si tu te mets à sa place !

Comment expliquer à un enfant de 5 ans que son corps a besoin de plus de sommeil, que toi, tu passes une soirée pendant qu’il dort, que tu argumentes que tu es « adulte », tu as moins besoin de dormir…

Alors que le lendemain il te voit complètement fatiguée, car finalement tu t’es couchée trop tard et tu manques clairement de sommeil !!!

Sur le coup, je t’avoue avoir eu la pensée que sa remarque était insolente :

« Tu dis que tu as moins besoin de sommeil, mais je vois bien que tu es fatiguée. Tu le dis tout le temps que tu es fatiguée… Et pourtant tu continues à regarder la télé le soir, alors que moi, je n’ai pas le droit… Ce n’est pas juste »

Chocapic 1, Maman 0.

Match gagné par K.O.

Sa remarque cinglante m’a fait du mal. Elle m’a même mise en colère sur le coup…

Et pourtant, c’est criant de vérité si tu prends un peu de recul…

Est-ce que tu connais cela toi aussi ?

Ce genre de remarques, auxquelles tu ne t’attends pas, et te touchent en plein cœur, pile là où ça fait mal….

Et très probablement, ton réflexe, comme c’est le mien, est de penser que ton enfant te manque de respect, qu’il est insolent, que décidemment il se permet tout…

Si ce n’est pas toi, l’adulte qui accompagne ton enfant et se sent ainsi remis en question ressent très probablement cette pique et le prend pour de l’insolence, du manque de respect.

Mais regarde bien de plus près :

C’est simplement une remarque criante de vérité de la part de ton enfant.

L’Enfant a les mêmes droits qu’un Adulte

Et on ne s’attend pas à ce genre de remarque de la part d’un enfant…

Car finalement, dans notre inconscient, dans l’inconscient collectif, un enfant est « petit », c’est-à-dire, en dessous d’un adulte.

Comme s’il avait moins de droits.

Mais un enfant n’est pas une mini personne. Il n’a pas de « mini droits ».

Un enfant est une personne à part entière. Et a tout autant de droit qu’un autre être humain. Adulte ou non.

Le respect demandé aux enfants doit leur être donné en premier.

Respecter un enfant, cela signifie le mettre sur un pied d’égalité. Les mêmes droits.

Il a donc tout à fait le droit de s’exprimer quand il ne comprend pas une règle, quand il ne comprend pas notre logique.

C’est déstabilisant pour nous, car nous réagissons souvent par automatismes, reproduction de ce que nous avons vécu, de ce que nous voyons faire autour de nous.

Ton enfant te pousse à réfléchir au « pourquoi » de choses que tu fais, ou que tu as « décrété » par pur réflexe, car « c’est comme cela. C’est comme cela que l’on fait, que l’on a toujours fait ».

Ton enfant te pousse à remettre en question tes certitudes et c’est profondément inconfortable, surtout quand ça nous prend au dépourvu…

Conclusion : Un enfant élevé dans la bienveillance ne respecte pas les règles s’il ne les comprend pas

Donc oui, un enfant élevé dans la bienveillance remet en question les règles s’il ne les comprend pas. Ce n’est pas que nos enfants respectent moins les règles. C’est qu’ils ont besoin de les comprendre pour les accepter et les suivre.

Et cela peut donner du fil à retordre aux éducateurs, professeurs, et autres adultes en contact avec ton enfant, qui ne se sont pas eux mêmes interrogés sur leurs automatismes. Et c’est dérangeant pour eux.

Mais ce n’est pas une mauvaise chose en soi, cela ne signifie pas que ton enfant est mal élevé.

Je vais maintenant te partager ma vision pour permettre à ton enfant de s’adapter à son monde, sans renier qui il est, sans que tu ne te sentes mal à l’aise sur ton choix d’éducation.

Comment faire pour aider ton enfant à s’adapter au Monde qui l’entoure ?

On est bien d’accord, accompagner ton enfant selon ton choix de la parentalité bienveillante, cela ne signifie pas pour autant de faire de lui un enfant « sauvage », hermétique au monde qui l’entoure et à ses règles.

Mais plutôt l’accompagner dans l’apprentissage du monde qui l’entoure et dans lequel il évolue.

Loin de moi l’idée de te dire comment faire avec ton enfant. Je ne suis personne pour te dire ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Je te donne des conseils, je te partage mon expérience avec mes enfants et mes connaissances en neurosciences affectives et sociales.

Donc, ce que je te partage ici dans mes « solutions » ce sont en réalité des suggestions et je te laisse piocher ce qui semble te convenir et laisser de côté ce qui te convient moins…

Afin que tu crées TA parentalité à la carte !

Je peux te partager ce que je dis à mes enfants pour les aider à évoluer dans un monde où la parentalité bienveillante n’est pas (encore !) la norme :

Explique à ton enfant le POURQUOI de la règle

Tu peux expliquer à ton enfant pourquoi, dans certains endroits, le bruit, les mouvements peuvent être mal perçus et dérangeants.

Comme je te l’ai partagé dans l’épisode concernant la place des punitions dans la Parentalité bienveillante, ton enfant sera plus coopératif à une règle s’il comprend ce qui la motive. Le pourquoi.

Le pourquoi est la porte d’entrée de sa motivation intérieure, son moteur interne. Tu auras beaucoup plus de chance de susciter sa pleine et entière coopération en lui permettant de comprendre la règle qu’en lui expliquant arbitrairement.

  • Une règle arbitraire, à faible d’impact : « Dans le magasin, on ne court pas ».
  • Une règle expliquant le Pourquoi, impacte plus fort : « Dans le magasin il y a beaucoup de monde, j’aimerai que l’on reste ensemble pour ne pas se perdre. Tu dois toujours pouvoir me voir, et je dois toujours pouvoir te voir. Les gens peuvent être absorbés dans leurs pensées et ne pas te voir, alors pense à te signaler poliment par un bonjour ou un pardon, en marchant calmement.

Certes les premières fois, cela demande plus de temps à expliquer. Mais très vite, par la répétition de la règle, quelques mots clés suffisent. Aujourd’hui il me suffit de dire:

« Tu dois pouvoir me voir. Marche calmement ».

Et oui, la répétition fait partie de l’apprentissage…

Explique à ton enfant que certaines personnes n’acceptent pas d’être remis en question

Il rencontrera dans sa vie, des personnes qui ne font pas le même choix que toi, qui refusent d’expliquer aux enfants les raisons de leurs règles.

Et c’est leurs droits.

Le respect marche dans les 2 sens.

Ton enfant peut ne pas accepter la règle, car il ne la comprend pas, il a le droit de demander des explications pour comprendre et exprimer son besoin.

Mais si la personne en face refuse, alors explique à ton enfant qu’il peut t’en parler pour essayer de trouver un compromis avec ton aide.

Quelques fois, cela n’est pas possible, quand tu n’es pas présente près de ton enfant quand la situation se produit.

En mon absence, les règles sont celles du lieu où se trouve mon enfant

Par exemple, quand mes enfants sont à l’école, les règles qui s’appliquent sont celles de l’école. Ils peuvent ne pas être d’accord avec, mais cela fait partie de leurs vies.

Je suis là pour en échanger au retour à la maison, trouver un moyen en discutant avec mon enfant pour que la règle de l’école lui pèse le moins possible.

Je suis en soutien affectif et technique si besoin : Je peux discuter avec la maitresse ou le maitre si mon enfant vit mal une règle, pour tenter de faire la médiation entre mon enfant et son école. Le but n’est pas d’imposer au professeur quoi que ce soit, car s’occuper d’une classe de 30 élèves n’est pas la même chose que 3 enfants (dans mon cas).

Mais je suis en soutien à mon enfant pour qu’il puisse au moins être entendu dans son besoin, si l’occasion se présente.

Écouter le besoin ne signifie pas systématiquement le satisfaire

Tu vois, je reviens toujours aux émotions, aux besoins, à l’écoute des besoins. C’est la base de tout.

L’écoute des besoins ne signifie pas qu’ils soient satisfaits. Ça signifie qu’ils ont été pris en considération, entendus.

Et quelques fois, cela n’engendre pas une modification de la règle.

Par exemple, tu peux entendre le besoin de ton enfant de se défouler et courir.

Mais sur un parking de voiture, cela n’est pas possible. Verbaliser à ton enfant que tu comprends qu’il a besoin de courir, et lui expliquer que les voitures peuvent ne pas le voir, sont rapides et plus solides que les os d’un corps humain et que dès qu’il sera en sécurité dans le parc ou le jardin il pourra courir aussi vite qu’il le souhaite, car il sera en sécurité, cela permet à ton enfant d’avoir son besoin entendu, sans être pour autant satisfait. Accepter cette situation lui sera alors beaucoup plus facile qu’un :

« Tu me donnes la main sur le parking et tu te tiens tranquille ».

Comme je te l’ai dit, si on fait abstraction de la méconnaissance de ce qu’est la Parentalité Bienveillante, il reste l’aspect déroutant des remises en question par l’enfant :

Remise en question perpétuelle ou croissance perpétuelle ?

Considérer ce choix de Parentalité comme une remise en question perpétuelle peut paraitre fatiguant et usant. C’est ce que j’ai pensé aussi pendant un moment…

Mais aujourd’hui je ne le vois plus comme une remise en question perpétuelle, mais comme une croissance perpétuelle.

Tu le sais, avec ce podcast, je t’aide à considérer ta parentalité et tes choix comme un accélérateur de ton développement personnel.

Et le développement personnel c’est précisément cela : apprendre sur soi, changer ce qui peut l’être dans la vue d’une amélioration.

Et bien ton enfant participe à ton évolution personnelle dès lors que tu ne prends plus personnellement ces remarques, mais que tu accueilles ces remises en question comme des opportunités de faire les choses en conscience, revoir certains de tes automatismes pour les confirmer en toute conscience (et donc savoir les expliquer, le fameux « pourquoi ») ou bien les revoir quand cela est nécessaire…

C’est ce que je t’ai partagé dans le Café Papote N°14 « j’arrive au bout des outils de la parentalité bienveillante ».

Voilà ce que je voulais te partager. Cela coïncide parfaitement avec la citation d’Ajahn Chach :

Toute véritable transformation sera précédée d’un grand moment d’inconfort :

C’est là le signe que tu es sur le bon chemin.

Ajahn Chach

C’est cela, ma vision de « S’élever en même temps que son enfant » !

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